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Dim 11 Avr - 15:10

Alone
Julia Shortreed
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Alec & Sigurd
le 5 Avril
Briser le silence
J’ai pas encore envie de rentrer. Il faudrait que je bosse un peu sur mes enchantements, j’ai une commande à finir pour dans deux jours, mais il fait tellement beau ! J’en ai profité pour faire du démarchage toute la journée. C’est pas évident de travailler à son compte et de convaincre les vendeurs que je fais du bon boulot. Je m’arrête le temps d’enlever ma veste et je continue ma route. Je sais pas trop où aller, mais je crois que je vais juste marcher un peu. Peut-être rentrer à pied, ou alors passer au commissariat ? Je pourrais aller faire un coucou à James et Jen. Ouais, ça me tente, sauf que j’ai un doute. C’est pas aujourd’hui qu’ils devaient être sur le terrain ? Enfin même s’ils y sont pas, ça me coûte rien d’aller au commissariat, y’a toujours papa. Ou alors je peux juste me poser à la terrasse d’un café et profiter d’un moment relax. Je décide de me diriger vers le centre-ville et d’aviser ensuite. De toute façon, depuis le quartier Sybellius Weiss où je me trouve, ça fait une petite trotte alors j’ai le temps de choisir.

Je continue donc ma route en regardant Hiver trotter devant moi, la truffe au vent. Je laisse mes pensées errer en profitant de la tiédeur ambiante. Je sors du parc que je viens de traverser et je rejoins la place principale du quartier. Y’a toujours du monde dans le coin, même en pleine journée, mais pour le coup, c’est blindé. Je jette un coup d'œil à mon téléphone. Il est dix-sept heures passées, normal qu’il y ait foule, c’est la sortie du boulot ! J’appelle ma chienne pour qu’elle reste près de moi et je slalome comme je peux entre les passants. Je me fais dépasser par une fille qui me jette un regard noir, comme si j’allais pas assez vite à son goût. Bah, désolé, hein… J’essaie de ne pas me sentir trop agacé et je presse le pas, tirant sur ma jambe un peu plus que d’habitude.

Autour de moi, les voitures klaxonnent, prises dans les bouchons, les gens s’activent et discutent, au loin y’a même de la musique. Je tends le cou pour essayer de voir d’où ça vient, le son est plutôt sympa. Et brusquement, un violent impact me fait presque tomber sur le cul. Je suis propulsé contre un mur et, à moitié sonné, je remarque qu’un mec m’est rentré dedans à pleine vitesse. J’ai pas le temps d’y réfléchir davantage parce qu’une vive douleur dans la cuisse, juste au-dessus de ma prothèse, me coupe le souffle. J’ai l’impression de brûler. Je suffoque à moitié sous l’afflux du choc. A travers le brouillard de ma souffrance, il me semble que le mec qui m’a bousculé me regarde d’un air à moitié paniqué en ramassant des trucs éparpillés. Des potions. Putain. Je vois à peine quelques flacons sur le trottoir avant qu’il réunisse tout et disparaisse. Je suis sûr que c’était un vendeur à la sauvette qui refilait des breuvages illégaux. Merde, c’était quoi, ce truc ? J’ai trop mal. C’était fait exprès ? Ou est-ce qu'une fiole s'est brisée ? Mais quoi, comme fiole ? J’en sais rien, mais ça tue. C’est comme si les veines de ma cuisse avaient pris feu, et ça se répand dans tout mon corps.

Je vacille sans trop savoir où je vais. J’ai vaguement conscience d’un truc chaud et blanc qui s’appuie contre moi. Hiver. Je la suis maladroitement, le monde tanguant autour de moi. Je m’engouffre difficilement dans une petite rue et, haletant, je m’effondre sur le sol. J’arrive pas à respirer. J’ai chaud. Est-ce que ça va passer ? Est-ce que c’est grave ? Je veux pas y penser. Non, non, non. Je veux pas me retrouver à l’hosto pour ça. Je commence à paniquer. Mon cœur tambourine dans mes tempes. J’essaie de réfléchir logiquement, mais j’ai mal, putain ! Je flippe. Prévenir quelqu’un. N’importe qui. Quel con, pourquoi je suis pas resté sur la place ?! Personne va me voir, ici ! Je suis débile ou quoi ?! Y’a pas un chat dans cette rue. Et j’arrive plus à bouger. J’essaie de me remettre debout, mais une vague de souffrance me traverse, me clouant au sol.

Mon portable. Les mains tremblantes, je le sors de ma poche. Je dois m’y reprendre à trois fois. J’appelle papa mais rien. Répondeur. Bon. J’essaie James, puis Jen. Toujours rien. La panique me fait tourner la tête. Qui ?! Les urgences ? Oui, faudrait. Mais payer une hospitalisation ? Le trajet en ambulance ? Papa a déjà trop dépensé pour tout ça. Trop cher. Brusquement un nom se démarque du tourbillon de peur et de confusion dans ma tête. Alec. Il est pompier, il saura quoi faire. Mais est-ce qu’il va seulement décrocher ? Depuis combien de temps je l’ai pas appelé ? Si ça se trouve il a effacé mon numéro. Je sais même plus ce qu’il pense de moi. Les doigts tremblants tellement que je galère à sélectionner son numéro, j’appuie sur son contact, le cœur battant à cent à l’heure. J’ai la nausée. J’ai l’impression que les tonalités résonnent dans le vide pendant des heures quand enfin, une voix familière décroche. J’ouvre la bouche pour répondre mais aucun son n’en sort. J’ai la gorge serrée. Et s’il m’envoyait paître ? La douleur me vrille la cuisse. J’essaie de respirer. Inspirer. Expirer.

- A… Alec, s’te plait, je suis coincé… A… À côté de la place Sybellius Weiss… fais-je difficilement d’une voix hachée. S’il te plait, j’ai besoin de t…

Le portable m’échappe des mains et glisse sur le sol. Je tends le bras pour le récupérer, mais ce simple geste provoque une nouvelle décharge de douleur qui me fait monter les larmes aux yeux. Tant pis. Du coup de l’oeil, je vois Hiver qui se poste devant la petite rue, comme si elle avait compris qu’elle devait y attendre Alec. Alec… Est-ce qu’il va venir ? Est-ce qu’il est seulement dispo ? Est-ce qu’il a compris, au moins ? Je suis déjà même plus sûr de lui avoir dit où j’étais. Quel con. Je suis vraiment trop bête…


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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
Jeu 15 Avr - 22:11
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Brise le silence

Il a passé l'après-midi en cuisine sans vrai raison, enfin, aucune autre que l'envie d'y passer du temps. Il a un programme strict en terme de sport et en faire tout les jours n'en fait pas parti. Aujourd'hui, il ne pouvait pas. « Laisser le corps se reposer » qu'on lui disait. Ca lui donne envie de grogner. D'ailleurs, il a grogner en y repensant. Il grogne souvent après...

Il est sur le dessert et il espère que ca plaira à Ellie. Une tarte aux cerises … Il adore les cerise et a du se faire violence pour ne pas toutes les boulotter avant d'enfourner le plat au four... Il a vraiment du se faire violence. C'est si bon les cerises, toutes rouges ! Super sucrées. Il en gobait une et avait un sourire sincère et peut-être un brin béat sur les lèvres … Et il recommençait. Il se lavait les mains entre chaque cerise pour que le rouge ne s'accumule pas au bout de ses doigts, évitant cette couleur trop caractéristique.

Il est satisfait. Vraiment satisfait. Sa tarte prend une belle couleur et le sucre caramélise correctement. Il est vraiment content et il va pouvoir faire sourire Ellie. Peut-être qu'ils regarderont un film ce soir.

Alec commence sa vaisselle, tout sera nickel. Il arrosera les plantes qui jonchent l'appart après et il attendra sagement.

Il a les mains dans l'eau et la mousse quand son téléphone sonne. Il décroche sans même regarder le numéro. L'habitude. Il n'est pas d’astreinte aujourd’hui, ca ne devrait pas être le boulot.

-Alec, j'éc...

On ne le laisse pas finir et il fronce les yeux. Non pas parce qu'on lui a couper la parole mais parce qu'il connaît cette voix et surtout, parce qu'elle a l'air paniqué. Et ca, il n'aime pas ca.

Il connaît que trop bien cette voix, même s'il ne l'a pas entendu depuis un petit paquet de temps.

Sigurd.

-Hey, Sigurd, calme toi, j'arrive. Reste avec moi, okay ? Continu de me parler.

Il n'entend déjà plus rien d'autre que les bruits de la rue, très très loin du téléphone. Une boule d'angoisse lui grandit dans l'estomac alors qu'il fronce les sourcils. Il attrape sa veste et son kit de secours, son sac de pompier dans lequel il garde toujours tout, au cas où.

-Sig ?

Pas de réponse. Un grognement lui échappe. Place Sybellius Weiss. Il s'engouffre dans sa voiture et démarre en trombe.

-Sig, merde, parle putain.

« Dis moi que t'es conscient »

Ca fait longtemps qu'il ne lui a pas parlé. Ale a honte de son comportement, il a honte de lui et n'a jamais eu le courage de recontacter Sigurd... Ils étaient si proches. Mais voilà, Alec se sait égoïste, il s'est renfermé sur lui-même au divorce de ses parents, à la trahison de son père pendant que, dans le même temps, son plus vieille ami... Sûrement le meilleur, vivait bien pire.

Et il n'est jamais aller le voir. Il ne s'est jamais pardonné. Et depuis ses dix huit ans, il fait tout pour se racheter, il fait tout, en compensation, pour être là pour tout ceux qui ont besoin d'aide. Il est devenu pompier à cause de Sigurd, pour se racheter...Bien qu'il ne se soit jamais excusé auprès du principal intéressé

-Putain...

Toujours pas un nouveau mot. Il n'a pas coupé son téléphone et roule le plus vite possible. Se faire prendre par un policier ou un gendarme lui ferait perdre plus de temps que respecter les vitesses... Et ca mettrait du monde en danger. Il se gare en catastrophe (et mal) aux abord de la place et cours pour essayer de retrouver Sigurd.

-Sig, tain, je te vois pas.

Sa voix est forte, il l'appelle presque. Il fait le tour de la place sans trouver le méta jusqu'à ce que son regard tombe sur un chien blanc qui semble attendre quelque chose. Sigurd a un chien ? Oui ! C'est possible, Jenny lui en avait parlé.

Il s'approche, pas très à l'aise avec les gros chiens, et présente sa main.

-Hey toi... Tu sais où est celu...

Il le voit enfin, dans sa ruelle, avachis contre le mur.

-Merde, Sig !

Il se précipite vers lui et s'agenouille à ses côté. Son regard se pose sur son visage, immédiatement, sa main vient se poser contre son cou : pouls rapide. La panique ou un vrai soucis.

-Sigurd ? Regarde moi.

Il cherche son regard, franchement inquiet.

-Qu'est ce qu'il y a Sig, dis moi.

« Aide moi »

Son autre main vient se poser sur la joue de Sigurd pour lui maintenir le visage, pour que lui puisse mieux le regarder.
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Alec Jackson
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Lun 19 Avr - 11:11

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Alec & Sigurd
le 5 Avril
Briser le silence
Ne pas paniquer. Je me répète cette phrase en boucle dans ma tête. Je ne dois surtout pas paniquer. Je serre les dents, pense à autre chose que la douleur qui irradie de ma cuisse. J’ai l’impression que ça s’atténue un peu, que ça s’engourdit. C’est bon signe, ça ? Je crois pas. En plus ça me fait toujours un mal de chien. Les sangles de ma prothèses qui enserrent ma peau me donnent la sensation de brûler. Ça me démange, je voudrais enlever tout ça. Pas y penser. Garder la tête froide. Mais même en voulant faire le fort, je flippe. Et si à cause de cette putain de potion il fallait m’amputer encore ? Non, je délire. C’est ridicule. Pourtant, ça me fait peur quand même. Mais non, pas question. Je tente de prendre une grande inspiration, entrecoupée par des sursauts tremblants. Faut que je me calme. Faut que je récupère mon portable. Que j’enlève ma prothèse. Que je fasse un truc, n’importe quoi, sinon je vais devenir fou.

Alec m’a répondu, au moins. Si seulement je pouvais récupérer mon téléphone, lui expliquer, lui demander s’il vient, s’il a compris… Je tends la main et me penche autant que possible. La douleur me vrille la cuisse… et mon portable est trop loin. Je repousse la vague de désespoir qui menace de m’engloutir. Ace doit me détester, si c’est vraiment mon âme sœur et s’il ressent tout ça lui aussi, en ce moment. C’est vache, mais ça me soulage. Quelque part, ça veut dire que je suis pas tout seul, si ? Et Alec va venir. Alec va venir. J’essaie de m’en persuader. Il peut pas me laisser tomber, non ? Pas comme ça. Pas après si longtemps. Depuis combien de temps je lui ai pas passé un coup de fil ? Si ça se trouve, il m’en veut à mort de pas l’avoir contacté plus tôt. Pourquoi je l’ai pas fait ? Un jour, ma colère contre lui est devenue moins importante que son absence. Ce jour-là, ce jour où je me suis dit que même si ça me restait en travers de la gorge, mon meilleur ami me manquait, j’aurais dû l’appeler direct. Je suis trop con. Je me vante toujours de rien regretter et d’assumer mes choix mais, là… Là, je regrette. La partie de moi qui lui en voulait est tellement loin, maintenant. Dès que ça ira mieux, dès je pourrai, je lui parlerai. Je me le jure. Même s’il vient pas. J’espère qu’il viendra. Je fais au mieux pour pas songer à l’éventualité où il aura pas reconnu ma voix, pas entendu ce que je lui ai dit, ou alors à celle où il voudra me rejoindre sans me trouver pour autant. C’est trop terrifiant. Au pire, ça va bien finir par passer, non ? Ma cuisse est de plus en plus engourdie et j’ai du mal à bouger. J’ai l’impression d’être dans de la gelée…

Un éclat blanc entre dans mon champ de vision et un museau humide vient se coller sur ma joue. Je lève les yeux vers Hiver et mon cœur manque de s’arrêter. Alec. Alec est juste derrière elle, à moitié en train de courir vers moi. Il m’a vu. Il est venu. Alec est venu. Alors que je le réalise, une chape de soulagement s’abat sur moi si violemment que je me mets à trembler de plus belle. Je me sens con, tellement con d’avoir douté de lui. Je le suis du regard alors qu’il se laisse tomber devant moi. Je suis incapable d’articuler ou d’émettre le moindre son. C’est comme si ma poitrine était comprimée par le soulagement, la peur encore présente, même si la panique commence à refluer, la douleur et la culpabilité. Et aussi… la gratitude. Alec est venu. Putain, il est venu. Ses yeux se plantent dans les miens. Entre ça et sa voix franchement inquiète, ça me serre la gorge de plus belle. Je pense confusément qu’il flippe. Qu’il flippe… pour moi ? Que peut-être, il me déteste pas. J’ouvre la bouche, me forçant à bafouiller tant bien que mal :

- J… Ma… ma cuisse…

Je souffle doucement. Il faut que je puisse parler à Alec. Il faut que je me calme. Je prends de petites goulées d’air, m’oblige à me concentrer sur ma respiration, à chasser la sensation de brûlure sur ma cuisse et d’engourdissement qui commence à remplacer la douleur.

- Un mec m’a bousculé et j… je crois qu’il a renversé une potion sur moi, expliqué-je d’une voix un peu hachée. Mais je sais pas quoi… ça brûle…

Je baisse les yeux vers ma jambe. Je sais pas si c’est pire ou mieux, que ce soit celle qui est amputée. A l’endroit où ça me fait mal, le tissu de mon jean est humide. J’ai l’esprit un peu dans le coton et mes membres sont lourds. Mais je m’en fous. Je suis pas tout seul. J’arrive pas à croire qu’Alec est là, qu’il me parle et qu’il s’inquiète. A une époque, je me serais même pas posé la question tellement ça m’aurait semblé normal. C’est loin, ça. Et ça me manque. Je voudrais retourner manger des glaces en fin d’après-midi. Retourner faire des conneries qu’on nous reprocherait ensuite, mais qui nous feraient rire après. Peut-être que c’est pas si impossible, s’il est là ? Mais si après il repart ? Si le silence entre nous reprend ? Poussé par un sentiment d’urgence, je balbutie en butant sur les mots, mes paroles sortant trop vite pour ma bouche engourdie :

- Merci de… d'être venu… Alec je suis désolé. Je suis vraiment désolé mais… merci…


La suite se perd dans ma gorge serrée. Je me mets à pleurer. Trop de trop. Ça déborde. L’horreur. Je pouvais pas imaginer pire façon de renouer le contact avec Alec…



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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
Sam 24 Avr - 20:39
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Brise le silence

Alec est quelqu'un de très professionnel. Il fait attention, il est toujours détaché en intervention. Il n'a pas le droit de paniqué parce que ca paniquerait la victime et envenimerait la situation. C'est quelque chose qu'il a très vite comprit et très vite appliqué. Il n'est pas Alec, il est pompier. Son métier est trop important pour que lui puisse passer devant. C'est trop important, il y a des vies au bout de ses doigts et chaque mouvement est important, crucial.

Mais là, il n'arrive pas a rester calme. Oh, son visage est de glace, son souffle régulier et les sourcils froncés de concentration mais en dedans, dans sa poitrine, c'est une panique monstrueuse qui grossi encore et encore. C'est Sigurd qui est là en face de lui, qui est mal. C'est affreux. Il ne voulait pas le retrouver comme ça, il ne voulait pas que ca se passe dans ces conditions. Il déteste qu'il soit mal. C'est quelque chose qu'il a toujours craint, arriver sur un lien d'accident et que ce soit quelqu'un qui lui est cher qui soit impliqué. Le cauchemar devient réalité.

Il ne faut pas que ca se voit, il ne faut pas qu'il cède à la panique. Pourtant, sa mâchoire est serrée avec force, ses épaules sont contractées au possible et ses gestes saccadés, professionnel mais saccadés.

Son sac de secours tombe de son épaule pour atterrir sur le sol à ses côtés, il en aura besoin. La main sur la joue de Sigurd vient doucement caresser sa peau du bout du pouce. Il a un hochement de tête en l'entendant lui donner la zone de douleur. Très bien.

Il l'entend se concentrer sur sa respiration.

-Continue comme ça, c'est très bien.

Sa voix est peut-être un petit peu froide, juste assez pour cacher au mieux son angoisse. Il ne faut pas qu'elle sorte.

Il fini par lâcher la joue de Sigurd pour se concentrer sur sa cuisse tout en l'écoutant. Il lui faut le plus d'information possible. Son jean est mouillé. Potion hein ? Il a du mal à les apprécier les potionnistes, il y a eu tellement d'incidents à cause de leurs expériences...

Alec ouvre finalement son sac pour attraper une paire de ciseaux, c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour accéder à la peau de son ami. D'un coup expert et sec, il mord dans le tissu pour le déchirer sans une once d'hésitation. Sa santé avant son vêtement.

Il libère sa peau, l'expose ainsi que sa prothèse. Il ne l'avait encore jamais vu et il choisi de ne pas s'attarder dessus pour l'instant. Il n'est pas venu pour ca.

Il commence à examiner la tâche en ce demandant ce que ca peut être quand il entend à nouveau Sigurd parler. Il entend plus qu'il ne voit les sanglots dans sa voix. Il relève la tête vers le visage baigné de larmes. Il fronce les sourcils.

-Tu pensais vraiment que je pouvais te laisser … A nouveau ?

Son ton est dur, sans reproche mais sans chaleur. Oui, il l'a déjà laissé tomber par le passer mais ça n'arrivera plus, plus jamais. Cette erreur, il l'a fait une fois, pas deux.

Il ne sait finalement pas ce qui lui prend, Alec prend le pas sur le pompier. Il craque. A genoux devant Sigurd, il se penche en avant, ses bras viennent l’enlacer avec douceur, sa joue glisse contre celle de l'enchanteur et il le garde comme ca, contre son cœur. Il ne dit pas un mot, il n'est pas doué avec ceux là, il n'est pas doué avec les sentiments. Il ne changera pas tout de suite.

-Ca va aller.

Il se détache. Ca n'a pas durer, ca ne doit pas durer, d'abord sa peau, ensuite le reste.

-Pourquoi tu n'as pas contacté directement les pompiers ?

Pas de reproches, il a besoin de savoir pour agir au mieux dans l’intérêt de cet ami retrouvé.

Il remonte la manche de sa main gauche pour créer une flamme. Une bleu, chaude.

-Ne bouge pas. Je vérifie si cette potion était thermolabile, si elle se détruit avec la chaleur. Je veux que tu me dises ce que tu ressens, sa ca diminue ou non. Essaye de ne pas faire de mouvement brusque, je ne veux pas te brûler.

Et si ca ne fonctionne pas et en fonction de la réponse de Sigurd, il appellera un ami pour l'aider, le guider ou l’emmènera à l'hôpital.

Il approche la flamme de la peau, pas trop pour ne pas que ca lui brûle trop ni que ca n'atteigne sa prothèse. C'est important.
Pando
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Alec Jackson
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Alec Jackson
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Alec Jackson
Lun 3 Mai - 20:36

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Alec & Sigurd
le 5 Avril
Briser le silence
Je fais de mon mieux pour me calmer, pour appliquer les exercices de respiration qu’on m’avait montrés à l’hôpital pour gérer la douleur. Putain, ça fait un bail… J’ai l’impression de perdre mes repères, comme si le monde tanguait un peu autour de moi. J’essaie de me focaliser sur Alec. Je croise ses yeux et je reste pris dans son regard comme un lapin dans les phares d’une voiture. J’arrive pas à savoir ce qu’il pense. Est-ce qu’il m’en veut encore ? Est-ce qu’il m’en veut ? Cette question tourne en boucle dans mon esprit depuis tout à l’heure. Est-ce que ça le soûle d’être là ? Sa voix qui m’incite à continuer me rappelle de ne pas m’arrêter dans mes exercices de respiration. Je réalise que je commençais à ne plus m’en soucier, alors je m’oblige à me concentrer dessus. L’inquiétude et la préoccupation, à défaut de disparaitre, semblent moins tangibles si j’y pense pas. Je crois que sa main sur ma joue me fait du bien, aussi. Elle est un peu chaude. Un peu douce, aussi, mais ça, c’est surtout parce que c’est la main d’Alec, et qu’elle est posée là, sur ma peau. Elle signifie que je rêve pas.

Je la suis des yeux quand il la retire, l’observant sortir une paire de ciseaux. Je me demande confusément ce qu’il va bien pouvoir en faire quand il l’approche de mon jean. Ah… C’est complètement débile d’avoir un petit pincement au cœur pour mon pantalon dans un moment comme celui-ci. Entre soigner ma jambe et préserver mon slim, le choix est vite fait, mais je l’aimais bien… Je n’éprouve plus que des légers picotements sur ma cuisse, par contre, quand Alec déchire le tissu, je ne sens absolument rien, c’est tout engourdi. Est-ce que c’est encore pire ? C’est mauvais signe. J’essaie de pas regarder. De pas avoir peur. De pas penser non plus à son regard sur ma prothèse. Mes sentiments s’entrechoquent confusément en moi et s’emmêlent. J’ai honte de me mettre à pleurer comme ça, je voudrais pouvoir rester fort. J’aimerais effacer tout ça, revenir en arrière et aller arranger les choses avec lui, lui parler, le retrouver… mais pas comme ça. Est-ce que j’empire la situation entre nous ? Et je flippe pour ma jambe. C’est trop d’un coup.

Sa réponse me fait l’effet d’un coup de marteau. Est-ce que j’ai pensé qu’il pourrait ne pas venir ? Oui, je l’ai envisagé. Pas parce que je pense que c’est un con ou un lâcheur mais… entre nous c’est tellement différent d’avant. C’est tellement… Je baisse les yeux, mort de honte. Ma vue est brouillée par les larmes et mes membres me semblent encore plus lourds qu’avant. Je me sens affreusement coupable. J’ai pas d’excuses. Bien sûr que j’aurais pas dû douter de lui, c’est juste… Je ne sais pas, je me sens minable. C’est sûr qu’il m’en veut. Mais… je ne veux pas que les choses restent comme ça. Je cherche désespérément quoi dire, l’esprit lent et lourd, quand Alec referme ses bras autour de moi. La délicatesse de son geste me prend complètement au dépourvu. Je me retrouve dans une étreinte chaude, sa joue contre la mienne et brusquement, j’ai l’impression de pouvoir respirer, comme un étau invisible, dont je n’avais pas conscience de la présence, avait relâché ma poitrine. Je voudrais le serrer contre moi. Je voudrais lui transmettre la même chaleur rassurante, mais tout ce que je suis capable de faire, c’est de bouger assez ma main pour que mes doigts viennent agripper faiblement un pan de son haut. De toute façon, il s’éloigne rapidement et je me répète ses paroles. ça va aller. Il faut que ça aille. Il faut que je me reprenne.

Je souffle doucement. L’étreinte d’Alec a chassé mes doutes et l’appréhension me semble plus éloignée, même s’il me reste encore une légère boule d’angoisse dans le ventre. Je me focalise sur sa question, un peu gêné, en reniflant.

- Ben… Si je peux éviter l’hôpital…

Dit comme ça, ça me semble stupide. Évidemment que la santé passe avant les économies, seulement… seulement voilà, j’ai paniqué. J’ai fait n’importe quoi. Mon attention est détournée par Alec qui remonte sa manche. Je comprends pas trop ce qu’il fait jusqu’à ce que je voie la jolie flamme bleue qui apparait au bout de son doigt. Je fronce les sourcils, confus. Termoquoi ?Je hoche la tête quand il m’explique. O.K. Faire évaporer la potion. Je regarde le feu s’approcher de ma peau.

- Pour l’instant je sens rien du tout…

C’est pas hyper rassurant de voir une flamme près de soi. C’est Alec alors ça va… je lui fais confiance. Il est pompier après tout. C’est son job, mais je crois que j’aurais pas été à l’aise avec quelqu’un d’autre. Je le regarde faire. Il a l’air tellement concentré, je l’ai jamais vu comme ça. Je me prends à le trouver classe. Mes réflexions se font interrompre par une sensation de tiédeur diffuse. Je recommence à avoir mal, mais c’est beaucoup plus léger et largement supportable, et franchement, je préfère largement ça à ne plus rien sentir du tout. Soulagé, je souffle :

- Ah… Je crois que ça fait de l’effet.

Je regarde ma jambe et la petite flamme qui s’illumine à côté. Je préfère pas trop me concentrer sur ma cuisse. C’est flippant et puis… si c’est plus engourdi c’est que ça s’arrange, non ? A la place, je saute sur le premier truc qui me vient à l’esprit.

- Quand on était petit, t’avais besoin d’un briquet…

Je souris en y repensant. Il faisait bouger la flamme et je trouvais ça trop cool. A l’époque, moi, je voulais encore être thérian comme papa, mais bon, ça a fini par me passer.




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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
Jeu 13 Mai - 19:59
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Brise le silence

Son regard sombre est rivé sur ses gestes, précis, presque chirurgicaux pour ne pas le blesser, l’abîmer, le brûler. Il détesterait le brûler. Si lui ne peut pas connaître la morsure de la flamme, personne ne le pourra. Enfin, pas la sienne en tout cas. Jamais il ne brûlera un être vivant avec ses flamme, il s'en est fait la promesse.

 
Il ne quitte pas des yeux la tâche qui commence à se former sur la cuisse de Sigurd. Une tâche. C’est ca. C’est une tâche, lui Alec, a été une tâche dans leur amitié et il sait aujourd’hui qu’il ne pourra plus jamais réparer ca. Il se retient de secouer la tête, de se débarrasser de l’image que son esprit impose. Une belle tâche dans une belle amitié. Il aimerait tant retourner en arrière, revenir et prendre soin de Sig, de faire attention à lui, de s’intéresser à ce qu’il travers. Il a été minable à se renfermer comme ça. Et même maintenant, c’est lui, c’est Sigurd qui a fait le premier pas en l’appelant. Il a trop honte de lui, c’est terrible. Il se déteste mais il n’a pas le droit de flancher.
 
La tâche se colore de vert et Alec fronce les sourcils. Qu’est-ce que c’était que cette merde qui lui colle à la peau ? Il devrait peut-être essayer de se renseigner pour les prochaine fois. Il est content que sa théorie ai fonctionné mais il faut plus maintenant, il faut l’enlever et il n’a pas vraiment d’idée pour l’instant… Est-ce qu’elle va durcir et lui permette de l’arracher comme un vieux pansement ? Ca serait bien et facile. Ca lui plairait.
 
La peau rougit doucement sous l’effet de la chaleur. Il recule un petit peu la main, baisse sa flamme. Il a laissé assez de cicatrices …
 
Il relève un instant la tête pour poser les yeux sur le visage de Sigurd un instant, le regard un petit peu perdu, il le détail sans penser à rien, il n’y a que cette envie de retrouver l’enfant qu’il a connu, il le voit dans les traits du jeune homme. De mignon il est devenu beau. Il a une pointe de nostalgie dans la poitrine et une nouvelle pique de regret dans le cœur. Alec baisse à nouveau la tête, fuyant le regard de son patient. Il sait que c’est un lâche et c’est pas aujourd’hui qu’il changera… Pourtant, il a la volonté, à l’instant, la volonté de faire avancer les choses vers un chemin plus clair et lumineux, pour eux deux… Ensemble.
 
Un sourire timide vient jouer sur ses lèvres à l’évocation de son briquet.
 
Sans lâcher sa flamme, il glisse la main dans la poche arrière de son jean et en sort un vieux briquet rose dont la molette est rouillée.
 
-Il ne me quitte pas…
 
Sa voix est faible, presque honteuse de raisonner et d’évoquer leurs souvenirs commun, comme s’il n’y avait pas le droit. C’est lui qui les a bafoué en fuyant de son côté. Pourtant, tout dans sa vie le ramène à cette enfance douce qu’il a passé avec le mage. Il refusait de les voir mais il fini par se rendre compte. Il lui aura fallu tellement de temps.
 
-Sig…
 
Il ne relève pas les yeux, pas encore prêt.
 
Sa main libre vient chercher une gaze propre, faisant en sorte de s’occuper.
 
-Je suis désolé…
 
Sa flamme tremble, faiblit pour suivre son humeur, ses  peurs aussi. Il se reprend, elle reprend sa tailler idéale.
 
-De t’avoir lâché, d’avoir disparu…
 
Il effleure la peau de Sig du bout de sa gaze.
 
-De pas avoir été là pour toi…
 
Ses yeux le piquent un petit peu. C’est la première fois qu’il met des mots dessus et ca fait mal…
 
-Dis-moi ce que tu ressens.
 
Il ne se rend pas compte de l’ambiguïté de sa question et continu méticuleusement à faire ressortir ce vert étrange, le faire couler sur la gaze qui se colore à son tour.  
 

Pando
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Alec Jackson
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Alec Jackson
Dim 23 Mai - 14:40

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Alec & Sigurd
le 5 Avril
Briser le silence
J’essaie de pas trop regarder ma cuisse. Honnêtement, c’est flippant de voir cette tache qui se forme et j’ai vraiment pas envie de me demander ce que c’est ou les effets que ça peut avoir. Y’a des trucs qu’il vaut mieux pas savoir, des fois. Quand les médecins t’expliquent en long, en large et en travers ce qui passe précisément dans ton corps, que tu réalises que sous ta peau, y’a une activité dont t’étais même pas au courant, ben… c’est flippant. Au final, je préfère me concentrer juste sur le résultat que sur tout le reste. De toute façon, je suis largement assez remué comme ça. J’ai encore du mal à réaliser. Tout va tellement vite… Et c’est… étrange. Je suis un peu paumé. Mais je m’en fiche. J’oblige mon esprit qui part dans tous les sens à se focaliser sur une chose : Alec.

Est-ce que je peux croire qu’il va revenir dans ma vie ? Que tout est pas complètement perdu ? Est-ce que… je peux encore réparer les choses entre nous ? Je le regarde, la boule d’appréhension dans mon ventre me nouant encore l’estomac, mais moins. Je n’ai jamais été très doué pour déchiffrer les émotions des autres, c’est pour ça que je préfère parler, au moins, ça laisse pas de place au doute, mais le déchiffrer lui… c’est encore pire. Avant, c’était facile. Enfin… sûrement parce qu’on était petit et que nos sentiments étaient moins complexes, à l’époque. Aujourd’hui, et depuis notre adolescence - depuis qu’on s’est éloignés, en fait - c’est devenu… impossible ? Je sais pas. J’aimerais savoir ce qui se passe dans sa tête à cet instant précis. Vraiment. Ses yeux croisent les miens et je m’accroche à ces prunelles que je connaissais tellement bien. L’espace d’un instant, j’ai l’impression que son visage est moins fermé et plus… perdu ? Est-ce que lui aussi est aussi confus que moi ? Mais pourquoi il le serait ? J’essaie de me mettre à sa place sauf que… je ne comprends toujours pas. Honnêtement, je crois que je m’en fous, pour le coup. Ouais, je m’en fous. Parce qu’il est devant moi et que le petit sourire, même s’il est léger, qui déforme ses lèvres est tout qui importe, là. Je vois ça comme un signe d’espoir.

Mon cœur se met à battre plus fort, de soulagement, de joie, de réconfort, et aussi parce que ma peau se réchauffe sur ma jambe et que mes sensations reviennent. Je sens le sol sous ma cuisse et la flamme qui brûle à quelques centimètres de mon épiderme, même si je m’efforce toujours aussi soigneusement de ne pas regarder. Je lâche un petit rire en le voyant sortir le briquet de sa poche. C’est plus dû au relâchement de la pression qui s’accumulait jusque là dans ma poitrine qu’au fait que ce soit réellement drôle, mais… Voir cet objet tellement familier et évoquer ce souvenir si naturellement avec lui… ça me fait tout bizarre. Positivement bizarre. Je me sens léger. Et content. Un peu nerveux, aussi, j’avoue… Et ma nervosité s’accentue quand Alec prononce mon nom d’une voix pas très assurée.

Est-ce qu’il va me dire pourquoi on en est là aujourd’hui ? Je sais que j’aurais dû être plus à l’écoute, ou plus patient. Que j’aurais pas dû m’énerver contre lui les fois où on s’est recroisés après mon opération. Que c’était idiot et méchant de lui en vouloir sans chercher à connaitre ses raisons. Et s’il me fait ses reproches… je les comprendrais mais… je ne veux pas qu’il m’annonce qu’il n’a pas l’intention de revenir dans ma vie. Parce que c’est pas ce que moi, je veux.

Pourtant, quand j’entends qu’il est désolé, j’en reste bouche bée. Je le fixe un instant avant que mon regard soit attiré malgré lui par la flamme près de ma jambe qui se met à vaciller un peu. Est-ce qu’il… se sent… fragile ? Mis à nu ? Là, tout de suite, je suis incapable de réfléchir correctement. Ces mots, je les ai attendus pendant longtemps. Quand j’étais encore ado, sur ce lit d’hôpital, puis lors de ma rééducation. Et ensuite en continuant ma vie. Et puis… j’ai laissé tomber parce que je me suis rendu compte que je m’en foutais, en fait. Ce qui me faisait mal, c’était pas le manque d’excuse. C’était son absence. Le reste… est-ce que c’était vraiment si important ? Je sais plus. Qu’est-ce qu’il en pense, lui ? Et surtout, pourquoi ? Pourquoi on en est là ? La question que je me suis posée un million de fois… Je cherche son regard, sans le trouver. Je suis muet. Je cligne des yeux, sortant de ma stupeur à sa demande. Ce que je ressens ? Je suis pas certain de ce qu’il veut savoir. Il parle de ma jambe ? De mes émotions ? J’ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort. Il est pompier. C’est sûrement juste pour savoir l’état de ma jambe. Sauf que… sauf que c’est à force de pas lui parler que j’ai fini par perdre contact. Je veux pas reporter… encore. Alors finalement, les mots se mettent à sortir tout seuls, comme si une digue avait cédé.

- Je me sens… désolé moi aussi, Alec. J’aurais dû… je sais pas, insister plus. Ou… essayer de comprendre, mais… J’étais con. J’étais trop occupé à me concentrer sur ma vie et mes soucis pour me demander si toi, t’allais bien et… je suis vraiment désolé. Moi non plus j’ai pas été là pour toi. Alors… je peux pas t’en vouloir. Enfin, plus maintenant, en tout cas. ça date et… et je m’en fous de tout ça, aujourd’hui. C’est comme ça, on peut pas revenir dessus et ça m’est égal, maintenant. Je veux juste… je regrette, tu sais. Et… tu me manques. ça me manque de plus t’avoir dans ma vie et de plus te connaître…

Je me tais, la gorge serrée, espérant que ça suffira. Et si ça suffit pas… Je reprends, plus assuré, pour lui montrer que je suis totalement déterminé à arranger les choses. Enfin au moins… à essayer au mieux.

- Alec, je veux vraiment que les choses aillent mieux entre nous. On peut commencer par… je sais pas, en discuter ? Je sais que j’ai pas fait les choses correctement, mais j’aurais aimé que tu me parles. Et ouais, j’ai conscience que mon attitude a sûrement pas encouragé à le faire et encore une fois… je suis désolé. Mais… on peut peut-être remettre les choses à plat ? Et… recommencer ?

Sans trop le vouloir, mon regard se porte sur ma cuisse et au contact que je sens. Alec est en train d’absorber un… truc vert dégueulasse que j’imagine être la potion et qui me tire un soubresaut à l’estomac. C’est juste immonde. Pour me concentrer sur autre chose, je décide de répondre à l’autre sens de sa question, qui était probablement ce qu’il voulait savoir.

- Sinon je me sens… beaucoup mieux en vrai. J’ai l’impression que ça redevient normal.



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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
Mer 16 Juin - 19:59
 

 

Il n’est pas expert, il n’a pas été formé en profondeur mais il avait au moins retenu ca et ca semble fonctionner. Finalement il n’en demande pas beaucoup plus. Juste le soulager, le rassurer et lui murmurer que tout ira bien. Qu’il n’aura plus à s’en faire et qu’il sera là.

 

Qu’il sera toujours là !

 

Putain qu’il regrette son comportement. Il est passé à côté de tellement de chose, d’une amitié si belle. Et rien de ce qu’il pourra faire aujourd’hui ne rattrapera, à son sens, son comportement de sale gosse au caractère déplorable. Il s’en veut. Et il n’a aucune idée de comment réparer ses erreurs. Il essaye, tout les jours il essaye, il s’efforce d’être le meilleur possible dans sa vie professionnel, mettant de côté son tempérament de feu et ses grognements incessants. Il espère, à chaque intervention, qu’il réparera ses fautes.

 

Mais aujourd’hui, maintenant que Sigurd est là, devant lui, comment est-ce qu’il doit réagir ? Qu’est-ce qu’il doit faire ?  

 

Il lui a demandé pardon, il lui a murmuré « je suis désolé », il essaye de le démontrer via ses gestes et ses regards. Mais ca ne suffira jamais. Il en est persuadé. Il le sait. Et il est celui qui s’en veut le plus. Il ne se rachètera pas.

 

Mais il fera toujours de son mieux, petit geste par petit geste.

 

Son visage se décrispe un petit peu en l’entendant rire à la vue du vieux briquet rose mais il se fane bien vite quand il se penche sur des choses autrement plus important. Il lui dit qu’il est désolé, il l’est sincèrement. Son comportement était si puéril. Il l’est toujours ceci dit…

 

Il se sent mal à exposé comme ca ses erreurs, elles prennent trop de place quand elles sont prononcées. Mais il faut qu’elles sortent à un moment donné, il faut qu’elles atteignent ceux qui doivent les entendre. Alec doit prendre son courage à deux mains et encaisser. C’est tout. Alors pour une fois, il fait en sorte de ne pas être le lâche qu’il incarne en temps normal.

 

Il reste obstinément concentré sur sa jambe, il ne bouge que pour elle, pour la traiter. Rien de plus. Alors, quand Sigurd répond à sa question maladroite, il se fige et il écoute. Il ne sait pas quoi penser, quoi dire, quoi entendre. Non, ce n’était pas sa question.

 

Et il n’était pas prêt. Une nouvelle fois, la flamme vacille avec force. C’est cru et franc. Et c’est vrai. Affreusement vrai. Lui aussi il a envie de recommencer, il a envie de savoir ce qu’il se passe, de pouvoir lui raconter des banalités et partager un moment banal. Comme avant.

 

-Sig. Faut que t’arrête.

 

Il ne relève pas la tête, fini de récupérer la chose verte et examinant la peau nue.

 

-Tu n’as rien à te reprocher. Tu n’as rien fait de mal. Je ne veux pas que tu t’en veuilles.

 

C’est un fait.

 

-C’est moi qui ai merdé Sig.

 

Il a un soupir.

 

-C’est moi qui ai fuit, qui n’ai pas prit de tes nouvelles ; Tu en avait bien plus besoin que moi. Ce que tu vivais n’était absolument pas comparable à quelque chose d’aussi idiot que le divorce de mes parents… j’ai été stupide, Sig. Affreusement stupide de te laisser à ce moment là … Tu ne méritais pas ça… Tu ne mérites pas ça.

 

Il a un coup d’œil pour Sigurd avant de  se reconcentrer sur sa jambe. Son feu finit par définitivement s’éteindre. Il fronce les sourcils en regardant la peau claire et son visage se détend.

 

-Oui… J’ai envie de reprendre Sig. Qu’il y ai encore un nous, un toi et moi. Tu me manques aussi…

 

Il hoche la tête tout en bandant la cuisse de sa victime, satisfait de son intervention et de la réponse de Sigurd.

 

-Tu me laisserais hum… T’inviter ? Pour un diner ?

 

Il n’ose pas le regarder, s’attendant à une réponse négative

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Alec Jackson
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Alec Jackson
Mer 21 Juil - 7:47

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Alec & Sigurd
le 5 Avril
Briser le silence
Le sang bat dans mes tempes tellement mon cœur bat fort. Je sais que c’est pas dû à ma jambe, plus maintenant. Dans ma tête, c’est le bordel. Les questions se bousculent, les pensées, aussi, et les souvenirs. Là, je suis focalisé sur Alec et le reste… le reste ça me semble flou et pas important. Maintenant qu’il est là, je me sens… fébrile. Et ce qu’il me dit… ça me donne de l’espoir. ça fait tellement longtemps que je souhaite arranger les choses sans oser bouger, sans rien faire… Je sais que j’aurais dû écouter Danaë quand elle m’encourager à parler. Je sais que… sûrement Alec avait aussi besoin de moi. Ou pas. Non en fait, j’en sais rien, peut-être qu’il avait envie d’être seul, mais bref, comment j’aurais pu le deviner ? J’ai pas pris la peine de nouer un dialogue, parce que j’étais trop amer. Et là, alors qu’il s’ouvre un peu, qu’il prend la peine de tendre une main vers moi, je stresse. J’ai peur de tout faire encore foirer. De pas dire ce qu’il faut ou de me méprendre… Mais s’il s’excuse, c’est bien qu’il regrette au moins un minimum, non ? Qu’il a aussi envie que les choses changent ? Je veux y croire… Alors je finis par lancer pêle-mêle tout ce que j’ai sur le cœur.

Je me sens un peu débile. J’ai l’impression que ce que je raconte n’a aucun sens. Il va rien comprendre… Puis j’ai tellement de trucs à lui dire, je sais pas par où commencer. Je veux juste… je veux juste le retrouver. Et pas savoir s’il veut la même chose, s’il va accepter ou non de me pardonner, de recommencer c’est… dur. Je vois pas son visage, comme il est focalisé sur ma jambe. J’ai aucune idée de ce qu’il pense ou de ce qu’il ressent, aucun indice et quand il finit par me répondre, j’accuse le coup. Que j’arrête…? Il veut pas de mes excuses ? Il m’en veut toujours ? Ma bouche devient toute sèche. Je baisse les yeux vers ma jambe pour tomber sur un genre de liquide vert toujours aussi dégueulasse qu’Alec récupère consciencieusement. J’essaie de pas réfléchir à ce qu’il vient de me dire parce que… parce que ça fait mal… quand il reprend la parole et mon coeur rate un battement.

J’ai… bien entendu ? Une bouffée d’espoir m’envahit brusquement alors que je me sens soudainement plus léger. Plus fort aussi. J’ai l’impression qu’il ouvre une porte et qu’il m’autorise à entrer dans sa vie. Je sais pas trop dans quelle mesure, pour le moment mais… mais je m’en fiche. Si je peux le retrouver, si je peux à nouveau rien que papoter de tout et n’importe quoi, ça me va. Evidemment que ça me va largement ! Je secoue la tête de droite à gauche quand il affirme qu’il a merdé, n’osant pas trop le couper. J’ai pas envie de rompre son fil de pensée, de l’empêcher de s’exprimer et de tout faire rater, mais… mais franchement, j’ai pas non plus envie qu’il se prenne la tête avec tout ça. Il dit que j’ai rien à me reprocher, mais déjà, je suis pas d’accord, et ensuite… manifestement, il a l’air de s’en vouloir aussi… Et c’est pas non plus quelque chose que je lui souhaite.

Je me rends compte que je retiens mon souffle alors qu’il continue. Ces mots… je les ai attendus, c’est vrai. Réellement attendus, quand j’étais ado. Je me suis senti laissé de côté et je voulais qu’il s’excuse, qu’il comprenne ce que j’avais vécu. Je me souviens très bien qu’à l'époque, j’avais même prévu tout un discours en réponse - pas très sympa le discours, quand j’y repense, j’ai honte et je me sens super coupable, heureusement que j’ai jamais eu à lui dire… Sauf que, ben, aujourd’hui, je sais que j’avais tort. Il peut dire qu’un divorce, c’est moins grave mais… est-ce que ça se compare vraiment ? Au final, y’a pas de pire ou de meilleur, y’a juste un impact sur le moral et chacun vit ça à sa façon et gère les choses comme il peut… Mais n’empêche, ses paroles me font du bien, un bien fou pour la simple et bonne raison qu’elles sont comme un gage de paix. Alors quand il m’assure qu’il voudrait réparer les choses, lui aussi… Je suis tellement soulagé et heureux que j’en oublie tout le reste. Je lâche un petit rire incrédule et content, les yeux brillants alors qu’il semble en avoir terminé avec ma jambe. Je lui manque… ça me fait tellement, tellement plaisir ! Je lui laisse à peine le temps de terminer son invitation que je me jette à son cou, refermant mes bras sur lui pour le serrer contre moi.

- Oui !! Evidemment que oui ! m’exclamé-je avec un immense sourire qu’il ne peut pas voir.

Je reste collé à lui, savourant la joie de le retrouver et d’imaginer un futur où il sera là.

- Alec, je m’en fous de savoir qui a merdé, on a tous les deux été cons, je crois, rigolé-je à moitié. Et ça avait rien d’idiot un divorce ! Même si j’étais petit, ça m’avait secoué aussi, tu sais, quand mes parents ont divorcé… Bon, j’y comprenais pas grand-chose mais voilà… Et puis, je m’en suis remis, de mon opération. Je peux même courir, aujourd’hui ! Alors tu vois, ça va.

Je finis par le lâcher, histoire de le laisser respirer un peu, quand même… Je pouffe sans aucune raison, juste… heureux d’être là. Je bouge précautionneusement ma jambe en lui lançant un regard interrogatif au cas où il m’annonce qu’il vaut mieux pas trop la remuer, mais ça a l’air d’aller. Plus d’engourdissement, rien !

- Merci… T’es devenu sacrément cool, dis donc, souris-je en désignant ma cuisse.

Et je le pense. J’ai trouvé son choix d’être pompier super classe.


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