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C'est ma gueule c'est mon cri, me voilà tant pis ft Daimon

 :: Chesscross :: Centre-ville :: Le chemin de ronde
Dim 23 Mai - 0:31
Me voilà même si mise à nue j'ai peur, oui
Me voilà dans le bruit et dans le silence
- 30 avril 2021, avec  @Daimon Weiss
Trois ans. Cela fait trois années qu’il était mort et trois années que Daimon l’ignorait. Passe à autre chose, lui ordonne Darcy et il y a des jours où Vegas se rangeait à l’opinion de son eidolon. Ce n’était qu’un pauvre gars, pitoyable, lâche, ingrat, qui l’avait abandonné quand elle avait eu besoin de lui. Un mec sans personnalité qui collait Kartane et vivait au crochet de la cour, un pompier volontaire qui sauvait les vies occasionnellement. Darcy l’avait apprécié lorsqu’il avait soutenu Vegas corps et âme lors de la mort de Tristan, elle qui n’était que mépris avait trouvé en Daimon une épaule pour son humaine et, si elle le jugeait pas digne d’elles, elle avait reconnu qu’il y avait pire comme âme soeur. Elle s’était fourvoyée, trois années de fuite avait suffit à faire passer Darcy de l’affection à un mépris des plus total. Quant à Vegas… Vegas n’était pas aussi extrême que son eidolon, Vegas attisait sa rancune à mesure que sa peine grandissait. Elle lui en voulait de s’être détournée d’elle, elle lui en voulait d’avoir gâché leur lien d’âme soeur. Si faible enfants, il s’était endurci au départ de Tristan pour n’être redevenu qu’une brindille, un simple tiraillement dans le cœur. Ca lui avait fait mal, ce vide, ce manque, cette présence réconfortante qui n’était plus là. Heureusement elle avait Darcy et Sig, et maintenant il y avait aussi Edna.

Alors pourquoi elle continuait de lui en vouloir ?

Pourquoi ça ne passait pas, pourquoi elle continuait d’attiser la souffrance, d’ajouter des braises sur le feu de la rancune en essayant, encore et encore, de le confronter. Elle en avait usé des semelles à faire les cent pas dans le manoir pour tomber sur lui. Les convocations, les visites surprises, elle avait tout essayé pour avoir une explication. N’importe quoi, juste des mots, des gestes, qui rattrapait le silence des années. Etait-ce parce qu’elle lui avait reproché de ne pas être assez triste pour son père ? Parce qu’elle était désagréable le jour de l’enterrement ? Parce que… Vegas se rongeait le pouce droit, assise dans sa somptueuse suite d’hôtel. Assise dans cette suite, les pensées noires plein la tête.

Je ne comprends pas Darcy…
Arrête de te faire du mouron et range moi ces albums de famille ! C’était une très mauvaise idée de faire du tris dans ce placard ! Tu devrais demander à une employée de maison de jeter tout ça au grenier pour toi
Peut-être…, soupira Vegas en se levant, laissant retomber la photographie de Tristan, Daimon et elle dans le carton d’où elle l’avait extraite.

Darcy avait raison, elle n’aurait pas dû se lancer dans un tri à une heure si tardive. C’était une idée stupide mais l’insomnie l’avait gagné et le temps pluvieux ne lui avait pas donné envie de sortir. C’était ridicule, elle était ridicule avec ces vieux démons. Passe à autre chose Vegas, cela fait plus de dix ans qu’il est partit…. Je sais…Elle se sentait tellement bête d’avoir espéré un geste… ses yeux couvent la photographie, bon anniversaire frangin.

C’était trop pour elle, juste trop. C’était toujours difficile les 30 avril, évidemment. Elle était maussade les jours précédents, à fleur de peau mais trois ans… dans sa tête, ça voulait dire quelque chose, plus que deux ans ou quatre ans. C’était sympbolique. Alors, peut-être était-ce pour cette raison, pour cette sensibilité exacerbée, ce mal profond qu’elle n’imagine plus être comblée, qu’elle décida de quitter le Mirage. Là, en pleine nuit, part une pluie battante Vegas appela un taxi pour la conduire auprès de Daimon. Il fallait qu’un jour il parle, pas pour elle mais pour elle. Qu’il la délivre en lui disant tout ce qu’il ressent, elle savait pertinemment que ça allait lui faire mal, il n’était pas vraiment subtile comme homme, mais tout plutôt que l’ignorance. Tout plutôt que cette situation qui n’en finit pas de durer.

Le taxi les dépose devant la caserne des pompiers, Darcy trempée n’est guère contente et n’approuve pas du tout l’attitude de son humaine. Tu nous couvres de ridicule soupira l’eidolon en pensée, lasse d’avoir essayé vainement pendant tout le trajet de convaincre Vegas de faire demi-tour. Il n’est peut-être pas là... insista t-elle en espérant que ça soit le cas. Une fois n’est pas coutume, Vegas ignora les propos de son eidolon et, claquant la porte du taxi, marcha droit vers la caserne.

OUVREZ ! Hurla t-elle, la voix forte, le poing tambourinant sur la porte. Elle frappe, frappe et quand un homme vint lui ouvrir, elle le bouscule pour entrer. Je cherche Daimon Weiss, il est ici ?
Vous ne pouvez pas débarquer comme ça… essaya t-il mais c’était vain car Vegas, les nerfs à vif, allait au bout de son histoire. Elle était lancée, une boule d’émotion qui avait besoin d’exploser, elle avait tout donné pour le trouver et, sur son lieu de travail, le seul endroit où elle n’avait pas essayé de lui parler, elle allait le voir. DAIMON WEISS ! simple et efficace, sa voix porte et résonne dans la caserne comme un ordre.
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Dim 23 Mai - 21:45


La fièvre dans les yeux, ça se voit. Mon coeur se serre j'ai du feu dans la voix. Vegas & Daimon 30/04


Les soirs et nuits d’astreinte promettaient souvent des sommeils écourtés. Gros dormeur, je supportais généralement assez mal qu’on casse ma nuit en deux, et avais donc pris le parti de passer mes gardes directement à la caserne, avec un grand thermos de café et en bonne compagnie. Non. Pas CETTE bonne compagnie. D’autres collègues qui avaient décidé d’opter pour la même technique que moi, et ainsi s’était formée notre bande de joyeux oiseaux nocturnes de la caserne. On ramenait généralement des jeux pour passer le temps en s’amusant, et cela rendait la partie parfois pénible du métier plutôt sympathique. Je ne pouvais pas dire que je considérais mes collègues comme des amis, car ils ne connaissaient au fond pas grand chose de moi, et c’était sans doute mieux ainsi, mais c’était agréable de pouvoir tout de même passer un bon moment loin des tracas habituels. Même avec cette andouille de Percy, avec qui ça avait très mal commencé -un miroir cassé dans sa gueule de ma part à cause d’une blague vraiment pas drôle- les choses s’étaient détendues.

Mais aujourd’hui était un soir un peu spécial, et j’avais moins la tête aux jeux de cartes que d’ordinaire. Mes comparses avaient dû le sentir, car après m’avoir gentiment charrié sur le fait que je devenais un vieux papi qui avait besoin de sa sieste, ils me laissèrent à ma solitude dans la salle de repos de la caserne, où je m’étais allongé sur un banc, pour mieux scruter les détails inintéressants du plafond. Mes retrouvailles avec Hanaelle avaient laissé quelques traces. Je l’avais blessée, je l’avais bien vu, mais ça avait été plus fort que moi. Le pire, c’était que ce n’était pas ce que je voulais faire. Je voulais juste tenter de lui expliquer. Lui dire que je savais. Que j’étais pareil qu’elle. Non ça, je ne voulais pas lui dire. Et ça avait fini en… en fiasco.

Mais ce n’était pas tout.
Aujourd’hui était l’anniversaire de Tristan. S’il n’avait pas été injustement tué, il aurait 32 ans aujourd’hui. Et cette date me tourmentait bien plus que je ne voulais l’admettre, particulièrement depuis les 3 dernières années. Avant cela, et même si nous n’étions plus aussi proches que juste après sa mort, Vegas et moi avions l’habitude de passer cette journée ensemble, en souvenir de ce frère et de cet ami qui nous manquait tant. En général, on essayait surtout de se changer les idées afin de ne pas céder aux appels souvent néfastes de la nostalgie.

Mais depuis que Gilbert était mort, tout avait changé. Pour tellement de raisons. D’abord, parce que sa mort et notre manière opposée d’y réagir nous avait déchirés. Elle, dévastée, avait voulu reproduire la période post mort de Tristan à l’identique. Moi, tiraillé entre un sentiment étrange qui n’était pas vraiment de la peine, mais pas loin, et un soulagement certain. Nous qui ne trouvions aucun terrain d’entendre et pas d’autre moyen de communication que de se cracher des méchancetés à la figure. Ensuite, et surtout, parce que depuis quelques temps, sa nouvelle lubie consistait à vouloir trouver un coupable à cette mort. Il lui fallait un assassin, quelqu’un à blâmer, à détester, peut être aussi quelqu’un dont elle pourrait se venger, car c’est malheureusement souvent ainsi que la colère s’exorcisait. J’en savais quelque chose. Si je cherchais désespérément le meurtrier de Mary et John, ce n’était pas juste par besoin de réponse et de justice, ne nous mentons pas. Alors oui, je la comprenais. Et en d’autres circonstances, peut être même que j’aurais pu vouloir l’aider, ou l’épauler. Sauf que c’était de Gilbert, dont on parlait. Quelqu’un que je voulais oublier, pas quelqu’un à qui je voulais rendre justice. Et surtout… surtout, je savais pertinemment qui elle avait dans son collimateur. Kartane. Mon frère, qui l’avait été bien avant que l’on ne découvre que le même sang coulait véritablement dans nos veines. La personne sur cette terre à qui je ne laisserais personne faire du mal, et âme soeur ou non, elle n’avait pas intérêt à s’approcher de lui ou à ne serait-ce qu’imaginer lui faire du mal. Et ça, c’était la véritable raison pour laquelle j’évitais Vegas Weiss et je faisais mon deuil seul dans mon coin depuis 3 ans.

- Tu broies du noir là mon p’tit Prince, tu veux pas aller rejoindre les autres pour te changer les idées ?

Me glissa Liloo, frottant sa tête à mon genou pour attirer mon attention. Je fis rouler ma tête sur le côté pour la dévisager, esquissant un sourire mélancolique. Elle avait sans doute raison, mais là, tout de suite, je n’étais vraiment pas d’humeur à simuler la joie de vivre. Et je n’avais pas spécialement envie de devoir faire face à des interrogations car il était certain que mes collègues allaient remarquer que je n’étais pas dans mon assiette.

- Tout à l’heure peut être, je vais fermer un peu les yeux là.

Répondis-je dans un murmure, laissant mes paupières retomber. Je ne comptais pas dormir, juste… essayer de me vider la tête. Ce que je parvins presque à faire, du moins aussi bien que je pouvais l’espérer, jusqu’à ce que j’entende au loin mon nom, rugi plus que hurlé. Je sursautai dans ma somnolence, me redressant vivement, et son nom m’échappa en même temps que la pensée se formait dans la tête de Liloo.

- Vegas...
- Vegas !

Allez savoir pourquoi, Liloo continuait de s’enthousiasmer dès qu’elle savait que Vegas était dans le coin. Idem pour Darcy. Je ne comprenais pas ce que mon Eidolon leur trouvait à toutes les deux, il était clair que le ouistiti la détestait du plus profond de son âme en plus. A la simple évocation de mon âme soeur, je me raidis tout entier. Merde. Merde merde merde. Qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Question rhétorique. Si Vegas se trouvait au même endroit que moi, ce n’était pour sûr pas une coïncidence. Encore moins lorsqu’elle se mettait à crier mon nom. Y avait comme un indice. J’avais réussi à l’éviter pendant toutes ces années, ce qui relevait en soi de l’exploit, mais tout avait une fin, y compris ce jeu de cache-cache et de dupes. Je déglutis en me redressant, bien conscient que je n’allais pas pouvoir repousser l’échéance plus longtemps.

Allez Daimon, prends ton courage à deux mains. Il s’agit juste de l’éconduire, de la repousser encore une fois, de la convaincre qu’aucun dialogue n’était possible, et qu’elle ferait mieux de lâcher l’affaire une bonne fois pour toute. Ca devait être faisable, non ? Mais bordel… pourquoi avait-il fallu qu’elle choisisse l’anniversaire de Tristan ? Cette simple date me mettait à fleur de peau, et je sentais qu’il ne fallait pas grand chose pour allumer la mèche de la petite bombe qui n’attendait presque rien pour exploser en moi. La bouche pâteuse, je m’emparai d’une bouteille d’eau que je gardais toujours avec moi, pour la vider de moitié, et la reposer sur le banc. Il n’y avait plus moyen de reculer dorénavant.

Au moment même où je m’apprétais à sortir de mon antre, un Olliver paniqué entra en trombes.

- Euh… Daimon… y a une femme qui te cherche. Elle n’a pas l’air contente...

Crut-il bon de me prévenir, ce à quoi je répondis par un sourire désolé.

- J’ai entendu oui… Je vais m’en occuper.

Assurai-je, même si je n’étais franchement sûr de rien moi-même. J’allais en tout cas éviter de nous donner en spectacle devant mes pauvres collègues qui n’avaient pas mérité ça -même si j’étais certains que quelques curieux ne seraient pas contre se rincer l’oeil de nos dramas. Je donnai une petite tape sur l’épaule d’Olliver pour rejoindre l’entrée de la caserne où m’attendait une Vegas furieuse et trempée. J’aurais voulu être impassible, comme Kartane savait si bien se montrer, mais mon visage tout entier était contracté, chaque trait tendu à l’extrême, mes lèvres pincées, et la veine frontale apparente.

J’ignorais le Vegas ! chaleureux que Liloo exprima en la voyant, et je fis les pas qui nous séparaient encore pour me retrouver à sa hauteur. Là, je me saisis de son avant bras sans douceur, constatant qu’elle était ruisselante, il devait vraiment pleuvoir à verse dehors. Sans plus de cérémonie, je la traînai à ma suite pour la ramener dans la salle de repos dont j’étais sorti et dont Olliver s’était desuite échappé. Je refermai la porte derrière nous en la claquant, et seulement alors, je la relâchai, posant mes yeux orageux sur elle.

- C’était quoi ça ?

Demandai-je, le ton dur, les doigts crispés sur les plis de mon jeans pour essayer de dissimuler sans grande réussite le brasier qui commençait déjà à crépiter en moi.

- C’est une heure pour débarquer ça ? Qu’est-ce que tu crois faire en te pointant ici ?

Enchaînai-je, mangeant presque mes mots tellement je les lui jetais à la figure. J’étais déjà dans tous mes états, ça n’allait pas aller en s’améliorant. Mais si je lui balançais toute les questions qui me passaient par la tête, elle n’aurait pas le temps de poser les siennes. Il allait m’en falloir des interrogations pour l’empêcher d’imposer les siennes, mais je n’avais pas d’autre choix. La détaillant du regard de haut en bas, je vis qu’une flaque était en train de se former à ses pieds tant elle était trompée.

Me tournant promptement, je marchai jusqu’à mon casier, l’ouvris, en sortis une serviette, le refermai dans un claquement sec, me retournai, pour lui jeter le textile en direction de sa tête.

- Sèche toi. C’est pitoyable là.

Ordonnai-je, cachant la pointe d’inquiétude à l’idée qu’elle ne puisse tomber gravement malade à se balader ainsi dans les locaux mal chauffés de la caserne derrière une agressivité qui, si elle m’était parfois caractéristique, avait presque toujours été épargnée à Vegas. Mais il était peut être temps que j’arrête de la traiter différemment des autres femmes. Il était peut être temps d’arrêter de la voir différemment. Car elle était finalement comme les autres, non ? Une potentielle menace. Ou même une menace certaine. Et moi de même, d’ailleurs, comme ma récente entrevue avec Hanaelle l’avait montré.

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Mer 2 Juin - 13:51
Me voilà même si mise à nue j'ai peur, oui
Me voilà dans le bruit et dans le silence
- 30 avril 2021, avec  @Daimon Weiss

L’accueil de Liloo était plus chaleureux que celui de Daimon. Darcy se raidit en voyant la boule de poil et, en entendant l’exclamation de joie dans sa voix, elle soupira en l’observant avec tout le mépris dont un saïmiri pouvait faire preuve. Que cette créature est niaise, c’est un peu plus affligeant chaque jour commenta l’eidolon en pensée à tous afin qu’ils puissent profiter de son opinion. Il ne faudrait pas que Daimon se sente trop bien… ou que Liloo s’imagine que soudainement elles sont devenues copines. Vegas de son côté apprécia la chaleur qui se dégageait de ce “Vegas” ! Cette chaleur qu’elle était venue chercher auprès de Daimon, mais elle n’osa pas un mouvement vers l’eidolon au vue des remarques de Darcy. Heureusement que Daimon l’entraîna ailleurs sinon la scène aurait pu devenir encore plus gênante.

Quoi que, finalement ne pas savoir quoi faire de Liloo était préférable à ce regard noir. Elle n’avait fait que dire son prénom et il était déjà furieux. Elle s’en fichait bien qu’il l’avait traîné jusqu’ici, au contraire, c’était une victoire ! Pour une fois, il ne l’avait pas complètement ignoré ! C’était un pas en avant pour elle et, bêtement, le temps du trajet elle avait eu l’espoir d’un renouveau. Bêtement. La violence de son ton l’assaillait plus qu’elle ne l’aurait voulu, elle était idiote d’avoir cru pouvoir lui tenir tête, d’avoir imaginé un instant qu’ils auraient les explications qu’elle réclamait. La colère, elle voulait être en colère, elle voulait être pleine de rage pour avoir la force de rester digne ! Hélas, là, elle subissait tout et des larmes menaçaient de se mêler à la pluie, heureusement qu’elle était déjà trempée il n’y verrait rien si elle craquait. Reprend toi ! lui ordonna à elle seule Darcy, coup de fouet qui la fit relever le regard sur Daimon, elle s’accrocha à son eidolon pour oser au moins soutenir ce visage qui hurlait “je ne veux pas de toi”.

La serviette fut prise à la volée mais le geste fut difficile à encaisser. Les mots furent difficiles à encaisser. Pitoyable. Elle se retient de faire remarquer à Darcy qu’ils ont en commun la même opinion sur elle… visiblement ce soir ce n’est plus l’anniversaire de Tristan, c’est son procès.

Silence.

Elle met la serviette sur sa tête pour se sécher le visage.
Se sécher les cheveux.

Silence.

Je ne comprends pas Daimon… sa voix est fatiguée, lasse, il a complètement brisé son élan en l’accueillant de cette façon. A moins qu’elle n’ait aucun élan face à lui ? Qu’il brise tout ce qu’il y a de rage, de colère, de désespoir, toutes ces énergies porteuses, pour ne laisser qu’un vide béant. Elle est déjà lasse de la dispute et cela ne fait que commencer, elle ne voulait pas ça, elle, tout ce qu’elle désirait c’était le retrouver. Retrouver le Daimon de l’époque mais comment dire ça à quelqu’un qui ne veut plus entendre parler de vous ? Je suis fatiguée que tu m’évites, j’en ai marre de cette situation. Marre ! elle se voulait en colère mais c’est la tristesse qui afflue, un violent ras de marée de trop plein qui s’enthousiasme d’enfin s’exprimer T’as pas le droit d’être comme ça avec moi, pas aujourd’hui ! Darcy saute de l’épaule pour aller sur les casiers, observant tour à tour l’homme et l’eidolon. Subir les épaules tressautantes de Vegas, son corps fébrile qui se contracte de partout, cela ne lui plaît pas vraiment Ce que je crois faire ? Mais je crois rien Daimon ! Je ne crois rien ! ça y ai, la vague de douleur afflue et le barrage cède, sa voix monte en tonalité mais cela n’a pas d’importance, elle ne pense pas aux collègues de Daimon qui doivent l’entendre J’avais juste envie d’être avec toi ! C’est l’anniversaire de Tristan et j’avais besoin de toi ! Tu comprends pas ! Ca fait trois ans que j’ai besoin de toi ! et sur ces mots sa voix se brisa, les larmes retenues affluèrent et, la gorge entrecoupés de sanglots, elle termina dans un à peine audible c’est trop te demander d’être auprès de moi ce soir ?

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Sam 5 Juin - 13:34


La fièvre dans les yeux, ça se voit. Mon coeur se serre j'ai du feu dans la voix. Vegas & Daimon 30/04



Je m’étais monté mille films lorsque je m’étais imaginé les retrouvailles avec Vegas. Pleins de scénarios différents, mais tous convergeant vers la même inévitabilité : une dispute violente aux allures de tsunamis. Enfin… plutôt de tornade de feu en fait. Mélangez un cyclone avec un incendie… Ca n’avait pas de nom connu cette chose là, et c’était probablement pour une bonne raison : parce que ça ne devait pas exister.

Et puis il y avait la réalité. Et comme toujours, elle était à mille lieues de tout ce qu’on pouvait bien imaginer. L’univers ne cessait de me prouver une chose : faire des plans étaient inutiles. Le destin se chargerait toujours de mettre sur notre route le seul scénario même pas envisagé.

Maintenant que nous étions face à face, dans la salle de repos, toutes mes certitudes semblaient futiles. La meilleure stratégie restait de se concentrer sur les actes, et pas les sentiments. Je lui balançai la serviette à la figure comme je lui aurais balancé tout ce que j’avais sur le coeur… Mais la serviette avait l’avantage de laisser en place certaines barrières.

Je pinçai les lèvres à ses mots. Ah parce qu’elle croyait que je comprenais moi ? Notre dernière vraie confrontation, à Vegas et moi, était encore bien nette, bien vive, dans mon esprit. Et ça ne s’était PAS bien passé. Ca avait été un désastre émotionnel, quelque chose que je ne souhaiterais revivre à aucun prix. La confrontation des points de vue était une chose, celle des émotions était à un tout autre niveau. C’était horrible, ça vous déchirait, d’avoir des ressentis tellement opposés qui se bataillaient en vous comme si vous n’étiez qu’un vulgaire champ de bataille.

Mais cette fois, les choses semblaient différentes. Vegas semblait différente. Elle avait l’air épuisée, mais pas physiquement. Mentalement. Moralement. Et Darcy qui l’observait avec son dédain habituel. Je jetai un regard en coin mauvais à l’Eidolon. Celle-là… Un vrai poison du coeur, que mon âme soeur portait H24 avec elle. Etait-elle en train de lui parler, en ce moment même ? De lui souffle des mots venimeux à l’oreille ? Liloo était elle collée à ma jambe, mais toute aussi silencieuse. Elle devait sentir la tension en moi.

- Et pourquoi tu crois que je t’évite ?

Rétorquai-je, acide, alors que je la voyais s’écrouler émotionnellement sous mes yeux. Elle était malheureuse. Tout son corps le criait.
La colère, je savais gérer. Enfin, non. Je la subissais plus que je ne la gérais, mais au moins, j’en étais coutumier. C’était un sentiment connu, familier, et donc presque rassurant. Mais ce chagrin immense qui la submergeait, non. Je sentais moi-même une boule se former dans ma gorge, mais impossible de savoir si c’était à cause de notre connexion ou si c’était juste de la voir ainsi… C’était dans ce genre de cas que je détestais ce lien d’âme soeur qui brouillait tout. Qu’est-ce qui était vrai, authentique ? Qu’est-ce qui n’était que les jeux malsains du Karma ?

Mais elle devait comprendre que si on en était là aujourd’hui, je n’étais pas le seul fautif. Oui, j’avais été lâche. J’avais fui. Mais c’était sa colère, sa rancoeur, qui nous avait déchirés. C’était sa paranoïa stupide, son acharnement à chercher un coupable. Et pas n’importe quel coupable, non, la personne qui m’était sans doute le plus cher sur cette terre. A quoi s’était-elle attendue exactement ?

La vérité, c’était que j’avais peur. Peur de ce que ça pouvait donner, elle et moi. On avait été proches. On avait connu la connexion profonde et quasi sans frontière et sans limite de deux âmes sœurs réunies. Et tout était plus amplifié, lorsqu’on était tellement sur la même longueur d’onde qu’on vivait tout à l’unisson. On s’alimentait l’un l’autre, que ce soit dans la tristesse, ou l’espoir, et même dans les rares moments de joie qu’on avait pu partager. Mais au moins, on ressentait de concert, et c’était formidable cette sensation de ne plus être seul avec soi-même. Et puis à la mort de mon père, tout avait basculé. Parce que cette fois-ci, nous ne ressentions clairement pas la même chose, et le clash des émotions contraires m’avait presque fait suffoquer. Sa peine mêlée de colère. Mon soulagement mêlé de mal-être. Ca n’était juste pas compatible. Ca ne pouvait pa fonctionner. J’en avais eu un tout petit avant goût à l’enterrement. Et je n’en voulais pas. Alors j’avais fui. J’étais parti loin des dramas des Weiss, mais surtout loin de Vegas. Et lorsque j’étais revenu, loin d’avoir levé mes craintes, l’éloignement les avait nourries.

J’aurais voulu garder la même détermination qu’à l’époque face à elle. Mais la voir fondre en suppliques puis en larmes sous mes yeux c’était… trop. Mes jambes et mes bras agirent avant même que mon cerveau ne puisse décider de la meilleure chose à faire. En deux pas, j’étais juste devant elle. En deux secondes, mes bras s’étaient refermer comme un cocon autour d’elle pour venir la serrer contre moi. Je n’avais pas la moindre idée de ce que je faisais. Je savais juste que ses mots m’avaient touché en plein coeur. Je la serrai contre moi comme si je l’avais perdue pendant des années… Et on n’en était pas si loin en vérité.

- Vegas… je suis désolé.

Murmurai-je, une main remontant dans ses cheveux dans ce geste apaisant que ni mon père ni ma mère ne m’avait jamais appris, mais que ma fratrie m’avait si souvent témoigné. Et je l’étais vraiment, désolé. Pas pour tout, mais pour l’avoir forcée à affronter le deuil de Tristan seule.

- Mais tu sais que les choses ont changé il y a 3 ans. Tu sais que...

J’inspirai profondément, fermant un instant les yeux. Ca pouvait sonner cruel de mettre les sujets qui fâchent sur la table alors qu’elle était en train de pleurer contre moi, mais je ne pouvais pas juste mettre ces fameux sujets sous le tapis. Il y avait déjà bien trop de choses sous ce tapis…

- Tu sais que je ne supporterais pas de ravoir la même discussion que quand il est mort.

Et elle savait que je ne parlais pas de Tristan, en l'occurrence. J’avais réussi à le dire en gardant mon calme, ce qui en soi était déjà un miracle. Mais mon corps était bien là pour me rappeler la douleur de ces jours sombres, mes muscles se tendant, mes doigts et ma mâchoire se crispant à ce simple souvenir.

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Daimon Weiss
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Daimon Weiss
Dim 4 Juil - 12:19
Me voilà même si mise à nue j'ai peur, oui
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- 30 avril 2021, avec  @Daimon Weiss

Ses bras autour d’elle la font tressaillir. Ne me lâche pas. Elle attrape son tee-shirt, le froissant de ses mains désespérées qu’il puisse la quitter, qu’il puisse s’éloigner de nouveau. Darcy soupire intérieurement, il n’y a plus de raison, il n’y a rien de cérébral dans son humaine, Vegas n’est qu’émotion. Et elle s’accroche à lui, elle le sait, s’il la lâche elle perd pied. Dans ses bras qui l’enveloppe toute entière, elle se sent protégée, en sécurité. Elle ne pense pas à l’avant et à l’après, il n’y a rien que ce moment où elle le retrouve. Il n’y a pas de mot pour décrire l’instant, il n’y a que des sensations. La sensation que le flot salé sur ses joues se tarit, que les hoquets de pleurs s’adoucissent pour lui offrir une respiration plus calme, plus douce. Il y a le frisson, sa peau qui se perle. Le bien-être, la promesse d’un calme intérieur. La solitude qui se tait, reconnaissant sa défaite face à Daimon. Sa main dans ses cheveux, elle ferme les yeux et, apposant son visage contre son torse, elle desserre sa prise sur son tee-shirt pour laisser ses mains glisser sur lui, l’enlaçant à son tour en une étreinte qui ne devrait pas avoir de fin.

Pourquoi fallait-il qu’il gâche tout ?

Elle se crispe, ses mains c’est le tissu du dos qu’elles agrippent. Lui aussi se tend, deux minutes, voilà ce à quoi ils ont eu droit, deux minutes de bien-être avant que le feu reprenne. Trois ans. Cela fait trois années que je t’attends et toi… toi… La solitude éteint la belle chaleur que Daimon ravivait en elle, sa peau se ternit, elle redevient la coquille remplie de larmes et de tristesse mais elle ne le lâche pas. C’est la voix étouffée par son tee-shirt qu’elle lui répond, c’est blotti dans ses bras, c’est se raccrochant à l’espoir qu’il va changer d’avis. Qu’il va réaliser qu’il a plus besoin d’elle que de ses principes. Ils sont coincés dans une situation qui n’évolue pas, où aucun des deux ne trouve un nouveau chemin à prendre ensemble.

Tu es buté, finit-elle par dire d’un ton plus agressif qu’elle ne l’aurait imaginé. Cela aurait été plus facile de parler de Tristan, ils se seraient compris mais Gilbert… Je ne veux pas non plus refaire la conversation mais… elle se tut, coupant d’elle-même des propos durs qui auraient créé une tension qu’elle voulait justement éviter. Etait-ce si grave qu’ils ne soient pas d’accord sur la mort de Gilbert ? Etait-ce si intolérable qu’il n’ait pas été présent pour elle ? Qu’il défende Kartane quand elle jurait qu’il était coupable ? Oui, toutes ces questions, est-ce qu’elle avait de l’importance ? Vraiment ? Elle pourrait fermer les yeux, oublier, lui dire ce qu’il voulait entendre… lui dire qu’elle lui pardonnait, que Kartane n’est pas mêlé à tout ça… mentir, se mentir à elle-même dans la foulée, les persuader tous les deux que le passé est mort. L’idée réchauffe son coeur meurtrie, elle se sent mieux, il lui suffit de les convaincre tout deux qu’on oublie tout. Cette nuit est l’aube d’un renouveau, ils vont repartir sur de nouvelles bases… Elle n’est pas capable de mettre des mots sur l'enchaînement de ses pensées et de ses émotions. Si demain Sig lui demandait de s’expliquer sur comment elle a pansé ses plaies, comment elle a pardonné à Daimon, Vegas baragouinerait sûrement qu’elle avait compris qu’il fallait relativiser… mensonge. Elle n’est pas femme à relativiser, à pardonner mais face à lui… elle découvrait un aspect de sa personnalité dont elle n’avait pas connaissance. Par amour, Vegas était femme à tout accepter pour garder auprès d’elle l’être aimé.

Il te manipule. La phrase est une douche froide dans son esprit, comment ça il me manipule ? Il profite du fait que tu as besoin de son attention pour endormir ta méfiance. S’il tenait vraiment à toi, il aurait pris le temps de parler de la mort de Gilbert… au lieu de couper la conversation comme il vient de le faire. Il ne veut pas en parler car il n’a pas de considération pour ton deuil. Ce fils ingrat n’a pas aimé son père, il n’a pas de respect pour l’amour que toi tu lui portais. Vegas encaisse l’opinion de son eidolon qui, sentant qu’il y avait là une faille à exploiter, s’y engouffra. [color=indigo]Il veut protéger Kartane en évitant de revenir sur le sujet. Il n’y a que Kartane qui compte pour lui, toi tu es… désolée ma Vegas mais toi tu es facile à endormir, regarde, une étreinte de sa part et tu es prête à tout oublier. Tu es si gentille avec lui… beaucoup trop gentille… Il te manipule, réveille toi[/color].

- Non. L’injonction est ferme et, si elle était destinée à Darcy, elle fut prononcée à haute-voix tant l’indignation était forte. Non, il ne me manipule pas ! Il… il… non ! Elle n’avait pas d’arguments pour réfuter Darcy et, face au silence choquée de Vegas, l’eidolon reprit de plus bel mais de façon à ce que Daimon et Liloo l’entendent cette fois-ci. Il était hors de question qu’elle laisse Vegas s’écraser de la sorte devant Daimon. C’était pitoyable, indigne d’une Weiss qui se respecte. Nous, on impose nos volontés, on ne ferme pas les yeux ! C’est Daimon qui devrait ramper devant Vegas et non l’inverse ! Mais outre ce féminisme de très mauvais goût, Darcy refusait que Vegas perde sa combativité. Trois années à entretenir son deuil de Gilbert, trois ans à lui rappeler ce qu’elle a perdu et ce que Kartane a gagné. Elle n’avait pas fait tout ça pour qu’un ridicule pompier fasse tout voler en éclat ! Ce Daimon devenait encore plus gênant que Kartane, lui au moins il n’était pas difficile de pousser Vegas à le détester : ils étaient incompatibles ! Elle n’avait qu’à lui parler de lui pour que Vegas s’agace ! Non, non, Daimon était finalement bien plus problématique que le roi… ce sale petit pion devait être mis hors jeu.

- Tu es culotté Daimon. Les choses ont vraiment changé ? Tu le crois ? Moi pas. Tu as pu évoluer en la mettant de côté, en l’ignorant, en bafouant ses sentiments. Tu as été égoïste et cet égoïsme à conduit Vegas à s’enfoncer plus encore dans la douleur. Ce ne sont pas les choses qui ont changé mais toi et seulement toi. Ton égoïsme a fait des dégâts sur ma pauvre Vegas alors soit plus aimable, ait au moins la gentillesse d’accepter de revenir en arrière pour que les choses s’arrangent entre vous. Merci Darcy lui murmure Vegas, reconnaissante envers son eidolon de prendre sa défense. Elle cesse de s’agripper à Daimon, ses bras pendent le long de son corps Je suis sûre que Liloo est de mon avis, elle a un coeur et elle sait qu’en tant que femme on ne doit pas bafouer ainsi les émotions des nôtres. Tu es sûrement un pompier admirable mais tu fais une âme-soeur déplorable. Quand Kartane a assassiné Gilbert tu aurais dû soutenir Vegas dans son désir de le dénoncer mais tu n’as rien fait. Tu préfères un traître que celle qui t’es promise… Kartane abuse du pouvoir, il fait son règne et toi… toi tu n’es rien qu’un pompier. Tu as gâché la vie de Vegas, la tienne visiblement et pour quoi ? Pour un usurpateur. Doucement Vegas joue des épaules pour s’extraire de l’étreinte de Daimon. Regard au sol, elle s’écarte sans une oeillade pour lui, très attentive aux propos de Darcy qui font mouche dans son esprit, créant la confusion, mettant le doute dans son envie de passer outre leurs disputes. Liloo, que penses-tu de tout cela ? J’aimerais entendre l’avis d’une personne extérieure… , termina Darcy en posant son adorable bouille de Saimiri sur Liloo, cette brave et stupide Liloo débordante d’amour.

(c) AMIANTE

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