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Voulez-vous ~ James [flashback]

 :: Chesscross :: Centre-ville :: Quartier des affaires :: Commissariat central
Mer 14 Avr - 15:33

Voulez-vous

18 novembre 2020

Debout dans un coin de la pièce exigüe, Kartane fixait le criminel assis sur une chaise sans sourciller, figé dans une expression froidement détachée. En face de cet homme se tenaient deux policiers, occupés à récapituler les faits, mais pour l’heure, aucun des représentants de l’ordre n’avait son attention. Celle-ci était entièrement dirigée sur le quarantenaire fraîchement arrêté un peu plus tôt dans la soirée. Le Roi connaissait bien ce visage. Il le voyait régulièrement. Employé lambda de l’Agora, il aurait pu continuer à se fondre dans le flou du quotidien s’il n’avait pas cédé à l’appel de l’argent. Dettes de jeux, lui avait-on rapporté un peu avant. Cet imbécile s’était introduit dans la salle des archives des élémentaires en espérant trouver des informations à revendre, s’était fait surprendre par un vigile et, dans la panique, s’était changé en buffle et avait écrasé le plexus solaire de l’agent de sécurité, qui en était mort sur le coup. Il n’avait fallu que deux jours à la police pour remettre la main sur le fugitif. Kartane avait personnellement demandé à être tenu au courant et à témoigner contre lui dès qu’il serait aux mains de la justice.

Peu lui importait d’avoir dû écourter sa soirée lorsqu’on l’avait appelé pour l’informer que le criminel se trouvait sous les verrous. Il s’était empressé de rejoindre le commissariat et de s’enquérir des dernières nouvelles concernant le fou qui avait fait couler le sang au sein même de l’Agora, cet espace illustre dédié au gouvernement et à l’avancée des lois. Il avait demandé cinq minutes seul avec lui. Cinq petites minutes qu’on lui avait accordées. Il devait être sûr. Vérifier que l’ancien employé n’avait en sa possession aucune information sensible trouvée lors de sa fouille des archives. Il doutait fortement que ce soit le cas, et la suite l’avait prouvé, mais il s’agissait d’un risque qu’il refusait d’encourir. Finalement, il n’avait pas eu besoin de tout le temps imparti pour s’assurer que l’homme ne savait rien. Et à présent, ce dernier lui jetait de manière régulière des regards en coin anxieux, sa bouche agitée de soubresauts nerveux. Alors que ses prunelles rencontraient les siennes pour la énième fois, Kartane remonta lentement le coin de ses lèvres en un demi-sourire doucereux et terrible, dénué de la moindre émotion. Au fond de son esprit, il sentait parfaitement l’être entier de son eidolon frémir d’envie de s’en prendre au criminel. Il aurait été tentant de le laisser faire… Mais la justice s’occuperait de lui bien assez tôt et la prison serait un enfer plus satisfaisant que la mort.

Les deux policiers qui procédaient à l’interrogatoire se tournèrent vers lui pour lui poser quelques questions sur l’homme, auquel le Weiss répondit de manière impassible avant qu’on l’invite à sortir de la salle pour remplir sa déposition. Après un dernier regard au prisonnier, Kartane suivit donc un des agents dans les couloirs du commissariat. Ils n’avaient pas fait plusieurs mètres qu’un bruit sourd et des cris retentirent derrière eux. En se retournant, le Roi constata que le criminel venait de s’échapper de la salle d’interrogatoire et avait, il ne savait comment, récupéré une arme qu’il pointait désormais sur un des policiers.

- Quel imbécile…
grogna dédaigneusement Gio dans son esprit.

Le brun ne pouvait qu’approuver. Il fallait être totalement inconscient pour espérer s’en sortir. Toutefois, la situation n'en restait pas moins dangereuse et l’homme pouvait blesser, voire tuer quelqu’un. A côté de lui, l’agent qui l’accompagnait l’invita d’un geste à reculer tandis que ses collègues apostrophaient l’assassin, tentant de désamorcer la menace. Si l’efficacité de son don était moindre en intérieur, ça n’empêchait pas Kartane d’être capable de l’utiliser. Il balaya rapidement la scène des yeux, se prépara à puiser dans son énergie et… un ordre claqua, bref et autoritaire et le détenu lâcha son arme, obéissant à l’injonction, les yeux écarquillés par la surprise. Le pire étant évité, Kartane se relâcha imperceptiblement, restant sur ses gardes, et releva les yeux vers l’origine de l’ordre. Son regard en rencontra un autre, bleu et décidé. L’homme qui venait d’intervenir, un blond d’une trentaine d’années à l’air volontaire, semblait avoir la situation parfaitement en main et le Weiss l’observa un instant gérer sa cible avec efficacité et rapidité.

Il n’eut cependant pas le loisir de s’attarder sur cette scène. Sa déposition attendait toujours et rester au milieu de la danse des policiers qui s’activaient dans le couloir n’aurait fait que les gêner. Il se laissa donc guider jusqu’à un bureau. Le policier qui l’avait guidé le fit entrer et lui donna quelques fiches à remplir avant de s’excuser, expliquant qu’il allait chercher un supérieur et qu’il revenait vite. Les quelques minutes promises se changèrent cependant en quart d’heure, puis en demi-heure. Une impatience teintée d’agacement finit par le gagner. Il se trouvait dans le commissariat depuis un certain temps déjà et, s’il imaginait le travail considérable que devait avoir chaque employé ici, il n’appréciait pas vraiment cette attente imposée.

Il choisit donc de se lever et de sortir du bureau, les papiers remplis en main, décidant de les laisser à l’accueil. Il avait donné sa carte à un inspecteur plus tôt dans la soirée : s’il restait des choses à voir avec lui, on savait où le trouver. Alors qu’il regagnait l’entrée du bâtiment, un visage vaguement familier attira son attention dans une pièce dont la porte avait été laissée ouverte. L’homme blond qui avait neutralisé le criminel un peu plus tôt était assis là, seul dans une salle manifestement utilisée pour les pauses. Kartane l’observa une seconde avant de faire un pas dans sa direction et de s’appuyer contre le chambranle de la porte, faisant passer ses doigts sur les feuilles qu’il tenait. Bien droit dans sa chemise blanche et son serre-taille émeraude, il prit une seconde de plus avant de signaler sa présence.  

- Vos collègues et moi-même pouvons vous remercier pour votre efficacité, je crois,
déclara-t-il à mi-voix, d’un ton légèrement indolent. Votre intervention a probablement évité un désastre.

Impassible, son regard était planté dans les prunelles bleues de son interlocuteur comme s’il pouvait sonder son esprit par ce simple contact visuel.



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Kartane Weiss
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Jeu 15 Avr - 8:30

Voulez-vous

• feat. Kartane & James


Même les lieutenants de police étaient soumis aux formalités administratives dans le cadre de leur travail et, les concernant, ils ne devaient pas seulement rédiger un compte-rendu de leur intervention mais également rassembler les différents éléments plausibles, mettre en forme les dossiers, étayer leurs affirmations par les faits et les preuves amassées durant les enquêtes, interventions mais également par les services médicolégaux, la balistique et autres professionnels compétents qui travaillaient pour et avec les forces de l'ordre. Tout cela demandait une organisation et une rigueur non négligeable à laquelle James, comme tous ses collègues, s'employait à faire preuve sans faillir. Et c'est parce qu'il voulait prendre un peu d'avance sur un dossier à remettre la semaine suivante qu'il faisait des heures supplémentaires, chose bien plus courante qu'on ne le pensait dans ce boulot et qui lui permettait aussi de traiter au mieux les éléments tant qu'ils étaient encore frais dans son esprit, ce qui ne serait peut-être pas le cas trois jours plus tard après son weekend prolongé. Le soir l'agitation était toujours plus grande au sein du Commissariat, à croire qu'une fois la nuit tombée les malfrats se sentaient pousser des ailes, se croyant intouchables à la faveur de la nuit mais, heureusement, le brouhaha ambiant ne dérangeait pas le blond qui demeurait vissé sur sa chaise, son regard parcourant en une dernière relecture la conclusion finale qu'il avait imprimé pour la joindre au dossier. Le ton était professionnel, pondéré, pas de parti pris, pas d'influence émotionnelle, juste les faits, rien que les faits... parfait. Satisfait, il glissa l'imprimé dans la pochette et referma celle-ci en soupirant d'aise, attrapant un scellé de dossier qu'il apposa sur le côté, dégainant son feutre noir pour noter la référence sur la pochette avant de se redresser, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

- Et voilà ! Une bonne chose de f... !

Des éclats de voix et des bruits de chaises renversées l'empêchèrent de finir sa phrase, sa tête se relevant en même temps que son attention accrocha immédiatement la scène qui le fit se lever d'un bond. "Merde" songea-t-il en apercevant un type complètement paniqué en train de brandir une arme de service sur l'un de ses collègues, lequel avait levé les mains et tentait de le calmer, alors que les autres policiers alentours avaient déjà dégainés leurs armes et pointaient leurs canons en direction de ce qui était certainement un criminel qui refusait de se laisser faire. Dans quelques secondes, l'un d'entre eux ferait un mouvement, un pas, tenterait une approche en espérant pouvoir faire quelque chose, le mec allait paniquer, ses mains tremblaient trop, ses yeux étaient exorbités, il était au bord de la crise de nerfs, il allait faire feu et... Sûrement pas !

- LÂCHE TON ARME !

L'ordre claqua sans qu'il ne réfléchisse plus avant qu'à la seule menace qui importait vraiment, ses yeux bleus autoritaires transperçant l'espace entre lui et sa cible, son expression déterminée et implacable trahissant la volonté qui transparaissait dans l'ordre. L'homme ouvrit soudain la main pour lâcher l'arme qui allait tomber au sol et... Est-ce qu'il avait enlevé la sécurité au moins ? "Merde, j'aurais du lui dire de la poser." se fustigea James, alors que l'arme heurtait le sol sans que le coup parte, un soupir de soulagement lui échappant, juste avant que ses collègues ne se jettent immédiatement sur l'individu pour le maîtriser sans aucun ménagement. Les policiers qui passèrent près de lui vinrent tapoter son épaule avec un sourire, visiblement eux aussi soulagés mais pas pour les mêmes raisons, le remerciant en affirmant qu'ils avaient eu de la chance qu'il soit resté plus tard ce soir. Quelques signes de tête accompagné d'un léger sourire, le blond préférant s'abstenir de dire quoi que ce soit et, une fois assuré que le type était définitivement maîtrisé, il attrapa le dossier scellé sur son bureau, éteignit son ordinateur et la lampe d'appoint, verrouillant ses tiroirs avant d'aller déposer son dossier dans la banette des affaires à envoyer au bureau du Procureur. Hélas, alors qu'il espérait pouvoir s'éclipser discrètement, ce fut sans surprise que le collègue qui s'était fait prendre son arme vint le voir pour lui demander de rédiger un procès-verbal relatant son intervention au cours de l'incident... et meeeerde.

- Oui bien sûr.

Fit-il avec un sourire contrit mais volontaire, rassurant son collègue quant au fait que cela aurait pu arriver à n'importe qui tout en l'encourageant à être plus prudent la prochaine fois avec les éléments instables de ce genre. C'est ainsi qu'il du se remettre à son poste durant une bonne vingtaine de minutes, le temps de mettre en forme avec, heureusement, la force de l'habitude, un nouveau procès-verbal qu'il imprima et relu rapidement pour finalement y apposer le tampon et la signature officiels, faisant une copie qu'il garda pour lui en plus de la version numérique sur son ordinateur, remettant l'original à son collègue avant d'aller s'isoler un peu dans la salle de pause. Il avait besoin d'un bon café et vu l'agitation qui régnait, avec les équipes de nuit qui avaient prit le relai tout en récoltant des informations sur les activités en cours, il n'avait pas envie qu'on le prenne une nouvelle fois à partie. Tout l'art de son don était de ne pas se retrouver à jouer au héros toutes les deux minutes et à ne pas en abuser, car l'air de rien il était facile de vouloir le solliciter à la moindre difficulté, or tel n'était pas son rôle : lui, il désamorçait les situations dangereuses qui pouvaient mal tourner, il ne faisait pas le travail des autres pour autant. James venait de finir son deuxième café, réfléchissant à l'ordre qu'il avait claqué et qui aurait pu mal tourner faute d'avoir utiliser le bon mot, la bonne injonction, lorsqu'une silhouette se découpa dans l'encadrement de la porte, lui faisant relever ses yeux bleus sur...

- Vos collègues et moi-même pouvons vous remercier pour votre efficacité, je crois.

Kartane Weiss, le roi des Élémentaires, rien que ça. Les yeux bleus se plissèrent immédiatement, se rivant aux orbes grises qui ressemblaient à la surface lisse d'un miroir sur laquelle on ne pouvait avoir de prise, un regard qui avait de quoi déranger si l'on avait quelque chose à se reprocher.

- Votre intervention a probablement évité un désastre.

Est-ce qu'il cherchait à le flatter ou bien était-il sincère ? Difficile à dire, l'homme affichait une impassibilité telle que le Lieutenant ne parvenait pas à en être certain, cela dit les termes employés et la tournure de la phrase lui laissaient à croire qu'il pensait ce qu'il disait... et c'est ainsi qu'il décida de le prendre. Un léger sourire humble étira les lèvres du blond qui baissa les yeux sur son gobelet vide.

- C'est possible oui, mais ça n'était pas la meilleure intervention qui soit. Je vous croyais déjà parti Monsieur Weiss, vous a-t-on retenu suite à l'incident ?

Demanda James en se levant finalement, allant jeter son gobelet en carton dans la poubelle de recyclage destinée à cet effet avant de pivoter vers l'homme, ses yeux bleus le scrutant sans détour, soutenant son regard sans se sentir intimidé ni gêné par celui-ci. Nombreux étaient ceux qui n'aimaient pas cette façon de faire, dans ce monde contemporain les gens avaient plutôt tendance au contraire à se fixer sur un point un peu plus bas que les yeux, comme les lèvres ou le torse, ou même ce qui se passait autour plutôt que sur leur interlocuteur, mais le Méta lui était du genre à vous fixer et même à vous scruter, car de sa capacité à analyser et interpréter les réactions et ressentis des gens dépendait sa propre capacité à réagir en conséquence, à claquer un ordre pour contrer une action violente ou dangereuse quelle qu'elle soit.

- Avez-vous besoin que j'appelle quelqu'un ?

Tout Lieutenant de Police de Chesscross se devait de connaître les différentes personnalités importantes de la ville et, en ce qui concernait Kartane Weiss, James pouvait même se targuer de l'avoir entendu chanter une fois, une seule et unique fois certes, mais cela avait été suffisamment marquant pour que lorsqu'il était devenu Roi des Élémentaires, il se soit immédiatement rappelé de lui. En même temps, difficile d'oublier une telle présence ni même de rester indifférent face à sa plastique. "A quoi je pense moi ? Un peu de sérieux que diable."

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James Hodge
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Ven 16 Avr - 11:00

Voulez-vous


L’homme remarqua sa présence avant même que Kartane ouvre la bouche, ses yeux bleus se tournant vers lui sans afficher d’émotion particulière. Pas de surprise, pas de nervosité soudaine ou même de sourire hypocrite affiché en hâte. Une réaction normale, somme toute, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Les gens avaient une tendance lassante de ne voir que son statut et d’en oublier l’homme qui se trouvait derrière - même si, il devait l’avouer, ça pouvait parfois se révéler pratique. Loin de s'enorgueillir du compliment, le blond détourna un instant les yeux. Devant sa réponse, le Weiss haussa légèrement un sourcil. Il n’avait pas une formation militaire et n’était pas familier des protocoles à respecter dans la police, même s’il fréquentait suffisamment de gardes du corps et de membres de la sécurité pour connaitre les gestes de base. Cependant, l’intervention effectuée plus tôt dans la soirée avait porté ses fruits avec rapidité et personne n’avait été blessé, ce qui lui semblait être l’essentiel. Il scruta son interlocuteur pendant quelques secondes supplémentaires avant de répondre.

- La meilleure intervention qui soit est celle qui n’a pas besoin d’être faite parce qu’il n’y a aucun danger, énonca-t-il sans cesser de le fixer. Personne n’a été blessé, ce soir et il n’y a eu aucun coup de feu. C’est en mon sens amplement suffisant pour mériter des remerciements.

Il suivit des yeux le policier, toujours aussi immobile, tout en enchainant, désignant les papiers qu’il tenait d’un geste mesuré :

- Il restait quelques formalités à terminer.

La lumière des néons, tranchant avec l’obscurité du dehors, donnait à la pièce un aspect net et lissé. Au milieu de ce tableau figé, la silhouette du policier, debout à quelques mètres, se démarquait d’autant plus qu’il s’agissait du genre d’homme que l’on remarquait même parmi d’autres ou, du moins, qui aurait attiré l’attention de Kartane dans un tel cas. Il y avait quelque chose, dans son regard tranquille et direct, qui le faisait sortir du lot. Bien sûr, une expression ne reflétait pas toujours la réalité et les apparences se révélaient souvent trompeuses : une image se modelait Il ne faisait pas confiance à ce qu’on pouvait montrer de soi-même. Pourtant, ces prunelles qui ne cherchaient pas à le fuir, sans pour autant l’affronter avec l’air de défiance que certains arboraient parfois, lui firent légèrement relever le coin de ses lèvres en un sourire amusé tandis qu’un discret éclat d’intérêt s’allumait dans son regard.  

Loin de chercher à se défaire de ce contact visuel, Kartane laissa ses yeux errer sur la silhouette du blond. Il ne s’y connaissait pas assez pour savoir quel était son grade, mais son maintien, la façon dont il évoluait dans les locaux et la rapidité de son intervention avec le criminel indiquait qu’il faisait sans doute partie du personnel, ou du moins d’un corps armé, depuis un certain temps. Il semblait sûr de lui sans avoir l’air arrogant, mais plus que le reste, l’élémentaire aimait son regard. Les yeux toujours rivés dans les siens, sans les détourner une seconde, l’élémentaire se décida enfin à bouger. Lentement, il se redressa, abandonnant le chambranle pour se glisser vers l’homme qui lui faisait face, s’arrêtant à quelques pas : une distance polie, habituelle pour deux personnes qui discutaient.

- A vous de me dire… Est-ce que ces documents nécessitent d’appeler quelqu’un ?


Il posa d’un geste lent, comme s’il tenait du verre particulièrement fragile, les papiers sur la table de la salle, juste à côté d'eux, sans cesser de le fixer, une lueur envoûtante au fond des yeux tandis que l'atmosphère froide et indifférente autour se muait doucement en quelque chose de plus subtil.


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Kartane Weiss
Ven 16 Avr - 11:44

Voulez-vous

• feat. Kartane & James


Chaque fois qu'il l'avait aperçu, cela avait toujours été de plus ou moins loin et dans différentes circonstances, si bien que tout en étant capable de le reconnaître une fois aussi près, il n'avait jamais eu l'occasion de le détailler plus avant. Le regard de James soutenait celui de Kartane avec un mélange de franchise, de tranquillité et d'une pointe de professionnalisme. Quand bien même il était en pause, il y avait des choses qu'on ne pouvait se permettre de dire ou de faire quand on était policier, et détailler des pieds à la tête quelqu'un passerait clairement pour une marque d'irrespect dans le meilleur des cas, malgré tout le blond profita d'aller jeter son gobelet pour, en revenant vers le centre de la pièce, laisser son regard passer du sol à la silhouette du Roi des Élémentaires dont il pu, fugacement, apprécier l'allure, la tenue et le physique, ses yeux bleus remontant sans même ralentir jusqu'au orbes grises qu'ils ne quittèrent plus par souci de politesse. La mention de l'intervention qui n'aurait pas besoin d'être faite lui avait arraché l'ombre d'un sourire approbateur, même si la mention des formalités, au contraire, avait failli lui faire échapper un soupir. Ah, les joies des administrations.

- Il restait quelques formalités à terminer.

Un hochement de tête, des regards qui se fixent de nouveau, le Lieutenant n'est pas certain de savoir pourquoi exactement l'homme est venu à lui mais il ne comptait pas pour autant afficher la moindre inquiétude ni le moindre questionnement. Sa curiosité fut piquée lorsqu'un léger sourire étira les lèvres de l'élémentaire, lequel finit par bouger légèrement pour délaisser le cadre de la porte et s'avancer lentement vers lui. Les yeux bleus se plissèrent instinctivement, cherchant à percer cette approche sans pour autant que le blond ne bouge d'un pas. Ne jamais reculer, ne jamais montrer qu'on est sur ses gardes, permet souvent d'éviter de créer des tensions instinctives chez son interlocuteur.

- A vous de me dire… Est-ce que ces documents nécessitent d’appeler quelqu’un ?

Les papiers furent déposés sur la table située à côté d'eux en un geste lent et mesuré que le Lieutenant apprécia, lui permettant de suivre le mouvement sans dévier son regard du Roi qui ne cessait lui aussi de le fixer et... Le blond compris, bien en retard, de quoi il retournait vraiment, identifiant finalement cette expression qu'il ne s'était pas attendu à trouver sur les traits de l'élémentaire. Évidemment, quel imbécile il était ! Un léger sourire amusé étira brièvement les lèvres de James qui détourna finalement ses yeux bleus qui avaient commencé à afficher une lueur plus chaleureuse pour porter son attention sur les documents en question, baissant volontairement sa garde à présent qu'il avait compris que l'homme ne représentait pas de menace pour sa sécurité, en tout cas pas au sens strict du terme. D'ordinaire il voyait ce genre de regard dans les bars où il se rendait certains soirs, mais il ne s'était pas attendu à voir cet homme à la réputation tantôt glaciale, tantôt implacable, l'afficher à son encontre. Ses doigts vinrent déplacer les pages avec la force de l'habitude alors qu'il s'inclinait légèrement de côté, parcourant rapidement les lignes d'un coup d’œil exercé avant de secouer légèrement la tête.

- Non, ce ne sera pas nécessaire, vous pouvez les remettre au secrétariat qui s'occupera de les transmettre à qui de droit.

Se redressant, il jeta un bref regard en direction de la porte encore ouverte menant sur le couloir avant de reporter son attention sur Kartane. A présent qu'il avait compris -ou pensait avoir compris- de quoi il retournait, un bref sourire légèrement amusé passa sur ses lèvres alors qu'il prenait appui contre la table en croisant les bras, sourire qu'il chassa bien vite pour reprendre une expression plus sérieuse alors que son regard revenait accrocher celui de l'élémentaire, non sans le fixer à présent avec une lueur brillante d'intensité. Est-ce qu'un Lieutenant pouvait se permettre d'être un peu plus familier avec un Roi ? Pas sûr, cela dit est-ce qu'un Roi pouvait décemment se permettre de se trouver seul en tête à tête avec un Lieutenant dans une salle de pause déserte du commissariat ? Pas sûr non plus.

- Est-ce qu'il vous fallait autre chose, Monsieur Weiss ?

Demanda James sur un ton plus chaleureux que précédemment, son expression tranquille étant d'autant plus assurée qu'il était ici dans un cadre qu'il connaissait, quand bien même il songeait se faire probablement des idées. Le Roi des Élémentaires avait certainement autre chose à faire que de traîner au commissariat une fois les formalités effectuées et, si ce n'était parce qu'il avait encore des choses à faire, l'heure avancée pouvait certainement appeler à un repos bien mérité après une bonne journée bien chargée.

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James Hodge
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James Hodge
Mer 21 Avr - 11:04

Voulez-vous


A cette heure tardive, le va-et-vient constant des policiers dans le commissariat s’en trouvait bien ralenti. Le remue-ménage causé par l’incident avec le criminel s’était déjà calmé, de sorte que les lieux retrouvaient à présent une ambiance calme. La salle de pause, un peu à l’écart des quelques bureaux qui restaient occupés, était noyée par le silence, uniquement entrecoupé par la discussion des deux hommes, exactement comme si elle avait été placée hors du temps, une ambiance qui n’était pas pour déplaire à Kartane. Son regard s’attarda un instant sur le sourire amusé du blond, qui faisait naître une minuscule fossette sur son visage, détendant ses traits en une expression avenante et chassant le sérieux qu’exigeait son professionnalisme. Celui-ci reprit toutefois bien vite ses droits et la fossette disparut comme pour l’inviter, de manière implicite et taquine, à la faire réapparaître.

Si l’élémentaire n’avait aucun moyen de vérifier la franchise de ses interlocuteurs, sa méfiance naturelle lui avait néanmoins appris à reconnaître les mauvais menteurs. L’homme en face lui était donc ou un très bon manipulateur, ou sincère, et puisque rien ne prouvait l’inverse pour l’instant, il choisit de croire en la seconde option alors qu’il s’approchait de lui. Il serait toujours temps de changer d’approche si son hypothèse s’avérait fausse. Pour l’heure, l’attitude du blond, qui continuait à l’observer sans reculer, lui plaisait. Parce qu’il rencontrait peu de personnes qui agissaient de cette façon avec lui, oui, mais également parce qu’il dégageait quelque chose d’authentique. D’authentique et de fort, sans pour autant s’imposer. Dans l’univers du Roi où chaque mouvement était scrupuleusement étudié, cette simplicité prenait des airs de convoitise, d’autant plus qu’à défaut de sourire à nouveau, un éclat avenant animait les prunelles bleues du policier.

Tandis que ce dernier se détournait pour feuilleter les documents avec la rapidité de l’habitude, Kartane en profita pour étudier sa silhouette. L’uniforme ne rendait sans doute pas hommage à sa carrure, mais il laissait deviner ses muscles cachés par le tissu. Il avait un maintien stable et assuré et l’espace d’un instant, l’élémentaire se demanda s’il était homme à se laisser aller. Il retint un sourire. Ou il finirait par le savoir, ou il chasserait cette question de ses pensées. Le Weiss le regarda faire, attendant sans bouger qu’il ait terminé alors que ses yeux se portaient à présent sur les doigts de son interlocuteur, suivant leurs mouvements avec un intérêt qui pouvait passer pour de la politesse.

Il ne fallut guère plus de quelques secondes pour que le policier termine son rapide examen et lui indique où remettre les documents. Alors que les prunelles du blond se posaient fugacement sur la porte, le Weiss hésita un instant à prendre congé. Il aurait pu le saluer et donner les papiers au secrétariat, puis s’en retourner chez lui. Il aurait également pu profiter d’une douche brûlante pour se détendre et chasser les tensions de la journée. Et il aurait pu laisser derrière lui ces yeux bleus à l’éclat attractif. Il aurait pu, oui, mais… il y avait ce sourire qui était revenu sur le coin de ses lèvres et ce quelque chose dans l’atmosphère autour de lui qui avait changé. Or, si Kartane ne pouvait, pour l’heure du moins, pas en être certain, il possédait suffisamment d’expérience pour supposer que l’homme avait parfaitement compris ce qu’il cherchait...et que ça ne semblait pas lui déplaire.

Un léger sourire envoûtant se peignit sur ses traits tandis que ses yeux argentés accrochaient à nouveau le regard azur. D’un mouvement lent, lascif, il s’avança jusqu’à son niveau sans cesser de l’observer. Sa main remonta doucement vers le visage de celui qui lui faisait face et son index frôla sa mâchoire pour aller en tracer le contour du bout du doigt, descendant jusqu’à son menton pour ensuite remonter jusqu’à l'endroit où sa fossette avait disparu. Son pouce effleura le bas de la pommette. La peau était chaude, un peu rapeuse à cause de la très courte barbe qui repoussait un peu. Il resta ainsi, en suspens, pendant une seconde et laissa élégamment retomber son bras le long de son corps.

- Votre nom, pour commencer, susurra-t-il en prenant tout son temps. Et ensuite…

Il recula, reprit les documents laissés sur la table, toujours en le regardant, puis, finalement, se détourna pour se diriger vers la porte. Au moment où il allait en franchir le seuil, il se figea, laissa courir ses doigts sur le chambranle et se retourna.

- Vous pourriez m’indiquer où se trouve le secrétariat. J’ai bien peur de ne pas être très familier des lieux…

Le secrétariat en question se trouvait dans l’entrée du commissariat et était impossible à manquer. Cependant, la lueur taquine qui luisait comme une invitation au fond des prunelles de Kartane indiquait clairement que s’il envisageait un guide, ce n’était pas du tout par peur de se perdre - ce qui, il le sentait, exaspérait Gio qui, lui, ne faisait jamais dans la subtilité. Sans attendre de réponse, il se décala de l’entrée afin de permettre au blond de le rejoindre, attendant, bien droit dans le couloir, de voir si oui ou non, son intuition avait été la bonne.

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Mer 21 Avr - 12:21

Voulez-vous

• feat. Kartane & James


Il était des hommes qui avaient le don d'attirer le regard et ce pour différentes raisons : parce qu'ils possédaient une taille non négligeable, parce qu'ils avaient de l'allure, du style, de la classe, parce qu'ils dégageaient une présence qui ne pouvait être ignorée, parce qu'ils étaient séduisants ou bien parce qu'ils étaient singuliers. Alors, forcément, quand la plupart de ces critères se retrouvaient condensés en une seule et même personne, le regard ne pouvait que se porter dessus, avec intérêt pour ceux qui convoitaient quelque chose, avec un attrait pour la nouveauté pour certains et, enfin, avec curiosité pour d'autres. Dans le cas de James, ce fut clairement le dernier cas de figure qui s'imposa car l'idée de s'approcher d'un roi ne lui avait pas même effleurée l'esprit, d'autant plus dans un cadre professionnel car, même en pause, même en vacances, un policier était par défaut toujours en service. Détendu et curieux, il lui demanda s'il avait besoin d'autre chose, guettant sa réaction presque plus que sa réponse qui allait le fixer sur... Le sourire qu'afficha Kartane manqua de couper le souffle au Lieutenant qui était pourtant suffisamment expérimenté pour ne pas se laisser piéger par ce genre d'approche et pourtant... Il le regarda s'approcher avec une lenteur toute calculée, ses yeux bleus demeurant rivés aux orbes grises, son être se verrouillant pour éviter d'avoir un réflexe en percevant du coin de l’œil la main qui se levait vers son visage. L'instinct poussait toujours à reculer par habitude, mais l'esprit garda le contrôle du corps alors que l'index frôlait sa mâchoire et dessinait les contours de son visage, son souffle suspendu alors qu'il admirait -n'ayons pas peur des mots- cette technique qu'il avait déjà utilisé sur autrui mais qu'on ne lui avait encore jamais fait expérimenter. Pas étonnant qu'à chaque fois cela faisait mouche bordel, c'était beaucoup trop sensuel pour ne pas friser l'indécence.

- Votre nom, pour commencer, et ensuite…

Le Méta parvint à ne pas ciller bien qu'il déglutit légèrement en voyant le brun se pencher de côté pour attraper les documents posés sur la table à côté de lui, ses bras demeurant toujours fermement croisés alors que leurs regards demeuraient accrochés l'un à l'autre. Est-ce qu'il ne faisait pas plus chaud tout à coup dans la pièce ?

- Lieutenant Hodge... James.

Précisa-t-il avec la force de l'habitude, la sensation s'estompant alors que le Roi des Élémentaires se détournait pour s'éloigner vers la porte, James demeurant là où il était, un début de sourire amusé revenant étirer ses lèvres alors qu'il songeait avoir failli se faire avoir comme un bleu. Les rumeurs sur cet homme provenaient sans doute de cette façon qu'il avait d'attiser le désir chez les autres pour mieux ensuite les faire plier à sa volonté, même si dans le commissariat un peu plus tôt il n'avait pas semblé se comporter ainsi, alors quoi ? Un petit flirt juste pour passer le temps avant de repartir ? Bah, il n'allait pas lui en vouloir et, alors qu'il s'écartait de la table en décroisant les bras, attrapant la chaise pour la remettre en place avec dans l'idée de partir à son tour, il perçut l'arrêt de Kartane et reporta son attention sur lui, le voyant pivoter pour le fixer de nouveau, sa main jouant légèrement avec le chambranle de la porte.

- Vous pourriez m’indiquer où se trouve le secrétariat. J’ai bien peur de ne pas être très familier des lieux…

Cette fois un bref sourire amusé échappa au blond qui tourna la tête de côté, son regard balayant rapidement l'air alors qu'une pensée lui traversait l'esprit, puis qu'il ne le reporte sur le brun qui venait de chasser tout doute quant à ses intentions. Message reçu Monsieur Weiss, message bien reçu.

- Je vais vous raccompagner.

Répondit-il simplement, se dirigeant à sa suite dans le couloir, lui jetant un bref regard brillant de cette complicité qui se forme naturellement lorsque l'on a décidé d'être de connivence, le guidant alors tranquillement à travers le couloir.

- J'allais partir de toute façon. Une fois les documents déposés, vous serez libre de le faire aussi.

La curiosité le tiraillait, mais le Lieutenant préféra attendre avant de poser la moindre question. Bon, d'accord, il se savait plutôt agréable à regarder, Hanaelle le lui avait répété suffisamment de fois pour qu'il en soit convaincu jusqu'à la fin de ses jours ou peu s'en faut, mais il y avait une différence entre un homme de terrain comme lui et un top model masculin, ou même toutes ces personnes qui devaient graviter autour d'un ténor de l'envergure de Kartane, sans parler de son statut de Roi. Cela dit, à sa place, est-ce que lui aussi ne rechercherait pas un peu plus de "simplicité" ? Merde, devait-il prendre cela comme une bonne ou une mauvaise chose ? Hmm... Nan, la simplicité c'était le mieux, autant bien le prendre et arrêter de trop penser. Saluant quelques collègues croisés en chemin, James eut un signe de tête pour désigner l'immense bureau circulaire du secrétariat qu'on ne pouvait décemment pas manquer et adressa un sourire moitié poli, moitié amusé au brun à ses côtés.

- Tenez, permettez.

Et l'air de rien sa main vint saisir les documents que le brun tenait encore, ses doigts effleurant les siens en même temps que son regard le fixait avec une lueur intense, bien que fugacement, son attention se reportant immédiatement sur l'agent en faction, un sourire éclairant immédiatement ses traits.

- Suzaaaanne ! Je suis déjà en train de faire du rab et Monsieur Weiss ici présent voulait déposer ces documents pour pouvoir partir. Je peux te les confier ?

Sa collègue afficha un sourire teinté d'un air passablement complice et moqueur, attrapant les documents d'une main ferme.

- Tu sais bien que oui, mais si tu aimes tant faire des heures supplémentaires, tu ne voudrais pas m'en donner un peu ? Comme ça moi aussi je pourrais allonger mes congés.

- Ahahah, sûrement pas, tu sais que j'aime avoir trois jours de repos, de toute façon on nous rappelle toujours en cas de nécessité de service. Je compte bien en profiter.

- C'est vrai, moi au moins je n'ai pas ce problème héhéhé. Monsieur Weiss, voici votre reçu, conservez-le durant cinq ans je vous prie. Je transmet à l'officier en charge de votre affaire qui vous contactera en cas de nécessité. Je vous souhaite une bonne soirée. A plus James.

Le blond salua sa collègue puis s'écarta de l'endroit, adressant un bref signe de tête à Kartane.

- Tenez Monsieur Weiss, par ici.

Il salua encore plusieurs personnes d'ici à ce qu'ils atteignent les doubles portes menant à l'extérieur, l'air frais leur fouettant le visage alors que James soupirait fortement, son esprit délaissant immédiatement les contrariétés de la journée, ses épaules se détendant alors qu'il enfonçait les mains dans les poches de sa veste civile, ne portant pas d'uniforme mais ses propres vêtements, le privilège des lieutenants. Irrémédiablement, ses yeux bleus revinrent se fixer sur le roi des Élémentaires qui se trouvait à quelques pas de lui et une hésitation le saisit : est-ce qu'il avait envie de donner cette image de lui ? Est-ce qu'il avait envie que cet homme pense qu'il lui était possible de séduire ainsi un Lieutenant de police et de repartir avec, un peu comme on ferait son marché en allant au commissariat ? Les sourcils du Méta se froncèrent légèrement alors qu'il envisageait cette sombre possibilité, celle que son comportement puisse jeter une ombre sur ses fonctions et celles de ses collègues. Ainsi ne fit-il ni ne dit-il rien pour s'approcher du Roi, demeurant immobile dans l'air nocturne, les mains enfoncées dans les poches de sa veste, ses yeux bleus l'observant avec une gravité nouvelle. Joueur il était, séduit également, mais cette fois il ne s'agissait pas d'un inconnu rencontré dans un bar durant une soirée, alors est-ce que cela changeait quelque chose ? Peut-être...


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Mer 28 Avr - 12:59

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Si Kartane ne cilla pas en entendant le nom de son interlocuteur, il ne perdit cependant pas une seule miette de sa sonorité. Il le garda de côté, attendant le moment où il pourrait faire rouler chaque syllabe dans sa bouche, et si ce moment ne venait jamais, tant pis. Toutefois, une part de lui se prenait à espérer que James lui offrirait le privilège de le découvrir, couche par couche, de retracer chacun de ses muscles et de se noyer dans ses prunelles bleues alors submergées d’un plaisir qu’il se ferait un devoir de lui donner. Se plaisant malgré tout à prolonger l’attente avant d’avoir la réponse à sa question, il s’éloigna et ne s'autorisa à inviter le lieutenant à demi-mot qu’une fois à la porte, plantant un regard éloquent et magnétique dans celui de son interlocuteur. Sa proposition à peine déguisée eut l’agréable mérite de faire réapparaitre la fossette taquine du blond. Cependant, plus que ce sourire, la lueur de compréhension au fond des yeux de James lui indiqua l’accord tacite de ce dernier. Sans cesser de le fixer, Kartane esquissa un élégant signe de tête en guise de remerciement, qui pouvait tout aussi bien passer pour un mouvement destiné à entériner leur connivence. Ensuite seulement, il pivota et laissa l’homme passer devant lui, bon joueur : après tout, il était censé être le guide.

Il esquissa un léger sourire en apprenant que le lieutenant comptait partir. Partir certes, mais le Weiss était bien décidé à ne pas le laisser terminer sa journée de si tôt… Tout comme lui-même n’avait pas fini la sienne. S’il faisait attention à son rythme de sommeil afin de préserver sa santé et sa voix, il ne refusait pas quelques nuits plus courtes de temps en temps, lorsque l’occasion se présentait, bien que ces dernières soient largement moins nombreuses que ce que les journalistes se plaisaient à raconter. Et il le refusait d’autant moins lorsqu’il rencontrait quelqu’un comme James. Alors qu’il le suivait d’un pas assuré le long du couloir, il en profita pour contempler son dos et ses épaules, une partie qui en disait long sur une personne. Voûtés, ça témoignait d’un caractère plus effacé ou paresseux, mais ceux du blond étaient fiers et droits, et donnaient envie de passer son doigt sur sa colonne vertébrale avec une lenteur toute calculée. Cependant, le temps n’était pas aux rêveries. Chaque chose viendrait en son heure.

Il s’arrêta lorsque le lieutenant lui indiqua le grand bureau du secrétariat et s’apprêtait à s’y diriger lorsqu’il tourna son regard vers James, qui venait de l’interpeler. L’intensité de son regard bleu voilà ses propres prunelles, l’espace d’un instant, de cet appétit sauvage et langoureux qu’il étouffait jusque-là et qu’il renvoya dans les limbes d’où il venait, le laissant attendre, attendre encore un peu…

Il regarda faire James, intérieurement amusé de le voir si à l’aise. Son naturel apportait un vent de fraîcheur bienvenu à cette longue et pénible soirée et il se surprit à apprécier l’échange simple entre les deux collègues. Il s’approcha lorsque la prénommée Suzanne lui tendit le reçu, qu’il glissa soigneusement dans la petite poche de sa chemise à col montant en prenant garde à ne pas déranger Gio, toujours sous son vêtement, à sa place favorite.

- Très bien, je vous remercie.

Il salua la secrétaire et suivit, encore une fois, le blond jusqu’à l’entrée du bâtiment. La nuit était tombée depuis un moment et l’air frais avait remplacé la chaleur de ce début de printemps. Kartane regretta presque de ne pas avoir pensé à emporter de quoi protéger sa gorge. Fort heureusement, la voiture n’était qu’à quelques pas du commissariat, sur le parking prévu à cet effet. Il avait expressément demandé à son chauffeur de la laisser à cet endroit plutôt que de l’attendre. Il fit un pas vers la Bentley noire avant de s’immobiliser en constatant que James s’était arrêté. Il rejoignit l’homme, le détaillant rapidement d’un œil alerte. Il pouvait s’être trompé dans ses conclusions, auquel cas, sa soirée s’en retrouverait écourtée. Ça n'avait pas tant d’importance. En revanche, dans le cas où il avait vu juste… il devait s’assurer d’une chose à présent qu’un doute lui effleurait l’esprit. Il ne pouvait pas écarter le risque qu’une personne à qui il faisait des avances se sente prise dans une position délicate et n’ose pas refuser, alors même qu’elle n’en avait possiblement pas envie. Or, Kartane ne plaisantait pas avec le consentement. Pas après ce qu’avait vécu sa mère ou même Daimon. Le plaisir s’offrait. Il ne s’imposait pas. Jamais.

Il se glissa à quelques centimètres du blond et posa délicatement sa main sur sa joue, son regard s’adoucissant alors qu’il s’accrochait aux prunelles azur de son interlocuteur.

- James…
commença-t-il d’une voix suave. Personne ne jugera le choix que tu feras ce soir. Il te revient. Et quel qu’il soit, je le respecterai.

Du bout du pouce, il caressa la peau du policier d’un geste presque tendre, puis s’éloigna afin de lui laisser le temps de prendre sa décision. Il sortit tranquillement les clés de la berline et déverrouilla la voiture, ouvrant la portière du côté conducteur sans s’installer pour autant, les yeux rivés sur la silhouette de James qui se découpait dans la lueur des lumières de la ville.


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Jeu 29 Avr - 10:43

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• feat. Kartane & James


Il était là, planté à une quinzaine de mètres seulement de l'entrée du Commissariat, les mains dans les poches de sa veste en train de suivre du regard la silhouette du Roi des Élémentaires qui se dirigeait vers une voiture noire de grande marque qui avait la réputation de friser la perfection, n'eut été sa grande consommation en carburant. Kartane sembla réaliser rapidement qu'il ne le suivait pas car il s'arrêta à mi-chemin pour se retourner et, constatant qu'effectivement le Lieutenant ne bougeait plus, il revint vers lui en l'observant attentivement. Leurs regards se rencontrèrent une fois encore alors que le brun s'arrêtait face à lui, son visage proche du sien, si près qu'il lui suffirait d'une légère impulsion sur ses talons pour venir au contact et... La main qui effleura sa joue le surprit, lui faisant froncer les sourcils alors qu'il ne lâchait pas les orbes grises, plongeant dedans alors qu'il l'écoutait parler d'une voix inimitable.

- James… Personne ne jugera le choix que tu feras ce soir. Il te revient. Et quel qu’il soit, je le respecterai.


Le blond le scruta vivement, sa peau éprouvant soudain un manque alors que la main quittait sa joue et que Kartane s'éloignait pour s'en aller finalement à sa voiture qu'il déverrouilla, demeurant pourtant debout près de la portière, semblant capable d'attendre indéfiniment que l'homme se décide. Tournant la tête vers l'arrière, l'attention du Lieutenant se porta sur le Commissariat où rien d'anormal ne semblait se produire, la nuit commençait à avancer et il était censé avoir fini son service depuis longtemps déjà alors quoi ? Reportant son regard sur le Roi, un léger sourire étira brièvement les lèvres du blond alors qu'il s'avançait finalement vers le véhicule en secouant la tête. Peut-être les avaient-on vu, ou peut-être pas, mais au final il se sentait prêt à encaisser si jamais on essayait de lui faire la morale concernant sa vie privée, il trouverait bien à répondre aux bien-pensants et il pourrait toujours faire de l'humour tout en restant évasif sur ce qui allait bientôt arriver. Il attrapa la poignée de la portière en adressant un sourire plus franc au brun.

- Bien sûr que si on va me juger, mais vous savez quoi ? J'en ai rien à foutre.

Et c'est avec un large sourire qu'il ouvrit la portière pour s'installer dans l'habitacle, la claquant avec habitude avant de mettre sa ceinture, un réflexe salutaire même lorsqu'on avait pas encore démarré.

- J'y pense mais, puisque tu m'as tutoyé, je vais me permettre aussi si tu n'y vois pas d'inconvénient, ça sera plus équitable.

Est-ce que James se sentait intimidé ? Peut-être un peu oui, même si en demeurant fidèle à lui-même il parvenait à donner le change, le fait était qu'il s'agissait tout de même d'une personne connue qui lui avait fait du gringue et il n'avait pas l'habitude qu'une célébrité pareille s'intéresse à lui. Après tout, il n'était que Lieutenant de police, même pas porté sur les peoples c'est dire.

- Ne le prend pas mal, mais j'aurais cru qu'un Roi se déplacerait avec un chauffeur et au moins deux ou trois gardes du corps. Ce n'est pas risqué de venir seul comme ça au Commissariat ?

James, bordel, tu n'allais quand même pas te mettre à parler boulot, si ? ... Si.


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James Hodge
Ven 7 Mai - 15:04

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Ne voulant pas brusquer la décision de James, Kartane détourna le regard de ce dernier pour vérifier les messages sur son téléphone. Assez peu de gens possédaient son numéro personnel, mais ça suffisait pour qu’il ait régulièrement de nombreuses notifications. Et sur son numéro professionnel, associé au même téléphone, il en allait de même, même si la plupart des gens contactaient son secrétaire ou son Diplomate avant de passer par lui. Pour l’heure, cependant, il n’avait ni urgence à traiter, ni pléthore de questions en suspens. Il se permit donc de ranger l’appareil tandis que du coin de l'œil, un mouvement lui faisait relever la tête. Le blond semblait avoir pris sa décision et le léger sourire qui flottait sur ses lèvres effaça les derniers questionnements du Weiss. A présent qu’ils ne se trouvaient plus dans le cadre formel du commissariat, la fossette semblait se faire moins discrète et plus franche, ce qui n’était pas pour déplaire à Kartane qui laissa son regard errer sur le coin de la bouche du blond, puis sur ses pommettes, une promesse au fond des yeux : celle de venir s’en occuper bientôt.

Il s’installa à la place conducteur et sourit devant l’affirmation de James, à la fois amusé et légèrement ironique. En effet, les gens jugeaient, mais ce n’était pas à eux de le faire. Au final, il n’y avait guère qu’un seul jugement qui importait : celui que l’on portait sur soi-même. Mais cet avis, le lieutenant paraissait le partager. Ça lui allait parfaitement. Il appréciait les personnes qui ne se faisaient pas piéger par le regard des autres.

- C’est vrai… assura-t-il lentement en démarrant la voiture et en enclenchant une marche arrière. Permets-moi de reformuler : personne n’a le droit de te juger pour ça donc tu as absolument raison de t’en moquer.

La voiture sortit du parking, accompagnée par le ronronnement du moteur. Si Kartane restait droit dans son siège, ses épaules s’étaient imperceptiblement relâchées et son regard se teintait d’une expression moins fermée. Avec James, dans l’intimité de la Bentley, il ne ressentait pas le besoin de conserver son titre de Roi. Il acquiesça donc volontiers lorsque ce dernier lui apprit qu’il comptait le tutoyer.

- Aucun, non. Je n’ai rien contre des partenaires qui me vouvoient, mais uniquement dans des situations très précises.


Un éclat goguenard traversa un instant ses yeux tandis qu’un petit sourire étirait discrètement ses lèvres. Le regard rivé sur la route, il signala tant qu’il n’avait pas encore quitté le centre-ville :

- Si tu préfères choisir où on va, je te laisse rentrer l’adresse dans le GPS.

Dans le cas contraire, ils iraient au Manoir, mais Kartane savait pour en avoir déjà fait l’expérience avec certaines personnes que sa demeure pouvait être intimidante, sans compter qu’il utilisait une des nombreuses chambres réservées aux invités dans les cas comme celui-ci.

Il reporta rapidement son regard sur James quand ce dernier reprit la parole, sa question lui tirant un petit rire. Il se remit à fixer la route, réfléchissant à la manière de formuler sa réponse. Risqué, ça l’était, oui. Kartane n’attribuait pas une valeur particulière à sa vie, cependant, il ne la traitait pas avec légèreté, bien au contraire. Il en prenait un soin tout particulier pour la simple et bonne raison que sa mort aurait des répercussions désastreuses sur ses proches, une perspective qu’il ne supportait pas. Pour autant, l’idée d’être suivi toute la journée, sans arrêt, par des gens, lui procurait une sensation d’étouffement désagréable. Il détestait cette place de Roi. Il haïssait ce rôle qu’il n’avait accepté que pour faire changer les choses, en sacrifiant certains de ses projets et son mode de vie. Il avait déjà fait beaucoup de compromis. En faire davantage lui pèserait trop sûrement sur les épaules et ce poids finirait par l’user. Or, usé, il serait moins efficace, moins apte à protéger les siens. Impossible pour lui de l’accepter. Il s’autorisait donc le loisir de respirer dans certaines situations comme celles-ci. Certes, c’était dangereux. Il avait plus que conscience que la maitrise de son don ne lui éviterait pas certains pouvoirs de métas ou même une balle, tout simplement, cependant, la présence de garde du corps non plus. Alors, dans les moments où il n’en avait pas, il faisait de son mieux pour faire attention. Mais ça, il ne connaissait pas suffisamment James pour lui en faire part. Il opta donc pour une explication plus courte tout en restant vraie.

- J’ai un chauffeur et des gardes du corps. Simplement, ils sacrifient assez leur vie pour pouvoir rentrer chez eux à des heures décentes quand c’est possible. Et risqué… ça l’est, oui. J’avoue que je comptais sur la proximité du commissariat pour m’éviter des ennuis. Le trajet en voiture est plus sûr.

La berline disposait d’enchantements qui renforçaient la sécurité. Bien sûr, ça n’était pas infaillible, cependant ça aidait bien.

- Et puis… continua-t-il en susurrant d’une voix taquine. Actuellement, je dispose d’une garde rapprochée plutôt efficace.

Il ponctua sa remarque d’un coup d'œil amusé à James alors qu’il roulait vers leur destination, plus très loin à présent.

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Kartane Weiss
Ven 28 Mai - 13:03

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• feat. Kartane & James


James avait acquiescé quand Kartane lui avait dit que personne n'avait le droit de le juger et qu'il avait raison de s'en moquer. L'entendre de quelqu'un d'autre en plus de soi-même avait toujours quelque chose de rassurant et c'est plus naturellement encore que le blond entreprit de tutoyer l'homme assit derrière le volant, ce dernier ne manquant pas de lui adresser un regard en évoquant le vouvoiement selon certaines situations... de quoi étirer le coin des lèvres de celui installé sur le siège passager qui imaginait sans mal les situations en question. Les yeux bleus scrutaient à présent avec attention la silhouette du brun qui semblait se détendre un peu plus : était-ce parce que dans la voiture il se sentait plus à l'aise qu'en public exposé au regard de tous ou bien était-ce parce que lui avait accepté de le suivre ce soir ?

- Si tu préfères choisir où on va, je te laisse rentrer l’adresse dans le GPS.

Le Lieutenant hocha légèrement la tête et sourit de la même façon, se penchant vers l'appareil sur lequel il commença à entrer l'adresse de son domicile.

- Et bien, si cela convient à Ta Majesté, je pense que mon appartement sera plus discret qu'un manoir surveillé par je ne sais combien de gardes en tout genre, sans parler des membres de ta famille qui doivent eux aussi surveiller tes allées et venues. Les joies de la royauté.

Il valida l'adresse et regarda l'appareil recalculer l'itinéraire, reportant ensuite son attention sur Kartane qui lui répondait concernait le personnel attaché à son service.

- J’ai un chauffeur et des gardes du corps. Simplement, ils sacrifient assez leur vie pour pouvoir rentrer chez eux à des heures décentes quand c’est possible. Et risqué… ça l’est, oui. J’avoue que je comptais sur la proximité du commissariat pour m’éviter des ennuis. Le trajet en voiture est plus sûr.

- C'est noble de ta part de penser à leur vie privée, pas mal de riches s'en f... s'en fichent.

- Et puis… Actuellement, je dispose d’une garde rapprochée plutôt efficace.

Les yeux bleus accrochèrent les orbes grises et un sourire entendu étira les lèvres de James qui acquiesça légèrement, sa main glissant alors sur celle qui tenait le levier de vitesse, pressant contre ses doigts une brève seconde avant qu'il ne la ramène sagement contre lui, l'air de rien.

- Je dirais que le plus gros danger que tu puisses risquer cette nuit, c'est de finir courbaturé et fatigué, pour le reste je m'occuperais de ta... sécurité.

Le quartier plus tranquille où il résidait était plongé dans le calme à cette heure avancée, son immeuble semblable à tous les autres n'avait aucune lumière allumée et le blond indiqua la place de parking souterrain qui était réservé à son appartement. Il avait laissé sa voiture sur celui du commissariat, il la récupérerait le lendemain. Sortant du véhicule, le Méta soupira en étirant un peu sa nuque et en faisant rouler ses épaules, sortant ses clefs avant de sourire en coin à l'attention de Kartane, lui faisant signe de le suivre jusqu'à l'ascenseur.

- J'habite au troisième, porte 12.

Il pressa le bouton et regarda les portes métalliques se refermer avant de s'avancer soudain vers le brun, le repoussant d'une main sur le torse contre la paroi de l'ascenseur pour se pencher contre lui, pressant son corps contre le sien sans pour autant l'embrasser malgré la proximité de leurs lèvres, son souffle se perdant sur celles de l'élémentaire alors que ses yeux bleus le scrutait avec une lueur brillante.

- Je compte bien t'offrir un verre une fois là-haut...

Souffla-t-il en le fixant intensément, presque comme s'il cherchait à le saisir plus précisément, ses sourcils légèrement froncés malgré le sourire affleurant sur ses lèvres.

- ... mais d'abord je dois te dire que j'ai rarement croisé la route de quelqu'un dans ton genre. Tu me plaît, Kartane Weiss, et ça n'a rien à voir avec ton statut de Roi.

L'une de ses mains glissa sur la hanche du brun, l'empoignant avec force alors qu'il souriait un peu plus.

- La première fois que je t'ai vu, tu étais sur scène et tu chantais. Je me souviens que je t'ai trouvé... incroyable, et je me suis dit qu'une telle voix pouvait appartenir autant à un ange qu'à un démon.

L'ascenseur arriva à l'étage et James s'écarta soudain avant que les portes ne s'ouvrent, souriant avec un mélange d'amusement et de complicité, jouant avec ses clefs dans sa main alors qu'il sortait dans le couloir pour aller jusqu'à la porte de son appartement qu'il ouvrit, laissant Kartane entrer avant de l'y suivre, refermant à double tour avant de pivoter pour l'observer attentivement.

- Bienvenue dans mon havre de paix. Ici chacun est libre d'être qui il est sans s'occuper des convenances, alors fais comme chez toi.


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James Hodge
Jeu 17 Juin - 17:24

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Les yeux rivés sur la route, Kartane n’avait pas besoin de tourner la tête pour sentir le regard de James sur lui. Il en aurait probablement fait autant s’il l’avait pu et ne se priverait pas de le faire lorsqu’il le pourrait. Pour l’heure, cependant, il ne broncha pas et laissa le blond poursuivre son examen, un très léger sourire flottant sur un coin de ses lèvres. Il n’eut également aucune réaction devant le surnom que son interlocuteur utilisa même s’il fut tenté de resserrer, l’espace d’un instant, ses doigts sur le volant. Le policier ne pouvait pas savoir qu’il détestait ce titre autant que tout ce qui allait avec. Il avait accepté cette fonction, c’était à lui d’en assumer ce qui en découlait, surtout qu’il ne décelait dans cette appellation aucune moquerie ni méchanceté.

- “Kartane” sera très bien, précisa-t-il tout de même à mi-voix.

Il porta brièvement ses prunelles sur le GPS afin de connaitre leur temps de trajet, pas mécontent de constater que l’adresse ne se trouvait pas loin de leur position. Ils y seraient en quelques minutes et, en effet, il jugeait ça préférable au Manoir. Il n’avait aucun problème à ce qu’on le voie en bonne compagnie, déjà parce que ça n’arrivait pas aussi souvent que ce que les tabloïds se plaisaient à raconter et ensuite parce qu’il estimait ne pas avoir à ressentir de honte à rechercher le plaisir. Seulement, ça avait le désavantage de ne pas être très intime.

En parlant de sécurité… James embraya sur une question concernant ses gardes du corps, tirant un éclat amusé dans les yeux du Weiss en se reprenant l’air de rien sur son vocabulaire. Au contact furtif de sa main sur la sienne, cet éclat se mua en une lueur plus nuancée, mélange de chaleur, de sensualité et de promesse tandis que Kartane se détournait de la route, l’espace d’un instant, pour rencontrer le regard bleu de James. Une seconde. Ce fut amplement assez pour qu’ils se comprennent sans même ouvrir la bouche. Lorsque les doigts de son compagnon du soir retournèrent à leur place, il regretta presque de conduire. Presque. Chaque chose venait en son temps.

Les paroles suivantes eurent le don d’élargir son sourire en une expression indéchiffrable. Il laissa fugacement couler sur James un regard sibyllin qui brillait un peu plus qu’une minute auparavant.

- Le danger n’est pas toujours là où on l’attend, James… chantonna-t-il lentement en laissant planer les sous-entendus entre eux. Mais tu dois le savoir...

Cependant, il nota bien la promesse faite à demi-mots de son interlocuteur, décidé à la lui rappeler s’il devait l’oublier en cours de route… Le GPS coupa court leur conversation en indiquant qu’ils étaient arrivés à destination et le blond lui montra l’entrée du parking de son immeuble. Celui-ci se situait sous le bâtiment, ce qui convenait très bien au Weiss. Ainsi, ils seraient directement sur place. Il manœuvra rapidement la voiture pour la garer et coupa le moteur.

- Je te laisse là ? demanda-t-il mentalement à Gio tout en connaissant parfaitement la réponse.
- Non.

Il retint un sourire et n’insista pas, préférant, de toute façon, avoir toujours son eidolon avec lui. Il fit quelques pas pour contourner la voiture et laissa son regard errer sur la nuque de James, dont les muscles, sollicités par l’étirement que leur propriétaire leur imposait, saillaient sous la peau. Il continua de le détailler du coin de l'œil avec langueur, sans pour autant s’en cacher, alors qu’il suivait le blond jusqu’à l’ascenseur. A peine les portes se furent refermées sur eux que James posa sa main sur son torse pour le plaquer contre la paroi. Garde baissée, Kartane se laissa faire, un éclat de surprise appréciateur passant dans son regard, son sourcil se levant de quelques millimètres, vite remplacé par un sourire envoûtant. Il plongea dans les prunelles brillantes de James faisant délibérément descendre lentement son regard vers ses lèvres avant de le remonter. Le corps du blond le pressait contre la cloison et il en profita pour appuyer doucement son bassin contre le sien, appréciant la chaleur que ça faisait naître en lui… en eux. Il ne chercha pas non plus à se soustraire à ses yeux azur qui le scrutaient, soutenant leur intensité sans sourciller ou se départir de son léger sourire. Une fois que le blond eut terminé sa phrase, Kartane approcha son visage du sien, dans une avancée mesurée et inexorable, se décalant jusqu’à ce que son souffle vienne frôler l’oreille de son interlocuteur.

- Si tu songes toujours à ce verre une fois là-haut, murmura-t-il d’un ton suave, je m’occuperai personnellement de te rappeler tes paroles…

La main de James vint alors saisir sa hanche et le Weiss glissa ses doigts sur le dessus de son avant-bras, accompagnant le geste du policier par une caresse aussi éphémère que délicate. Ce dernier lui réservait décidément des surprises… Peu de gens s’intéressaient encore à l’opéra, et encore moins l’avaient vu se produire. Depuis qu’il avait été nommé Roi, le nombre de ses représentations avait drastiquement diminué. S’il n’était pas sensible à la flatterie, il savait reconnaitre, la plupart du temps, un compliment sincère et il l’appréciation de son travail lui tira un demi-sourire qui se mua en quelque chose de plus ténébreux en entendant sa comparaison. Il ne répondit rien. Il n’en eu de toute façon pas le temps, les portes de métal s’ouvrant à nouveau sur le couloir. Il suivit James et passa devant lui lorsque celui-ci l’y invita, pénétrant dans l’appartement en quelques pas. Son regard erra un instant sur les lieux et se posa sur la table, juste un peu plus loin. Avant toute chose, il retira ses chaussures et sa veste, qu’il posa soigneusement sur le dossier d’une chaise, dévoilant le corset émeraude qu’il portait sur une chemise ample, simple et blanche.

- Ça me convient très bien, assura-t-il en pivotant vers le blond tout en tendant la main à quelques centimètres de la table sans le quitter des yeux.

Glissant sur son bras, Gio sortit de sa manche pour rejoindre le plateau, peu désireux de rester à sa place fétiche pour la suite des événements. Le dos droit, Kartane releva légèrement le menton avant de s’approcher de James d’un mouvement fluide. A chaque pas, la lumière qui dansait dans ses yeux s’allumait davantage en un éclat de convoitise dangereusement sensuel. Il s’immobilisa à quelques centimètres de lui, fit courir ses doigts sur son torse, remontant jusqu’à son menton pour aller caresser sa mâchoire, le regard rivé dans le sien

- Tu apprendras, James, qu’il n’y a ni ange, ni démon…

Sa bouche retrouva d’elle-même le chemin vers son oreille.

- Juste un homme.

Et ses lèvres se refermèrent doucement sur le lobe de James tandis que son corps se collait au sien pour en épouser ses formes.


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Kartane Weiss
Roi
Kartane Weiss
Kartane Weiss
Age : 30 ans
Date de naissance : 08/03/1991
Métier : Chanteur d'opéra
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Kartane Weiss
Dim 20 Juin - 10:19

Voulez-vous

• feat. Kartane & James



- Ça me convient très bien,

James avait lui aussi ôté ses chaussures et sa veste, laissant les premières dans l'entrée et la seconde sur le dossier d'une autre chaise, son regard accrochant Kartane alors que celui-ci pivotait vers lui tout en étendant le bras et... un serpent se faufila hors de la manche de la chemise immaculée du brun, allant s'installer sur la table comme s'il s'agissait de sa nouvelle place et, l'espace d'une seconde, le Lieutenant se rappela qu'en tant qu’Élémentaire, son "invité" avait forcément son Eidolon sur lui. Un serpent donc ? Pourquoi cela ne l'étonnait-il même pas ? Son attention se reporta pourtant immédiatement sur l'homme quand celui-ci s'avança, le blond le laissant approcher en relevant le menton, son regard demeurant vissé au sien sans qu'il ne cherche à reculer lorsqu'ils se retrouvèrent face à face, les doigts du Roi parcourant son torse en une douce tentation, remontant sur son menton et sa mâchoire alors qu'ils se fixaient d'un regard brillant d'intensité et que la chaleur augmentait soudain dans la pièce.

- Tu apprendras, James, qu’il n’y a ni ange, ni démon…

Le voyant se pencher, le sentant venir contre lui, le Meta perçu le souffle près de son oreille et ses propres lèvres s'entrouvrirent sur une inspiration fugace alors que son cœur s'emballait déjà. Oh bordel il était au moins aussi doué si ce n'est plus encore que lui à ce petit jeu.

- Juste un homme.

Le contact de ses lèvres sur son lobe en même temps que son corps contre le sien l'électrisa tout entier et un soupir lui échappa, la raison disparaissant au profit de l'instinct alors que les bras de James se levaient et que ses mains venaient presser le dos de Kartane, ses propres lèvres venant s'enfouir dans le creux de son cou en un baiser brûlant. L'homme était bien plus grand et massif que lui, bien plus envoûtant aussi et, pour une fois, le Meta se sentait plus proie que chasseur, sensation qui aurait pu le déranger dans d'autres circonstances mais que le brun parvenait à rendre hautement agréable et délicieux.

- Tu es sûr que tu ne veux pas un verre ?

Proposa le blond après avoir reprit une inspiration, écartant sa tête pour se soustraire à ses lèvres, ses yeux bleus le fixant d'un regard brillant d'intensité où dansait une lueur de désir pur. Oh il n'avait pas envie de boire un verre à cet instant, c'était tout autre chose qu'il voulait déguster, mais la politesse et un soupçon de taquinerie se faisaient entendre dans sa voix, alors que ses lèvres s'étiraient en un sourire amusé.

- Ou bien tu veux réserver ça pour chasser les courbatures à venir ?

Les mains de James parcoururent le dos pour repasser sur les flancs de l’Élémentaire, glissant sur ses hanches qu'elles empoignèrent avec une certaine force alors que le blond se mordait la lèvre inférieure tout en le scrutant avec une vive attention, son envie se faisant déjà sentir ainsi plaqués l'un contre l'autre, bassin contre bassin. Une chance qu'il ne soit pas dénué d'expérience à ce genre de jeu de séduction, sans quoi il aurait déjà perdu tous ses moyens et lui aurait sauté dessus sans ménagement mais, sincèrement, où aurait été le plaisir de céder si facilement ?

- Je me demande si cet homme se laissera étreindre par un autre homme durant toute une nuit.

Vint-il souffler à voix basse contre ses lèvres, les gardant volontairement écartées de quelques centimètres à peine alors que ses yeux bleus demeuraient rivés aux siens, ses mains pressant encore sur ses hanches pour le retenir contre lui autant que pour l'empêcher de le faire reculer.


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