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Kit de survie hospitalier - James

 :: Chesscross :: Quartier des Brumes :: Quartier Sybellius Weiss :: Hôpital
Dim 25 Avr - 15:12

Kit de survie
hospitalier



Lundi 12 avril 2021

Depuis deux jours, Hanaelle essaie de repousser le moment où elle ira voir James à l’hôpital. Le samedi, quand elle a été autorisée à quitter sa chambre, les visites n’étaient pas encore autorisées et surtout, elle était pressée de mettre le plus de distance possible entre ses mauvais souvenirs et elle. Elle n’avait pas passé une nuit à l’hôpital depuis son accident et se réveiller dans un lit d’hôpital, avec l’odeur caractéristique des lieux, les murs blancs et des souvenirs très flous de la veille… Ouais, ça avait ravivé des mauvais souvenirs et son poul s’était tellement emballé qu’une infirmière avait débarqué dans la minute. Il lui avait fallu un peu de temps pour se remémorer la soirée de la veille. Le bar, James, Pedro, le trio d’amis, la drogue dans son verre, le coup de poignard, le sang...tellement de sang… Bien sûr, avant de filer, elle a pris des nouvelles de James auprès du personnel soignant, mais elle n’a pas eu le courage d’aller le voir. Le dimanche, elle s’est dit qu’elle préférait laisser James avec ses proches, qu’il était sûrement entouré et qu’elle ne ferait que le déranger. C’était surtout une bonne excuse pour repousser le moment d’aller le voir oui.

Sauf qu’aujourd’hui, elle a décidé d’être une grande fille et d’aller voir son ami. Après tout, elle savait ce que c’était, de passer ses journées, allongée sur un lit d’hôpital, à attendre que le temps passe. En plus, la bouffe est dégueu là-bas, à croire que le personnel de cantine se fait un devoir de pourrir le moral des patients ! Elle ne sait pas vraiment s’il a des restrictions alimentaires ou non - vu qu’elle s’est pas renseignée parce qu’elle a préféré fuir comme une lâche - mais même si c’est le cas, tant pis, il fera une entorse à son régime. Du coup, elle a décidé d’y aller aux alentours de midi, pour lui apporter un repas digne de ce nom. Et non, ce n’est pas une excuse pour se laisser la matinée afin de se préparer psychologiquement. Bon peut-être un peu en fait…

Après un détour par un petit restaurant qui fait des burgers du tonnerre - et avec du vrai fromage - Hanaelle se gare sur le parking visiteur de l’hôpital de Chesscross. Elle reste bien cinq minutes dans sa voiture à réguler sa respiration et à s’empêcher de faire demi-tour aussitôt. Elle n’aime pas les hôpitaux, mais alors vraiment pas. Ce qui est quand même con quand on sait qu’elle bosse entourée de blouse blanche et qu’elle en porte même une dans son boulot. Elle travaille plus ou moins en milieu médical, avec les mêmes exigences sanitaires mais...ça ne lui donne pas la même impression. En plus, elle est souvent avec les campagnes de don mobiles où l’ambiance est encore différente. Au prix d’un gros efforts, elle parvient à sortir de sa voiture, en récupérant son sac à dos dans lequel elle a planqué le repas pour s’éviter une réflexion des infirmières. Elle marque un temps d’arrêt dans le hall avant de se secouer mentalement et de se mettre en route. Hors de question de faire demi-tour. Elle est là pour James et, l’air de rien, il vaut la peine qu’elle fasse un effort.

Il lui faut quelques minutes pour atteindre le bon département et trouver sa chambre. Pourquoi faut-il que tous les hôpitaux soient de tels labyrinthes ?! Ils ont peur que leurs patients s’échappent ou quoi ?! En fait...c’est pas improbable comme hypothèse ça. Enfin bref, c’est pas la question, surtout qu’elle est arrivée. Elle frappe à la porte et la pousse après avoir pris une profonde inspiration. C’est pas le moment de flancher. En entrant, elle tombe sur James dans son lit et elle se demande comment le personnel médical a réussi l’exploit de l’empêcher de se lever. Bien sûr, elle pose pas la question, elle a été un minimum bien élevée. Elle s’approche du lieutenant et s’arrête à un bon mètre de lui, incapable de s’approcher d’avantage parce que le bruit de fonds des appareils de mesure lui glace le sang.

- Salut James… commence-t-elle hésitante avant de tenter un : comment tu vas ?

Clairement, il pète la forme, il a pas du tout le bide troué et il est encore moins obligé de rester hospitalisé à cause d’un connard qui lui en veut d’avoir fait son boulot. Bien joué Hanaelle, bien joué !

- J’espère que t’as faim, parce que j’ai ramené de quoi te donner des forces. Je suis sûre qu’un grand costaud comme toi, ça lui suffit pas la bouffe d’hosto.

Elle jette un coup d’oeil à la porte, craignant de voir une infirmière débarquer à tout instant, avant de s’approcher de la tablette à roulette pour y poser son sac à dos.



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Hanaelle Pennel
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Hanaelle Pennel
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Hanaelle Pennel
Jeu 29 Avr - 10:16

Kit de survie hospitalier

• feat. Hanaelle & James


Il était plus souvent coutumier du fait d'aller visiter des victimes ou certains de ses collègues que de s'y retrouver lui-même, cependant pour avoir déjà été blessé par le passé, James savait ne pas être friand de se retrouver de ce côté-ci de la barrière du lit médicalisé. La soirée de vendredi soir s'était terminée avec un passage en urgence au bloc opératoire et un certain nombre de points de suture en interne comme en externe. Rien de grave, avait dit le médecin à son réveil comateux, mais il allait devoir garder le lit une bonne dizaines de jour afin d'éviter tout risque de réouverture de sa blessure et surveiller les éventuelles complications. Une fois sorti, il devrait encore rester en repos forcé durant deux bonnes semaines avant de pouvoir reprendre le travail, apparemment le Commissaire avait été très strict à ce sujet, notamment parce qu'une cellule d'enquête avait été ouverte pour vérifier que d'autres criminels ne cherchent pas à faire la même chose, que ça soit au Lieutenant Hodge ou à d'autres membres de la police de la ville. Il y avait d'ailleurs en faction à sa porte deux de ses collègues qui surveillaient les allées et venues, ne laissant entrer strictement que les proches du blond qu'ils connaissaient.

Quand Hanaelle se présenta pour venir le voir, elle fut fouillée ainsi que ses sacs, l'un des policiers tombant sur le repas qu'elle avait acheté et dont l'odeur lui donna l'eau à la bouche vu l'heure avancée et le faim qu'eux aussi allaient bientôt se faire remplacer pour aller manger. Les deux hommes en uniformes échangèrent un regard entendu puis refermèrent le sac qu'ils lui tendirent avec un sourire, lui faisant signe d'y aller. "Le chanceux" avait lâché l'un d'eux alors que la porte se refermait derrière la jeune femme, celle-ci pouvant constater que James se tenait allongé dans le lit, branché ici et là pour vérifier ses constantes, une perfusion au bras pour lui apporter de quoi refaire son sang. Il avait échappé de justesse à une poche, mais du coup s'en trouvait anémié et passablement épuisé, des cernes noires soulignant ses yeux bleus alors qu'il portait sur la blonde un regard ravi trahissant le soulagement et la joie de la voir debout sur ses deux jambes.

- Hey Hanaelle.

- Salut James… comment tu vas ?

- Toujours vivant comme tu vois, c'est le plus important. Et toi comment vas-tu ? Ils m'ont dit que tu étais sortie, mais j'étais trop fatigué pour t'appeler.

- J’espère que t’as faim, parce que j’ai ramené de quoi te donner des forces. Je suis sûre qu’un grand costaud comme toi, ça lui suffit pas la bouffe d’hosto.

Un large sourire éclaira le visage du blond qui hocha la tête en se redressant avec précautions dans le lit, serrant les dents en sentant la suture tirer un peu, respirant fortement en se calant au mieux contre les larges oreillers qu'on lui avait placé dans le dos pour lui permettre de s'installer comme il le voulait.

- C'est le ciel qui t'envoie ! Leur nourriture est dégueulasse, je sais pas comment font les autres pour manger ça. Pas de sel, pas de sauce, pas de sucre, c'est limite si tout n'est pas cuit à l'eau ou à la vapeur, une horreur.

Il jeta un regard envieux au sac à dos qui laissait échapper une légère fragrance, légère mais suffisante pour qu'il soit obligé de déglutir sous l'afflux soudain de salive.

- Oh bordel, c'est un burger c'est ça ? Avec des frites ?

Demanda-t-il avec un regard bleu plein d'espoir, un sourire étirant déjà ses lèvres par anticipation. Il tendit la main et vint saisir son poignet, visiblement très heureux.

- T'es vraiment géniale, je vais te bénir pendant des jours.

Le Lieutenant rit un peu, puis grimaça, portant la main à son abdomen avant de soupirer un peu, se forçant à respirer profondément.

- Rha c'est chiant, vivement que je sorte, je déteste rester inactif.


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James Hodge
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James Hodge
Dim 2 Mai - 14:53

Kit de survie
hospitalier



En entrant dans la chambre, Hanaelle se fige, parce que James est allongé dans un lit d’hôpital, avec une bonne tête de zombie panda et relié à une perfusion. Forcément, elle ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec elle-même, un peu moins de trois ans plus tôt, reliée à des fils en tout genre, avec un bandage autour de la tête et un air tout aussi frais. C’était justement pour ça qu’elle ne voulait pas venir, mais c’est une grande fille et maintenant qu’elle est là, elle ne peut pas faire demi-tour. Surtout pas avec les deux gorilles qui montent la garde, parce que ça ferait certainement très suspect de s’enfuir de la chambre d’un lieutenant de police moins de dix secondes après y être rentrée. Enfin, il ne lui avait pas demandé son nom donc elle ne les verrait pas débarquer chez elle en moins de deux. Sauf s’ils parlaient à James, mais là, ils sauraient qu’elle n’avait rien fait de mal. Et là, elle est en train de réfléchir à tout et n’importe quoi pour éviter de se lancer parce que bien sûr, pour se priver quand on peut se prouver qu’on est pathétique ?

Elle finit par avancer, demandant de façon maladroite au blond comment il va, avant de se mordre la langue à cause de sa propre bêtise. A croire qu’elle n’en rate pas une ! Ou qu’elle est incapable de connecter deux neurones quand elle se trouve dans un lieu qui la met mal à l’aise - un hôpital ou un cimetière. Bon, au moins, James a la gentillesse de pas l’envoyer chier et de répondre sérieusement à sa question. Même si elle grimace quand il répond “toujours vivant”, ça, elle l’avait deviné toute seule hein. Enfin bref, comme elle n’a pas envie de répondre à sa question - sérieux, ils ont quoi tous, à lui demander ça ? - elle enchaîne sur le repas qui attend sagement dans son sac. Déjà parce que bon, soyons honnête, on s’en fout pas mal de savoir comment elle va, et ensuite parce qu’elle n’a pas envie que James découvre à quel point elle est mal à l’aise. Quand elle le voit peiner pour se redresser, elle plonge volontairement sa tête dans son sac - façon de parler - pour en sortir le repas qu’elle a acheté. Quelque part, ça la gêne de voir James aussi diminué, et elle est sûre que lui aussi, ça le gonfle, de se retrouver dans cette situation. Un petit rire - nerveux - lui échappe en entendant le blond pester contre la bouffe d’hôpital.

- Ouais je sais, je crois qu’ils sont passés maître dans l’art de torturer les patients surtout. A moins que ce soit une technique pour affamer tout le monde pour avoir la paix tu vois ? T’as tellement les crocs que t’as plus la force de gueuler.

Enfin, ça l’avait pas arrêtée, elle, à l’époque, mais c’est une autre histoire et surtout une histoire dont elle n’a pas du tout envie de parler. Elle finit de sortir le sachet kraft de son sac à dos avant de vider le contenu de ce dernier sur la tablette : deux généreux burgers avec du fromage de chèvre - elle les préfère à la fourme d’ambert mais faut pas trop en demander aux américains - accompagné de deux portions de frites - des vraies frites, pas ces trucs surgelés de fast food - et de deux grands gobelets de thé glacé. Pour le coup, elle s’est dit qu’il valait peut-être mieux éviter le gazeux vu l’état de James, il s’est quand fait trouer le ventre après tout.

- Ouais, ouais, c’est un burger, avec des frites, et un vrai burger, avec des vraies frites, pas un truc acheté chez McDo ! Il y a un resto près de chez moi qui fait des trucs excellents, ça vient de là.

Après cette présentation plus que flatteuse, elle pousse les aliments destinés à James vers lui avant de poser son sac à dos par terre et de s’éloigner pour rapprocher la chaise. Elle prend grand soin de l’installer du côté du lit où il n’y a pas la perfusion. Bon, elle serait bien restée plus loin de son lit, mais il n’y a pas d’autres endroits où poser la nourriture donc elle n’a pas trop le choix. Elle adresse un sourire plus sincère à James quand il raconte des âneries - enfin qu’il dit qu’il va la bénir pendant plusieurs jours.

- Dis pas de conneries, je pouvais bien faire ça… En plus, je suis pas venue avant donc c’est un peu pour me racheter… confesse-t-elle gênée avant d’enchaîner rapidement pour changer de sujet. T’as pas réussi à soudoyer tes collègues devant la porte pour qu’ils t’apportent des donuts en douce ?

Parce que c’est bien connu que les flics se nourrissent exclusivement de donuts après tout.




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Hanaelle Pennel
Lun 10 Mai - 18:32

Kit de survie hospitalier

• feat. Hanaelle & James


- Ouais je sais, je crois qu’ils sont passés maître dans l’art de torturer les patients surtout. A moins que ce soit une technique pour affamer tout le monde pour avoir la paix tu vois ? T’as tellement les crocs que t’as plus la force de gueuler.

- Ça doit être ça, sauf que moi plus on m'affame et plus ça me met de mauvaise humeur.

Plaisanta James avec un sourire, bien qu'il soit relativement sérieux au fond en disant cela, étant un bon mangeur de base et n'aimant pas spécialement se priver, surtout avec l'activité physique qu'il faisait. Le sachet en papier kraft qui fut sorti sentait bon la nourriture chaudement préparée et, sitôt que celle-ci fut sortir, l'odeur se répandit dans la pièce comme une traînée de poudre, embaumant le moindre recoin au point qu'un gargouillement sonore s'échappa du ventre du blond, malgré lui.

- Ouais, ouais, c’est un burger, avec des frites, et un vrai burger, avec des vraies frites, pas un truc acheté chez McDo ! Il y a un resto près de chez moi qui fait des trucs excellents, ça vient de là.

- T'es vraiment géniale, je vais te bénir pendant des jours.

Son rire lui coûta une douleur qui eut le mérite de le calmer un peu alors que Hanaelle poussait vers lui la tablette sur roulettes, le Lieutenant la regardant se joindre à lui avec une bonne humeur évidente malgré les cernes qui tiraient ses traits. Avoir de la visite, ça vous donnait toujours un coup de boost quand vous étiez hospitalisé.

- Dis pas de conneries, je pouvais bien faire ça… En plus, je suis pas venue avant donc c’est un peu pour me racheter…

- Y'a rien à racheter. Si tu étais venue plus tôt, t'aurais eu droit à un zombie qui dort tout le temps, la belle affaire.

Dit-il simplement en attrapant une frite qu'il mangea avec entrain, soupirant de contentement avant d'en attraper deux autres d'un coup, les dévorant rapidement tout en écoutant son amie évoquer ses collègues en faction.

T’as pas réussi à soudoyer tes collègues devant la porte pour qu’ils t’apportent des donuts en douce ?

- Même pas ! Je crois qu'ils se sont passé le mot pour m'en priver, soit-disant que ça fait gonfler les intestins et que je risque de douiller un peu plus, pfeuh ! C'est pas mon premier coup de couteau, je vais pas mourir de manger quelques donuts ou un bon burger... aaahhhh ce que c'est booon !

S'exclama le blond avec force, en faisant des caisses tout en ayant l'air parfaitement sincère alors qu'il venait de croquer dans son hamburger et qu'il semblait véritablement transporté par les saveurs qui explosaient dans son palais.

- Va falloir que tu m'emmènes là-bas dès que je serais sorti. Comment as-tu pu me cacher un tel trésor ?! Ils font les cartes de fidélité ?

La bombarder de questions avec le sourire n'avait pas pour seul objectif celui de la faire sourire, le Lieutenant espérait aussi chasser cette ombre qu'il voyait dans les yeux d'Hanaelle qui, visiblement, n'avait pas l'air à son aise et ce au-delà du simple fait de le voir ainsi dans un lit d'hôpital. Il mordit de nouveau dans son repas et soupira de nouveau, se forçant à mâcher longuement pour épargner un trop gros morceau à ses intestins qui pourraient protester d'un tel traitement, surtout avec les médicaments qu'on lui donnait en prime, fut-ce par perfusion. Le blond fini pourtant par reposer son hamburger en dardant son regard bleu sur celle qui avait bien failli finir entre les mains de criminels par sa faute. Il sourit doucement, bienveillant, la scrutant avec attention.

- Maintenant que tu as pu voir que j'allais bien, dis-moi comment tu vas toi, réellement.

James appuya sa demande sur un ton qui invitait à la confidence, mais avait réussi à retenir de justesse d'user de son don. Il n'avait pas envie d'imposer à son amie -après tout ce qu'ils avaient traversés, pouvait-il l'appeler son amie ?- une chose aussi désagréable que celle de perdre le contrôle de soi, surtout après ce qui était arrivé.

- Quand j'ai vu ces types t'emmener vers la sortie, j'ai compris qu'il se passait quelque chose et... j'avoue que j'ai eu peur, vraiment. Je me suis précipité, j'ai cru que c'était juste des sales violeurs, je ne pensais pas que leur cible c'était moi ni que tu risquais quelque chose lors de nos sorties, même si pour le coup notre rencontre ce soir-là était un hasard.

Le Méta soupira avant de reprendre des frites, mâchant avec appétit, se forçant à ne pas se jeter dessus malgré le grondement sourd de son estomac qui appréciait qu'on le nourrisse enfin "correctement".

- J'ai eu le temps d'y repenser ces derniers jours, et tu vas peut-être trouver ça idiot mais si tu n'avais pas été là, je serais peut-être tombé dans leur piège avec ce rouquin qui avait l'air intimidé... Bordel et dire que je croyais lui avoir fait de l'effet.

Il sourit, moitié penaud moitié amusé, en demi-teinte de désabusé même s'il avait eu une visite plus que réconfortante depuis son hospitalisation, le fait demeurait que sa tentative de réconfort avec le premier venu avait bien failli lui coûter la vie et probablement aussi celle d'Hanaelle... une chose qu'il ne se serait jamais pardonné.

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James Hodge
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James Hodge
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James Hodge
Ven 14 Mai - 13:02

Kit de survie
hospitalier


Un sourire désabusé déforme le visage de Hanaelle pendant un instant alors que le lieutenant lui annonce qu’il va la bénir pendant des jours. La bénir pour quoi au juste ? Pour faire augmenter son taux de cholestérol ? Pour lui avoir apporter un burger et des frites ? Ouais, qu’il se sente pas obligé hein. Surtout que la blonde n’a qu’une envie : fuir cet endroit, sauf que ça serait pas correct. Et que l’air de rien, elle s’inquiète pour James. Merde quoi, il a failli crever ! C’est pas rien ça ! Bon, il a l’air de se remettre de son agression, c’est déjà ça mais ça n’empêche pas l’ancienne surfeuse de se sentir coupable en le voyant essayer de la rassurer comme il le fait. Si elle était venue plus tôt, elle aurait trouvé un zombie en train de dormir ? Pour le coup, elle regrette de pas s’être bougé avant ! S’il avait été endormi, elle aurait pu quitter l’hôpital en cinq minutes montre en main, juste le temps de lui déposer une babiole et un mot avant de s’enfuir loin de ses mauvais souvenirs. Est-ce que ça fait d’elle un piètre être humain ? Totalement, mais ça fait un moment maintenant qu’elle s’est fait à l’idée d’être à chier en tant que personne altruiste.

Son malaise ne fait que s’accentuer quand James se met à en faire des caisses en mangeant ses frites, comme si c’était le meilleur repas qu’il ait jamais eu. Certes, elle sait que les repas d’hôpitaux sont un argument en faveur de la diet mais quand même, il exagère. Probablement pour qu’elle se détende sauf que c’est totalement l’effet inverse que ça a sur elle. Elle finit par détacher son regard de lui, sous prétexte d’examiner la chambre, mais c’est surtout un moyen de fuir cette vision et les sourires qu’il lui adresse, sourires qu’elle ne mérite pas. Elle se passe une main dans les cheveux avant de ramener une chaise près de lui pour s’asseoir. Allez Hanaelle, fais un effort, c’est juste un mauvais moment à passer. Elle retient de justesse un commentaire acerbe quand il lui demande pourquoi elle lui a caché ce resto. Quand elle est nerveuse, elle a tendance à sortir les griffes et à attaquer, sauf que ça va rien arranger dans cette situation.

- Je crois pas, pour la carte de fidélité
, répond-elle malgré tout sur un ton égal. Et tes collègues s’inquiètent juste pour toi. J’imagine qu’ils sont pressés que tu sortes pour arrêter de faire ton boulot à ta place.

Bon, son ton est peut-être un peu plus cynique que voulu, mais ça reste une forme de plaisanterie, quelque part. Surtout ponctué par un petit rire - nerveux mais on repassera - il n’y a pas de raison de mal le prendre, si ? Bon, ok, il y a des tonnes de raisons de mal le prendre mais tant pis, maintenant que c’est dit hein. Pour se donner contenance, elle attrape une frite qu’elle mange mollement, sans vraiment d’appétit. En même temps, elle a le ventre noué, difficile d’avoir envie de manger dans ces conditions. Au pire, James sera ravi de finir sa barquette vu comment il a l’air de les apprécier. Elle relève les yeux vers lui, pour le foudroyer du regard quand il lui demande, encore, comment elle va. Bordel, ils ont quoi, tous, avec cette question ?! Ils peuvent pas se contenter de la réponse qu’elle leur donne et passer à autre chose ?! C’est trop compliqué de se mêler de leur affaire et de la laisser tranquille ?! Apparemment ! Un peu agacée, elle jette dans la barquette la frite qu’elle venait de prendre pour se concentrer sur James.

- Je. Vais. Bien. martèle-t-elle en accentuant chaque mot, sur un ton qui ne souffre aucune réponse.

Si elle avait envie de balancer tout ce qui lui pèse depuis trois ans, elle le ferait certainement pas avec un type propre sur lui, qui a décidé de dévouer sa vie à la protection de celles des autres et qui, en prime, s’est fait blessé à cause de son travail ! Non, elle ferait plutôt ça avec un tocard croisé au détour d’un verre. Genre Daimon, lui, ça a l’air d’être le candidat parfait pour ça. Enfin, s’il s’était pas barré la queue entre les jambes comme un gros lâche. Elle le sait, enfin elle se doute, qu’il fait ça par gentillesse et par inquiétude, mais elle n’a pas envie de parler, ce n’est pas son genre et il serait peut-être temps que son entourage le comprenne ! Heureusement, le blond n’insiste pas et passe à autre chose, même si elle aurait préféré qu’il s’abstienne de ramener leur soirée chaotique sur la table. Aussitôt, elle détourne le regard, pour cacher les ombres qui dansent dans ses yeux quand elle repense à cette soirée. Oui, c’était de la merde, mais rien de tout ça n’était la faute de James.

- Arrête de culpabiliser, t’es con ou quoi ? lâche-t-elle plus fort qu’elle ne le voulait. C’est pas de ta faute si ces types s’en sont pris à moi, ils sont juste cons ! Tu vas pas t’en vouloir de faire ton boulot non plus ?! Et puis merde, non, tu te serais pas fait avoir, parce que t’aurais fini par te rendre compte qu’un truc va pas ! T’es resté quoi ? Trois minutes avec le type ? T’es pas con au point de suivre quelqu’un aussi vite !

Non, il est pas comme elle, lui, il prend la peine de discuter et de faire connaissance avant d’inviter un type chez lui. Peut-être qu’elle ferait mieux de prendre exemple sur lui pour la prochaine fois.




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Hanaelle Pennel
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Hanaelle Pennel
Sam 12 Juin - 9:14

Kit de survie hospitalier

• feat. Hanaelle & James


Il avait ri lorsque Hanaelle avait affirmé que ses collègues voulaient qu'il guérisse vite pour ne plus avoir à faire son boulot à sa place, il avait ri de bon cœur avant de grimacer en sentant son abdomen le tirailler douloureusement, l'obligeant à s'arrêter tout en y portant la main par réflexe. Oh, il savait bien que son travail l'attendrait sur son bureau à son retour, en-dehors peut-être d'une affaire urgente ou deux, cela dit Jennifer allait probablement prendre le relais de ce côté-là alors il n'avait pas à s'inquiéter, ils étaient déjà passés par là l'un comme l'autre et ils savaient se soutenir question travail. Pour autant le Lieutenant s'inquiétait de l'état de celle qui avait failli se faire kidnapper et violer durant cette soirée, lui faisant alors part des angoisses qui avaient été les siennes et sur lesquelles il n'avait eu que trop de temps libre pour cogiter, l'inconvénient d'être coincé dans un lit d'hôpital et d'être du genre à toujours passer à la loupe le moindre de ses actes. Il voulu en faire part à la blonde mais, au lieu de la compréhension à laquelle il s'était attendu, il la vit monter au créneau et se braquer, lui faisant ouvrir en grand ses yeux bleus alors qu'il l'écoutait avec étonnement.

- Arrête de culpabiliser, t’es con ou quoi ?

Peut-être un peu... non beaucoup, mais c'est pas la quest...

- C’est pas de ta faute si ces types s’en sont pris à moi, ils sont juste cons ! Tu vas pas t’en vouloir de faire ton boulot non plus ?! Et puis merde, non, tu te serais pas fait avoir, parce que t’aurais fini par te rendre compte qu’un truc va pas ! T’es resté quoi ? Trois minutes avec le type ? T’es pas con au point de suivre quelqu’un aussi vite !

Et c'est là que James grimaça en détournant le regard, fuyant celui de sa partenaire de soirée alors qu'il sentait une certaine honte l'envahir.

- C'est ça le problème justement, c'était ce que j'avais envie de faire ce soir-là.

Il inspira lourdement puis se força à reporter son regard sur Hanaelle, toute attitude légère ayant disparu de sur ses traits alors qu'il la fixait d'un air sombre, un air qu'il n'affichait jamais lorsqu'ils se voyaient, préférant toujours faire le pitre et plaisanter avec légèreté à tous les niveaux, jouant le jeu du bon vivant aimant bien faire la fête et passer un bon moment avec un parfait inconnu rencontré en soirée.

- Je ne culpabilise pas de bien faire mon boulot, j'en suis fier et je continuerais de le faire aussi longtemps que je le pourrais, mais l'autre soir j'avais envie d'être avec quelqu'un que j... que je n'ose pas aborder de cette façon.

Le blond remua la mâchoire, baissant les yeux sur ses mains posées devant lui sur son abdomen heureusement non douloureux grâce aux médicaments, tout du moins tant qu'il ne s'agitait pas.

- J'étais prêt à mettre la tête dans le sable et à repartir avec le premier venu, et même si tu crois que je suis plus intelligent que ça, je peux te dire que ce soir-là j'étais en train de merder et de faire une connerie et... et putain il a fallu que ce soit à ce moment-là que ces connards s'en prennent à moi, et du coup à toi.

Les derniers mots avaient eu du mal à sortir, la gorge de James se nouant douloureusement alors qu'il songeait à celui qui occupait sans cesse ses pensées depuis quelques temps. Ça ne pouvait plus continuer comme ça, il allait devoir faire quelque chose et il le savait... mais il appréhendait tellement de changer des années de relation amicale en quelque chose d'autre qu'il n'était pas certain d'en avoir le courage. Il étendit le bras et vint saisir la main de la blonde dans la sienne, relevant au moins son regard bleu sur elle en esquissant un sourire manquant de joie.

- C'est pour ça que je m'en veux, même si je sais que ce sont eux les fautifs bien sûr, que toi aussi tu n'as pas du faire attention mais, bordel... C'est quand même moi le flic, c'est moi qui aurait du être le plus prudent, c'est mon devoir, service ou pas service, c'est notre travail.

Son sourire se fit un peu plus penaud, un peu plus amusé aussi malgré le manque d'entrain.

- N'empêche, c'est dommage quand même, il était bien mignon ce rouquin.


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James Hodge
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James Hodge
Mer 16 Juin - 20:00

Kit de survie
hospitalier


James l’énerve, avec son stupide syndrôme du héro et sa manie de s’en vouloir parce qu’un groupe de connards a essayé de lui faire du mal en passant par elle pour l’appâter. Elle a envie de lui hurler dessus, de lui faire comprendre que le monde ne tourne pas autour de lui, mais elle sait que ça ne changera rien. C’est ce qu’elle vient d’essayer de faire, de manière plus civiliser quand même, mais il n’a pas eu l’air de comprendre. Tout ce à quoi elle a droit, c’est une grimace. Puis une remarque du policier qui la fait éclater d’un rire jaune, bref et totalement déplacé. Oh ? Il a eu envie de s’acoquiner avec le premier venu vendredi soir ? Monsieur-perfection aurait donc des “défauts” ? Apparemment le Karma sait répartir les choses équitablement. Ou pas, hein.

La blonde se tait, en se mordant l’intérieur de la joue pour éviter de sortir une remarque désagréable, ou un nouvel éclat de rire mal venu. Elle est sur les nerfs, à fleur de peau, la faute à cette soirée catastrophique qu’on arrête pas de lui balancer en pleine figure alors qu’elle préférerait l’oublier. La faute à cet hôpital aussi, qui lui ramène plein de mauvais souvenirs à l’esprit. La faute à James, qui a l’air de vouloir être tenu responsable pour leur fin de soirée désastreuse il y a quelques jours. Elle regrette d’être venue. Franchement, si c’est pour avoir une conversation comme ça, elle aurait préféré passer pour la garce qui n’en a rien à faire de ses connaissances. Puis, elle a l’habitude d’être une garce, elle sait gérer, bien mieux que ce qui est en train de se passer. A quel point ce serait foutage de gueule qu’elle se lève et qu’elle plante James dans son lit d’hôpital ? Vu son état, il risque pas de lui courir après en plus ! Pourtant, Hanaelle ne bouge pas, elle l’écoute, à peu près, en serrant les dents, en espérant que ça durera pas longtemps.

Oui mais voilà, James a l’air de vouloir cracher tout ce qu’il a sur le cœur et elle se retrouve à entendre des choses dont elle se fout, des choses qu’elle préférerait ne pas savoir et d’autres qu’elle sait déjà. Elle n’a pas l’habitude de le voir comme ça et ça ne lui plaît pas. Même si c’est atroce à dire, ce qui lui plaît dans sa relation avec James, c’est la légèreté qui le caractérise. Elle le préfère comme ça et pas avec cette drôle de lueur qu’il a dans le regard. Parce que la situation est beaucoup trop sérieuse et qu’elle n’est pas en état pour ça. Alors quand il lui parle de cette personne avec qui il “n’ose pas être” elle lâche un rire plein d’amertume en levant les yeux au ciel. Putain, il est vraiment comme sa coéquipière, à s’inventer des problèmes à la con ! Ah ça, elle aimerait bien que les problèmes de sa vie se résument à pas oser être avec la personne qu’elle aime.

Elle le laisse continuer, sans lui jeter un seul regard, préférant observer le plafond. De toute façon, elle peut difficilement faire pire que de lui rire au nez, non ? Donc elle est plus à ça près. Elle l’écoute à peine, d’une oreille distraite, jusqu’à ce qu’il essaie de lui prendre la main. Là, c’est la goutte de trop, elle le repousse et se lève, se mettant à faire les cent pas dans la chambre en abandonnant son repas derrière elle. De toute façon, elle n’a pas faim donc James va pouvoir récupérer sa part, c’est toujours ça de pris, restons positif ! Haut les cœurs bien sûr ! Et bien sûr, après son petit discours plein d’optimisme, il s’essaie à une plaisanterie. Quoi, il veut alléger l’ambiance ? Elle lui plaît pas celle qu’il y a ? C’est pourtant lui qui l’a installée hein !

- C’est bon, t’as fini ? demande-t-elle sur un ton plein d’ironie.

Elle s’arrête pour planter son regard dans le sien, un regard dur, hanté par ses démons, bien loin de celui qu’elle affiche en temps normal. Elle s’approche du lit mais en prenant soin de rester hors de sa portée parce qu’elle n’a pas envie qu’il la touche. A cet instant, elle ne le supporterait pas.

- Des types pareils, c’est mon pain quotidien ! A traîner dans la boue, faut pas s’étonner de tomber sur des rats ! Des types qui abusent de moi, c’est pas les premiers que je rencontrerais et c’est pas les derniers ! C’est comme ça que ça marche hein. Au final, tout le monde recherche la même chose ! Un truc crade, sans sentiments, sans prise de tête, juste pour se vider l’esprit avant de passer à autre chose et de continuer à avancer dans cette chienne de vie !

Elle se remet à faire les cent pas, passant une main dans ses cheveux avant de continuer à parler. Ses bras s’agitent dans tous les sens au gré de ses propos, son ton est dur, cru et oscille dans les aigus par moment. Elle doit passer pour une hystérique mais elle s’en fout ! Elle se fout bien de savoir ce qu’on va penser d’elle et surtout James.

- Jen et toi vous êtes pareils ! Si vous manquez de problèmes dans votre vie, je peux vous en refiler hein ! J’en ai plein ! Mais arrêtez de me prendre la tête avec vos conneries d’histoires d’amour à deux balles ! T’aimes un mec ?! Arrête de te prendre la tête et bouge toi le cul ! T’es quand même mieux placé que moi pour savoir que la vie c’est fragile et que ça peut se terminer à tout moment ! T’es con ou quoi ?! Tu veux mourir avec des regrets ?! Ca te plaît de te cacher derrière ce genre d’excuses pour justifier les conneries que tu fais ?!

Quand elle s’arrête, elle a le souffle court et le regard fuyant. Ses yeux la piquent, sa gorge la serre et elle a envie de hurler, de pleurer, de partir, de s’enfuir… Elle donnerait tout, à cette seconde précise, pour avoir le bonheur de remonter sur une planche ! De prendre un rouleau à toute allure et de le dompter. Il n’y a rien de plus grisant, ni de plus efficace pour la calmer. Sauf qu’elle est privée de ce plaisir depuis deux ans.



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Hanaelle Pennel
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Hanaelle Pennel
Dim 20 Juin - 9:45

Kit de survie hospitalier

• feat. Hanaelle & James


- C’est bon, t’as fini ?

James avait hoché légèrement la tête, il avait effectivement fini de livrer ce qu'il avait sur le cœur, cette part de culpabilité qu'il n'avait pas expiée, quand bien même il l'avait fait pour l'autre partie auprès du principal intéressé. Oh bien sûr, Alec était venu lui rendre visite et était même resté à son chevet, au point qu'ils avaient finalement acceptés ce qui se passait entre eux, mais pour autant le Lieutenant avait gardé à l'esprit qu'Hanaelle aurait pu être une victime collatérale de sa tentative pour fuir une fois de plus ce qu'il éprouvait pour le jeune homme... Mais c'était sans compter sur l'avis de celle qui était directement concernée elle aussi par tout ça et qui était très différent de celui du blond.

- Des types pareils, c’est mon pain quotidien ! A traîner dans la boue, faut pas s’étonner de tomber sur des rats ! Des types qui abusent de moi, c’est pas les premiers que je rencontrerais et c’est pas les derniers ! C’est comme ça que ça marche hein. Au final, tout le monde recherche la même chose ! Un truc crade, sans sentiments, sans prise de tête, juste pour se vider l’esprit avant de passer à autre chose et de continuer à avancer dans cette chienne de vie !

Il la regarde faire les cent pas et l'écoute sans l'interrompre, ses yeux bleus grands ouverts sous l'effet de la surprise. Elle dit vrai, ils faisaient tous ça tôt ou tard, mais il ne pouvait nier que ça n'était pas quelque chose qui lui convenait même s'il n'avait eu de cesse de continuer, encore et encore, parce qu'au final il savait être un peu trop romantique pour ça. Peut-être que le seul envers qui il se sentait coupable, c'était lui-même.

- Jen et toi vous êtes pareils ! Si vous manquez de problèmes dans votre vie, je peux vous en refiler hein ! J’en ai plein ! Mais arrêtez de me prendre la tête avec vos conneries d’histoires d’amour à deux balles ! T’aimes un mec ?! Arrête de te prendre la tête et bouge toi le cul ! T’es quand même mieux placé que moi pour savoir que la vie c’est fragile et que ça peut se terminer à tout moment ! T’es con ou quoi ?! Tu veux mourir avec des regrets ?! Ça te plaît de te cacher derrière ce genre d’excuses pour justifier les conneries que tu fais ?!

James se mordit la lèvre en baissant la tête, se rappelant les premiers jours de son hospitalisation, mais également celle d'Alec qui avait précédé la sienne, justement. Il avait cru le perdre, et ensuite ça avait été le tour du frère de son amie de craindre de le perdre, et au final...

- Tu as raison, je me cache derrière ça.

Il releva les yeux sur Hanaelle qui, pauvre d'elle, se retrouvait dans tous ses états à cause de lui et de sa bêtise. Ah, il avait fière allure le Lieutenant de Police, il n'était pas plus dégourdi qu'un autre en fin de compte, mais pour le coup son amie avait bien raison de lui gueuler dessus, elle avait parfaitement raison. Un léger sourire étira ses lèvres et il soupira fortement, se rencognant contre les oreillers.

- Il y a bien plus grave c'est vrai, je crois juste que je m'inquiétais tellement de le blesser que je me suis oublié en chemin. D'ailleurs il est venu me voir, avant toi.

Et cette fois le blond eut un sourire plus léger et chaleureux, un peu rêveur aussi alors que dans son regard bleu passait les souvenirs très nets de ces visites.

- J'ai suivi ton conseil avant l'heure puisque je me suis bougé le cul, comme tu dis. C'est quand même dingue qu'il ait fallu qu'il manque de mourir et moi aussi pour que je comprenne que je déconnais complètement. Allez Hanaelle, assis-toi s'il te plaît, tu me donne le tournis.

Demanda-t-il plus doucement sur la fin, lui désignant d'un geste du menton le siège qu'elle avait quitté.

- Je suis désolé, d'accord ? Les hôpitaux ce n'est pas mon truc et je déteste rester allongé comme ça, j'ai l'impression d'être inutile et ça me met de mauvaise humeur.

James se passa une main sur la nuque puis soupira fortement pour évacuer la tension qui cherchait à revenir à la charge.

- Je sais qu'à la base on est potes de soirées et qu'on s'était dit qu'on se prendraient jamais la tête en étant trop sérieux, mais... je me suis rendu compte que je te voyais plus comme une amie que comme une vague connaissance avec qui je sortais, et moi je suis du genre à veiller sur mes amis même s'ils savent parfaitement se débrouiller tous seuls.

Un sourire revint étirer ses lèvres, chaleureux et espiègle, complice, semblable à celui qu'il affichait d'ordinaire en sa compagnie.

- Alors en tant qu'ami, je suis désolé, et si pour toi y'a pas de raison que je le sois, alors on en parle plus et on passe à autre chose, tout simplement. Ça nous fera une anecdote à raconter pour quand on sera vieux et cons, et ce sera tout. Qu'en dis-tu ?

Proposa le blond avec plus de légèreté, même si une part de lui était à présent profondément inquiet de constater cette sorte d'autodestruction dans laquelle la blonde semblait vouloir se plonger, comme si elle n'avait pas le droit de trouver quelqu'un de bien, comme si elle ne pourrait pas elle aussi faire LA bonne rencontre... Raison de plus pour ne pas la laisser seule, même s'il allait faire comme si il ne veillerait pas spécialement sur elle, à partir de maintenant au contraire il ferait davantage attention.

- Et c'est pas parce que je me lance avec lui que je ne pourrais pas te servir de complice pour tes sorties.


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James Hodge
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Mar 22 Juin - 21:44

Kit de survie
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A présent qu’elle s’est tue, Hanaelle se retrouve avec le souffle court, à prendre des inspirations hachées pour essayer de se calmer, sans grand succès. Elle a l’impression de bouillir de l’intérieur et ça ne l’aide pas vraiment à faire redescendre ce mélange explosif d’émotions qu’elle ressent. Elle a presque envie que James s’énerve, qu’il se mette à crier lui aussi, juste pour avoir une bonne excuse pour se débarrasser de ce trop plein. Sauf qu’elle devrait savoir depuis le temps que les choses se passent rarement comme elle le souhaite. Du coup, James ne s’énerve pas. Pire même, il va dans son sens, en déclarant qu’elle a raison, qu’il se cache. Et elle, elle a envie de hurler, encore un peu plus. Quelle horrible personne elle fait. Le blond est convalescent, supposé se reposer et elle, elle a envie de se disputer avec lui, juste pour… pour quoi au juste ? Évacuer la tension qui s’accumule en elle depuis trois ans ? Elle trouvera bien un moyen de faire ça autrement, James ne mérite pas ça. Enfin, elle croit…

En vérité, elle n’en est plus si sûre quand un sourire rêveur, heureux, se peint sur le visage du policier. Son ventre se tord, réalisant avant son cerveau ce que ça signifie. Il est venu le voir, l’homme qu’il aime, et maintenant, il a un sourire de con aux lèvres ! Forcément que ça s’est bien passé, mais ça, elle n’a pas envie de l’entendre. Elle se retrouve à reculer d’un pas, comme sonnée par ce sourire auquel elle ne s’attendait pas. Et bien sûr, ça n’empêche pas James de continuer, de lui avouer qu’il a déjà suivi son conseil, avant même qu’elle ne le lui donne. Et elle, elle a juste envie de lui hurler dessus, de lui demander pourquoi il lui prend la tête avec des conneries s’il est heureux avec son mec ! Non, ce n’est pas le moment, il faut qu’elle se calme. Elle n’a pas le droit de s’énerver pour ça, elle devrait être heureuse pour lui. Heureuse que malgré les circonstances tragiques qui l’ont conduit à l’hôpital, il en ressorte du bon, que ça ait pu le faire avancer, le faire réfléchir, qu’il ait débloqué une situation qui le bouffait. Oui, elle devrait, mais elle n’y arrive pas.

Et James qui lui demande de s’asseoir, alors qu’elle en est incapable. Pas maintenant qu’elle a reculé jusqu’à se retrouver appuyée contre le mur. Heureusement qu’il est là pour la soutenir d’ailleurs ! Elle est sûre que si elle s’en éloigne, elle s’écroulera. Elle ne sait pas pourquoi, elle le sait juste. La faute à cette boule qui lui serre la gorge. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle réagit comme ça ? Pourquoi est-ce qu’elle n’arrive pas à se réjouir pour James ?! Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez elle à la fin ?! Elle était pourtant inquiète pour lui quand un con l’a planté ! Alors pourquoi elle ne peut pas se réjouir de son bonheur comme n’importe quelle personne normale le ferait ?!

Au prix d’un effort, elle parvient à relever la tête, le souffle court, et quand son regard croise celui du blond, elle comprend ce qui est en train de la bouffer : la jalousie. Parce que quand elle était dans une situation similaire, trois ans plus tôt, sa vie n’a cessé de s’écrouler, brique par brique, jusqu’à ce qu’elle se retrouve sans rien : sans carrière, sans passion, sans mari, sans maison… Il ne lui restait plus que ses parents et Danaë. Et aujourd’hui, la situation n’est pas beaucoup plus glorieuse… Pourquoi le sort s’acharne-t-il sur elle comme ça ?

- Moi non plus, j’aime pas ça… souffle-t-elle en tournant la tête vers la fenêtre.

Prendre conscience qu’elle ressent de la jalousie a au moins eu le mérite de la calmer. Elle a même retrouvé une respiration plus correcte, à défaut de normale. La colère a reculé aussi, elle est toujours là, bien sûr, attendant un faux pas pour ressurgir, mais elle est dominée par l’abattement. Ce n’est qu’une merde, bien sûr que le sort s’acharne contre elle, il n’y a aucune raison pour que la chance lui sourit. Autant que ça profite aux gens bien, hein. Aux gens comme James, qui risque leur vie pour sauver la veuve et l’orphelin… Et qui en plus la considère comme une amie. Elle ne sait pas si elle doit rire ou pleurer face à cette affirmation. Une amie...tu parles ! La pire des amies oui ! Elle ne mérite pas cette amitié, pire même, elle l’effraie, parce qu’elle ne sait pas comment lui rendre tout ça. Elle sait déjà qu’elle va merder et foutre en l’air cette relation. La seule qui n’a pas capoté, c’est sa relation avec Danaë mais elle sait même pas comment elle fait pour tenir ! Alors quand le blond lance sur le ton de la plaisanterie qu’ils en riront quand ils seront vieux et cons, un sourire plein de désillusion et profondément triste étire un coin de ses lèvres l’espace d’une seconde. Un voile de tristesse s’installe dans son regard mais elle garde les yeux fixés vers le paysage à travers la fenêtre qu’elle voit à peine.

- Je pense pas être une bonne amie, tu sais ? Tu vas vite regretter de t’être attaché à moi
, répond-elle sur un ton étrangement détaché, comme si tout ça ne l’affecte pas.

Alors que c’est tout le contraire en réalité. Elle a juste peur. Peur de s’attacher, peur de laisser entrer James dans sa vie, peur de devenir dépendante de cette affection pour la perdre d’un seul coup, sans prévenir. Parce qu’elle n’est que déception, un être humain dysfonctionnel, incapable de se gérer seul, qui prend coup sur coup les mauvaises décisions. Là encore, comme pour appuyer ses pensées si besoin est, puisqu’elle se retrouve à repousser James alors qu’il tend une main vers elle. Elle se détache du mur contre lequel elle était toujours appuyée et s’approche du lit juste pour récupérer son sac à dos qu’elle ferme, sans jeter un regard au blond.

- Et j’ai pas besoin de chaperon pour mes soirées, je suis une grande fille, capable de me débrouiller toute seule, hein, ajoute-t-elle sur un ton un peu plus ferme.

Elle glisse l’une des bretelles de son sac sur son épaule et s’éloigne du lit, pour se mettre hors de portée de James, elle s’avance vers la porte, d’un pas un peu trop rapide, qui contraste avec son attitude détachée mais qui est en parfaite harmonie avec la tempête qui se joue dans sa tête et qui se reflète dans ses yeux.

- Remets toi bien surtout, conclut-elle sur un ton plus pressé.

L’envie de fuir est plus forte que le reste, même de la politesse. Il faut qu’elle s’en aille, avant de dire ou faire quelque chose qu’elle regretterait. Avant de blesser James parce qu’elle envie sa situation - ironie hein ? Il a failli mourir mais elle envie sa putain de situation ! Avant de se blesser elle-même dans la manœuvre, comme elle sait si bien le faire. Avant que les choses deviennent irréparables, irréversibles.



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