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Ça existe, un mode d'emploi ? ~ Jennifer & James

 :: Chesscross :: Centre-ville :: Quartier des affaires :: Commissariat central
Mar 6 Avr - 10:13

Burn the pages
Sia
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Jennifer & James & Sigurd
le 30 mars
xxx
Ça existe un mode d'emploi ?
Je dévale les escaliers aussi rapidement que le permet ma prothèse et je quitte l’immeuble en trombe, le cœur battant à tout rompre. Putain. J’y crois pas. J’y crois pas ! Connard. Faut que je me calme. J’en tremble. Je me sens trop con. Je viens de me faire jeter, là, non ? “C’était une erreur” qu’il a dit. Un truc comme ça. J’arrive pas à réfléchir. Ça s'est passé tellement vite… ça fait mal. Sa colère et ses mots me font mal. Et ça me fout en rogne, aussi. Il faut que je marche. Que je m’éloigne. Loin. A grandes enjambées, je me mets à avancer sans savoir vers où je vais. Hiver, contrairement à ses habitudes, ne prend pas de l’avance et reste à côté de moi en me donnant des coups de museau de temps à autre. Je la regarde à peine. Je suis lamentable. Mes yeux commencent à me piquer. J’ai pas envie de pleurer. J’ai pas envie de verser des larmes pour lui. Mais voilà, ma vision s’embrouille. Je serre un peu plus les dents pour empêcher un sanglot de franchir mes lèvres. Je me sens minable. Minable. Qu’est-ce qui m’est passé par la tête hier soir, sérieux ?? Pourquoi j’ai fait un truc pareil ? Un regard. Juste nos yeux qui se croisent et un sourire, c’est tout ce qu’il a fallu pour me faire faire cette énorme connerie. J’ai l’impression qu’un poids s’enfonce dans ma poitrine. J'accélère l’allure alors que je peine déjà à respirer. Comment j’ai pu coucher avec un mec que j’avais rencontré depuis quoi, dix minutes ?! C’est tellement pas moi. Je suis con ou quoi ? Ace a dû me prendre pour un mec facile. Est-ce que j’en suis un ? Mais non, je lui ai même dit que j’avais jamais fait ça avant. Ça a dû bien le faire marrer. Mais il avait pas l’air de trouver ça drôle, pourtant. Il avait ce sourire et son regard était tellement… tellement…

Je me mords la lèvre de toutes mes forces alors que ma bouche se déforme en une grimace douloureuse. J’ai envie de me rouler en boule là, dans la rue, et de pleurer jusqu’à être tout desséché. Le souvenir de cet éclat passionné et tendre à la fois dans ses prunelles, ça me fait trop mal. Mais putain, comment est-ce qu’on peut passer d’un extrême à l’autre comme ça ? Il était sous l’effet d’une potion ? Ou d’un sort d’un méta ? Il assume pas à ce point ? Je comprends pas. J’ai trop honte. Honte de m’être fait avoir et de m’être laissé aller comme ça. Peut-être bien que je suis un mec facile, en fait. Mais j’ai tellement l’impression, pourtant, qu’il y avait un truc… C’est mon âme sœur, j’en suis sûr. Je l’ai senti, bordel ! J’en suis sûr. Mais, et si je m’étais trompé ? D’abord, comment je peux le vérifier ? Comment on sait quand on rencontre son âme sœur ? Peut-être qu’il m’a juste ensorcelé. Mais non, c’est un élémentaire de feu… Je suis paumé.

Je ralentis et je finis par m’arrêter complètement. Je prends une grande inspiration. Je dois avoir trop une sale tête. Je jette un coup d'œil à mes vêtements tout froissés et j’essaie de les réajuster correctement, fermant ma veste au passage. ‘Fait froid… Je m’approche d’une vitrine et je grimace. J’ai une tronche dégueulasse ! Je regrette de pas avoir craqué y’a quelques jours, quand j’hésitais à acheter la dernière potion d’anti-cernes couplée à la formule “teint éclatant” des potionistes Willson & Corrow. Leurs produits sont toujours super… mais ils coûtent une blinde. Je secoue la tête. C’est débile, même si je l’avais achetée, je l’aurais pas eue sur moi, là. Mais au moins, ça me fait du bien de penser à un truc normal. Je prends enfin le temps de caresser Hiver pour la rassurer. J’essaie de pas me focaliser sur la sensation douloureuse de mon cœur serré dans ma cage thoracique.

Premier truc : m’occuper de ma tête. Je réarrange mes cheveux. Mes tresses sont pas trop défaites, c’est déjà ça. Et puis… Je suis où ? J’en sais rien. Ça fait un moment que je marche. Je prends mon portable et lance le GPS, qui m’indique que je me trouve vers le campus universitaire. Ah ouais. J’inspire à fond. Tente de me détendre. Ça marche un peu, c’est déjà ça… Je sais pas quoi faire. J’ai besoin d’en parler. Mais à qui ? Certainement pas à papa. “Hé papa, hier soir j’ai couché avec un type que je venais de rencontrer parce qu’on avait un truc, tous les deux !” Au secours. Je pourrai jamais lui dire ça, j’ai trop honte… Maman comprendrait peut-être plus, elle, mais je peux pas. C’est ma mère. Je pense immédiatement à James et Jen. Penser à leur visage familier au milieu du bordel de mon esprit me calme direct. J’aurais dû y songer tout de suite. Maintenant que je me suis dit ça, j’ai qu’une envie, les voir, là maintenant. Je voudrais pouvoir courir pour les rejoindre plus vite. Mais bon, j’ai pas ma prothèse sportive. Quelle merde. Les gens normaux ont pas besoin de changer de jambe, eux, pour se mettre à cavaler.

Je me fige. Je déteste penser comme ça. Qu’est-ce qui tourne pas rond, chez moi ?! Je suis en train de faire mon vieux con aigri. J’ai horreur de ça. J’écarte vite cette pensée et je me focalise sur Jen et James. Faut que j’en parle avec eux. Mettre les choses à plat. Ils auront des conseils, eux. Puis ils doivent avoir plus d’expérience dans ce domaine. Ils pourront me donner leur avis. Et j’ai bien besoin d’un câlin. Rien que voir leur tête, déjà, je sais que ça me fera penser à autre chose et qu’après ça, je pourrai relativiser. Et avancer. Parce que faire du sur-place, c’est pas dans ma nature. J’espère qu’ils seront au commissariat…

En suivant le GPS, je rejoins le tram direction le centre-ville et j’en profite pour m’arrêter dans une sanisette gratuite pour me rincer le visage. Ma séance de marche m’a pris un moment, la matinée est déjà plutôt bien avancée. Je m’installe dans le tramway et j’en soupire presque de soulagement. Je m’en étais pas rendu compte, mais j’ai les muscles tout endoloris. Et pas que les muscles. Pour me donner contenance et pas me mettre à rougir - c’est embarrassant, putain - je câline Hiver une bonne partie du trajet. Comme d’habitude, y’a du monde dehors dans cette partie de la ville, mais je suis content de retrouver cette agitation. Ça m'oblige à penser à autre chose. Je passe par la case boulangerie et je prends trois énormes cookies et une bouteille d’eau que je vide presque à moitié. Une fois devant le commissariat, je prends mon courage à deux mains, priant pour pas croiser papa. Je lui ai vite fait envoyé un sms hier soir pour lui dire que je dormais chez un pote… je déteste lui mentir. Je suis nul pour lui cacher des trucs. Enfin, j’y réfléchirai plus tard.

Je passe les portes et je salue le plus naturellement possible tous ceux que je croise. Sans trop que je sache à quel moment j’ai accéléré, je me retrouve à me presser dans les couloirs à tel point que je manque de rentrer dans Jen au détour d’un virage. Je me fige direct. Mon regard passe d’elle à James, à côté d’elle. Et brusquement je me sens juste… tellement en sécurité. Entouré. Toute la pression redescend d’un coup. J’avais même pas conscience d’être encore aussi crispé. J’ai envie de me remettre à pleurer, mais cette fois, aucune larme ne s’échappe. Je suis soulagé. Ça va aller. J’en suis sûr, maintenant. Je lève mon sachet de boulangerie avec la ferme intention de leur proposer de se poser pour manger un bout, s’ils ont le temps. J’ai pas non plus envie de les empêcher de faire leur boulot… Pourtant, quand j’ouvre la bouche, ce qui en sort, c’est pas du tout ce que j’avais prévu.

- Hé, j’ai couché avec un mec, hier soir, annoncé-je avec un rire nerveux et un sourire pitoyable.

Je referme la bouche pour empêcher d’autres conneries d’en sortir. Je suis sérieux ? Au milieu d’un couloir ? Si papa l’apprend, Ace est mort. Et moi avec. En plus j’ai jamais été attiré par les hommes ! C’est à nouveau le souk dans mon crâne. J’ai besoin d’un câlin. Sans autre forme de procès, j’enlace Jen et James et je me perds dans leur étreinte familière. Au moins, je suis pas tout seul.

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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
Sam 10 Avr - 20:10

Ca existe, un mode d'emploi ?

• feat. Sigurd & Jennifer & James


Une belle journée plutôt tranquille se profilait bien qu'il soit encore assez tôt, James et Jennifer avaient pris leur service et un premier café il y avait une heure de ça, faisant le tour des dossiers déjà clôturés, de ceux qui allaient passer au tribunal dans quelques temps, et ils revenaient d'un petit tour du côté des cellules pour s'assurer que tout était en ordre, le blond étant toujours prêt à donner un petit coup de main -ou de don- si jamais certains détenus étaient trop agités, mais tout semblait vraiment tranquille et c'était d'autant plus appréciable que dans quelques jours ce serait l'anniversaire de Jennifer et de Sigurd, le 1er Avril très exactement, une date que l'ali digne de de nom qu'il était gardait à l'esprit et pour laquelle il avait déjà prévu deux cadeaux qu'il espérait bien leur offrir le moment venu. Alors forcément, quand au détour d'un couloir ils étaient tombés sur Sigurd, ou plutôt que ce dernier avait manqué de peu de percuter son amie, le Lieutenant avait légèrement froncé les sourcils, intrigué par l'expression qui passe sur le visage du fils du Commissaire. Il n'a pourtant pas le temps de réagir plus avant que ce dernier lève un sachet d'une boulangerie située non loin de là et qu'ils connaissent tous les trois, ouvrant la bouche pour leur proposer d'en prendre un et...

- Hé, j’ai couché avec un mec, hier soir.

... wait what ?! Les sourcils se froncent légèrement alors que les lèvres s'entrouvrent sur une brève expression circonspecte, le rire nerveux et le sourire à fendre le cœur serrant celui de James qui se fige d'abord avant de passer un bras autour du jeune homme qui a l'air d'être profondément secoué. Il inspire et tente de calmer la tempête qu'une telle révélation vient de déclencher sous son crâne : il est passé par là, même s'il était beaucoup plus jeune que Sigurd, mais il se souvient très bien de ce qu'il avait pensé et éprouvé à cette époque et...

- Viens avec nous.

Il s'écarte doucement et sourit avec bienveillance, adressant un regard entendu à Jennifer qui doit se douter elle aussi que ce n'est pas le bon endroit pour parler de ça, les couloirs ne sont jamais fait pour ça de toute façon. Il tend le bras pour pouvoir saisir Sigurd par le poignet, l'entraînant déjà à sa suite, sachant que sa coéquipière allait les suivre, son visage soudain renfermé et grave. Les deux Lieutenants savaient parfaitement où aller et ce fut dans une pièce réservée à l'étude des dossiers d'archives qu'ils pénétrèrent, le blond laissant Sigurd s'avancer et Jennifer passer avant de refermer derrière eux, poussant un lourd soupir avant de se passer une main sur le visage. Et merde, merde, merde... Les yeux bleus se posèrent sur le fils du Commissaire mais aussi leur ami, un sourire se voulant encourageant étirant ses lèvres.

- Bon, et si tu reprenais depuis le début pour commencer ? C'est qui ce type et comment tu l'as rencontré ?

Traiter ça de manière méthodique et rationnelle, ne pas laisser l'affect l'impacter, au moins le temps d'obtenir les informations essentielles et de débrouiller un peu cette bombe qu'il leur avait jeté au visage... et des câlins, beaucoup de câlins, il allait en avoir besoin c'était certain, en plus de leur soutient qui lui était déjà acquis de toute façon.

KoalaVolant
@Sigurd Hirtzfelden & @Jennifer Jackson
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James Hodge
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James Hodge
James Hodge
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James Hodge
Mar 13 Avr - 14:34
" ça existe, un mode d'emploi ? "


Pas d’homicides à l’horizon. Pas de gugus qui décide qu’aujourd’hui est un beau jour pour braquer la superette du coin. Un début de journée tranquille qui plaît à Jennifer, qui, en compagnie de James, avait commencé la journée en vérifiant les dossiers clôturés qui allaient bientôt passer au tribunal. Jen n’est pas de nature méticuleuse, pourtant quand elle tombe sur ses propres écrits elle a la nette impression de relire un résumé plus que détaillé de chaque fait et geste. Son estomac gargouille déjà bien avant qu’ils ne se mettent en route pour faire un petit tour du côté des cellules. Elle aurait dû manger les deux donuts au chocolat, ce matin, au lieu de les laisser dans son casier pour avoir de quoi grignoter ce soir dans la voiture. Elle n’aura pas le temps de commander, à moins de vouloir manger très tard, car elle voit ses enfants et qu’elle compte bien passer quelques heures avec eux. Et il n’est pas question qu’elle dévalise le frigo de son ex-mari. Ça l’agace, de lui devoir quelque chose, se sentant déjà reconnaissante qu’elle puisse voir leurs enfants quand ça l’arrange. Mais surtout, ce qui l’agace plus que tout, c’est qu’elle cherche à lui donner une autre image d’elle alors qu’il la connaît par contre. Ce n’est pas exactement un grand mystère qu’elle aime manger et qu’elle mange beaucoup. Pourtant, comme si elle cherchait à lui plaire, lui replaire ? Peu importe, elle tente de ne pas se jeter sur ce qu’il peut bien lui proposer à manger alors qu’elle est chez lui. Et si elle passe vite chez elle pour une douche rapide et pour abandonner jogging et t-shirt en faveur d’un beau jean et d’une très belle chemise, ça ne regarde qu’elle.

Elle s’en veut tellement de jouer à ce jeu-là, que pense-t-elle atteindre, le reséduire ? Bref, elle s’en veut tellement d’y penser même qu’elle espérait presque voir un des criminels en cellule faire son petit malin. Elle aime bien voir James user de son don, ça ne cessera jamais de l’amuser bien que cela dépend fortement de ce qu’ordonne son binôme. Quoiqu’il en soit, rien d’intéressant du côté des cellules. Il est temps de sortir de là et d’aller s’arrêter à la boulangerie au coin de la rue. Elle veut un truc avec beaucoup de crème, de quoi oublier son envie de plaire à celui qui lui a, malgré tout, brisé le cœur. Plus que quelques couloirs avant d’atteindre les portes qui mènent à l’extérieur. Dès qu’elle en aura franchi le seuil, elle se tournera vers James pour se plaindre de son estomac qui gargouille. Plan qui tombe à l’eau quand on détour d’un virage, Sigurd et elle rentrent presque en collision. Toutefois, le jeune homme s’arrête de justesse. Et se fige, avant de paraître soulagé. Jenny est à deux doigts de lui demander ce qui se passe, elle n’aime pas le voir comme ça, quand son regard est inévitablement attiré par le sachet qu’il a en main. Elle est prête à lui faire un câlin juste pour ça, lorsque le sens de ses paroles ne vienne la percuter de plein fouet.

Quoi ? Ses yeux s’écarquillent et son regard scanne rapidement le couloir, à part trois autres agents dont un qui doit encore passer à côté d’eux, il n’y a pas d’autres oreilles qui trainent. Mais Sigurd s’avance vers eux, James passe un bras autour de lui et Jennifer l’imite, serrent brièvement le jeune homme contre eux. Cette révélation, sortie de nulle part, l’a laissé sans voix. Heureusement, James se rattrape plus rapidement qu’elle et après un regard entendu, entraîne Sigurd avec lui. Jennifer les suit, jusqu’à la pièce réservée à l’étude des dossiers archivés. Seul coin tranquille dans ce commissariat, ou plus important encore, ils ne risquent pas de voir le commissaire débarquer. Elle s’avance jusqu’à un des bureaux et s’appuie sur ce dernier. James pose les premières question et Jennifer offre un sourire rassurant à Sigurd.

« Raconte nous chat, parce que là sans contexte on a du mal à suivre. »

Ce n’est pas la première fois qu’elle gère une telle situation, merci le petit frère qui l’aura préparé à cela. Toutefois, elle remarque les vêtements froissés et se demande s’il vient de chez cet homme. Ça lui semble étrange qu’il court pour venir leur en parler, qu’il n’ait pas prit le temps de vivre sa journée comme elle vient. Et même si elle est d’un optimisme parfois exagéré, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter, d’imaginer certains scénarios qui ne lui plaisent pas.


code sleipnir.



@Sigurd Hirtzfelden & @James Hodge
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Jeu 15 Avr - 10:16

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Jennifer & James & Sigurd
le 30 mars
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Ça existe un mode d'emploi ?
Au moment où les bras de James et Jen se referment sur moi, j’ai l’impression qu’un poids s’envole de mes épaules. Ace qui s’énerve contre moi, ma colère et ma douleur, l’incompréhension, la marche à travers la ville… tout me semble étrangement loin. Évidemment, ça fait toujours mal, on n’efface pas ça comme ça, mais je me sens couvert d’affection et de bienveillance et là, tout de suite, ça fait un bien fou. Alors que je profite de leur étreinte, mon cœur se serre. Je me sens un peu nul de leur avoir annoncé ça comme ça, de but en blanc. C’est pas ce que je voulais. Mais... je crois que j’avais besoin que ça sorte. J’aimerais ne jamais les lâcher et rester comme ça sans bouger jusqu’à ce que j’en oublie Ace, mais évidemment, c’est pas possible. Hiver proteste de pas avoir eu sa dose de caresses et du coin de l'œil, je la vois pousser Jennifer et James du museau en réclamant son lot d’attention. De toute façon, mon grand frère de cœur finit par se dégager doucement. Je hoche la tête à son invitation. C’est sûr que c’est loin d’être le meilleur endroit pour parler… En plus j’ai pas envie qu’on rapporte à papa que son fils traîne comme une âme en peine dans les couloirs avec une tête de zombie et des vêtements froissés, il va se monter le bourrichon tout seul après.

Je me laisse entraîner, les yeux fixés sur Jen et James. Je me suis désolé pour eux de débouler en plein milieu de leur journée de travail, mais je sais que j’ai fait le bon choix en me tournant vers eux. Je ne regrette pas. Je me sens déjà plus fort, un peu. J’essaie de ne pas trop y penser. Mais au moins, leur présence me revigore. Ils ont toujours eu cet effet-là, je sais pas comment ils font. J’ai grandi en rêvant de devenir ce genre d’adulte, fort et bienveillant. J’espère que je suis pas trop loin de cet idéal. En tout cas, une bouffée de gratitude à leur égard me réchauffe doucement. Ouais, j’ai fait le bon choix en venant ici.

Alors qu’on entre dans la salle dédiée aux dossiers d’archive, je ne retiens pas un léger sourire : ça fait très “conseil de guerre secret”. Je dois les avoir sacrément secoués avec ma déclaration ! J’ai déconné. Je m’appuie sur une table, à demi-assis sur le plateau, et je les regarde à tour de rôle. James prend la parole en premier, avec douceur. C’est bien tenté, mais je suis sûr qu’il s’inquiète quand même. Et Jen, qui renchérit ensuite, l’est sûrement aussi. C’est pas vraiment comme ça que j’imaginais leur annoncer ma première fois. Je voulais pas les inquiéter… Pour la seconde fois, je hoche la tête et j’ouvre la bouche, cherchant mes mots. Par où est-ce que je commence ? Repenser à tout ça fait remonter une vague de chagrin dans ma gorge. Mon souffle se bloque. J’ai mal de repenser au regard de Ace hier soir, tellement différent de ce matin. Raconter. Raconter quoi ? Que j’ai rencontré un mec et que je lui ai sauté dessus sans chercher à en savoir plus parce que… j’en sais rien, parce que j’ai senti qu’il y avait un truc spécial et que j’ai pensé que c’était mon âme sœur ? J’ai trop honte. Tellement honte que je sens la gêne me monter aux joues. J’ai chaud, je me sens pas bien. En plus j’ai des courbatures partout, dans des endroits que je pensais même pas possibles, ça aide pas. Connard de Ace. J’arrive pas à le détester, ça m’énerve. J’essaie de me lancer pour pas trop y penser.

- Hier soir, on est sortis, avec mes potes de l’athlétisme, commencé-je à expliquer en baissant les yeux vers mes mains et en triturant le sachet de la boulangerie. Et dans le bar y’avait un mec…

Je me mords la lèvre. J’ai tellement, tellement honte, putain. J’ose même pas regarder James ou Jen. Ils vont penser quoi si je leur dis que j’ai couché avec un inconnu, comme ça ? Avec un mec, en plus !! J’ai jamais été attiré par les hommes. Enfin, je crois pas. Je préfère les filles mignonnes, celles avec des grands yeux. Comme Edna, par exemple ! Adorable, mais pas non plus trop fragile, drôle et avec un sourire craquant. Pourquoi je lui ai jamais demandé de sortir avec moi ? J’en serais peut-être pas là aujourd’hui… Cette pensée me fait tiquer. Depuis quand je regrette mes choix ? Non, au-delà de ça… depuis quand je m’apitoie sur mon sort ? Je suis bien placé pour savoir que ça n'arrange pas les choses, au contraire. Merde à la fin, c’est pas moi, ça, de me plaindre sur mon sort ! Ace m’a fait du mal, mais est-ce que j’ai envie de lui donner assez de pouvoir pour me foutre à terre ? Non. Certainement pas. James a raison, et Jen avec. Je dois prioriser, garder la tête froide. O.K., j’ai couché avec un type que je connais pas. Est-ce que je regrette ? Je prends le temps d’y réfléchir. Non. C’était cool. C’était même ouf. C’est ce matin, qui a merdé. Le Ace d’hier… Le Ace d’hier était incroyable. Et même si c’est pas mon âme sœur, il m’a fait chavirer. Je lui en veux à mort et c’est qu’un con, mais merde, je crois que je suis sévère amoureux. On peut être amoureux d’un type qu’on connait pas ? Apparemment.

Je prends une grande inspiration. J’ai pas à avoir honte. Ce sont mes choix. Je les ai fait, je les ai vécus, je ne les regrette pas. Jamais. Si quelqu’un désapprouve, tant pis, moi, si c’était à refaire, je le refais. Et réaliser ça, ça me fait l’effet d’un électrochoc. Je relève les yeux, décidé à tout mettre à plat avec eux. J’ai rien à cacher, surtout pas à eux. ça, c’est une certitude.

- Il était… j’ai jamais ressenti ça. C’était comme si y’avait un truc entre nous… expliqué-je en secouant la tête tandis qu’un sourire béat étire mes lèvres. C’était ouf. Il avait cette façon de me regarder et… ben, ça s’est fait tout seul. Et c’était cool.

Je rosis un peu, pas de honte cette fois, plutôt de plaisir, même s’il y a aussi une petite part de gêne. C’est bizarre d’avouer ça, même si c’est pas déplaisant.

- J’ai dormi chez lui et ce matin…

Je grimace et je passe une main dans mes cheveux. Je refuse de me laisser abattre. Pour une fois, au lieu de repousser mes souvenirs de ce réveil douloureux, je les affronte, passant en revue cet épisode infernal. Bizarrement, ça ne fait plus aussi mal. Je crois que je suis plutôt satisfait de ma réaction. Enfin, j’ai fait le malin devant lui en lui assurant qu’il se débarrasserait pas de moi comme ça, mais en vrai, j’en menais pas large.

- Ce matin il a pété un câble en disant que c’était une erreur, que je devais dégager, quoi. Mais je suis certain qu’il y avait vraiment un truc entre nous, j’en suis sûr. Il peut se voiler la face autant qu’il veut, mais ça, c’était une évidence. Il l’a dit lui-même en plus, que c’était pas son genre, les mecs, de base ! C’est bien que c’était pas juste du sexe pour sexe, non ? Enfin en tout cas, je lui ai dit que j’allais lui courir après, comme ça il aurait une bonne raison de flipper. En gros.

Je laisse échapper un petit rire. Qu’est-ce qui m’a pris de lui balancer ça ? Le mec il me fout à la porte et moi je lui crie dessus en lui assurant qu’il est bouché et qu’il en a pas fini avec moi. C’est bizarre d’être un peu fier d’avoir pu lui dire ça ? Je trouve que j’ai plutôt pas trop mal réagi. Bon, avant de finir déprimé. Mais ça, c’est une autre histoire. La présence de Jen et James m’a donné du courage : l’auto-apitoiement, c’est fini !


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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
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Sigurd Hirtzfelden
Jeu 15 Avr - 12:57

Ca existe, un mode d'emploi ?

• feat. Sigurd & Jennifer & James


Il a beau être du genre à ne pas paniquer ni à perdre son sang-froid facilement, James est soulagé à cet instant que Jennifer soit à ses côtés alors que Sigurd a lâché sa bombe en plein milieu du couloir heureusement désert. L'étreint qui suit est autant destinée à rassurer le jeune homme qu'à apaiser ses deux amis, le Lieutenant pour sa part laissant une main descendre jusqu'au museau de Hiver qui réclame en poussant contre sa jambe. Brave bête, t'en fait pas ça va aller pour ton maître et toi aussi tu auras droit à un câlin, mais d'abord les priorités. Ni une, ni deux, les voilà tous les trois à l'abri de toute oreille indiscrète en moins d'une minute, la porte fermée dans le dos du blond tandis que l'âme en peine du fils du Commissaire tente de clarifier au mieux les choses, heureusement encouragé par sa coéquipière qui apporte un peu de douceur à la demande initiale. Bon, d'accord, une soirée avec des potes dans un bar, un mec qu'il rencontre, le coup classique... ouais, non, le coup classique pour lui, pas pour Sigurd qui à l'origine lui semblait plutôt être attiré par les femmes de ce qu'il avait pu constater à de nombreuses reprises, il suffisait de le voir perdre toute méfiance face à un beau sourire ainsi que d'afficher un air d'imbécile heureux dès qu'il recevait un baiser sur la joue, alors quoi ? James avait bien eu quelques soupçons mais il ne s'était jamais amusé à décortiquer les préférences de son ami, probablement parce qu'il ne l'avait jamais vu porter la moindre attention à un homme... jusqu'à hier soir, de toute évidence.

C’était ouf. Il avait cette façon de me regarder et… ben, ça s’est fait tout seul. Et c’était cool.

Un léger sourire étira les lèvres du Méta, mélange de joie et de fierté de voir la façon dont Sigurd prenait la chose : il ne cherchait pas à fuir ni à nier l'évidence, il avait apprécié ce qui s'était passé, était tombé sur un partenaire imprévu avec qui il avait franchi le cap, virer de bord le temps d'une nuit et qui l'acceptait. Un homme, un vrai, ne se voilait jamais la face, et le Lieutenant n'aurait pas été plus fier de lui à cet instant qu'il ne l'aurait été d'un petit frère à sa place.

- J’ai dormi chez lui et ce matin…

La grimace se fait jour sur le visage des deux blonds en simultané, comme un miroir renvoyant l'exact même reflet. Ouais, les lendemains qui déchantent, James en avait eu son lot lui aussi et il n'y avait rien de pire, après s'être ainsi ouvert à quelqu'un, s'être montré sous son jour le plus vulnérable, surtout quand on est jeune, que de se faire jeter dehors comme un pestiféré en entendant dire qu'on ne voulait plus jamais nous revoir. Ça faisait mal, atrocement, déjà sans amour, mais là à voir le jeune homme...

- Ce matin il a pété un câble en disant que c’était une erreur, que je devais dégager, quoi. Mais je suis certain qu’il y avait vraiment un truc entre nous, j’en suis sûr. Il peut se voiler la face autant qu’il veut, mais ça, c’était une évidence. Il l’a dit lui-même en plus, que c’était pas son genre, les mecs, de base ! C’est bien que c’était pas juste du sexe pour sexe, non ?

Le Méta ferme les yeux alors que son ami relate les faits, prenant une profonde inspiration avant de les rouvrir, une moue contrite, mécontente aux lèvres, secouant légèrement la tête à la question presque rhétorique à laquelle il a pourtant déjà une réponse toute trouvée.

- Non en effet, y'avait certainement plus que ça.

Même si l'autre se voilait clairement la face et n'était pas prêt à assumer ce qu'il avait fait, ni même tout simplement ce penchant qu'il venait de découvrir en même temps que Sigurd. Ce dernier était déjà bien plus mature que ce type et l'espace d'une seconde le Lieutenant souhaita l'avoir en face de lui pour le secouer par le col et lui dire sa façon de penser, avant de l'aider, évidemment, parce qu'il était clair qu'il en avait besoin lui aussi, qui qu'il soit.

- Enfin en tout cas, je lui ai dit que j’allais lui courir après, comme ça il aurait une bonne raison de flipper. En gros.

Les deux blonds laissèrent échapper un bref rire de concert, le Méta tournant la tête vers Jennifer à qui il adressa un regard entendu accompagné d'un léger et bref haussement de sourcils. Il s'approcha le premier et vint passer ses bras autour de son ami, soupirant fortement alors que sa main tapotait son dos.

- Je suis fier de toi Sigurd, et je suis désolé que t'ai dû vivre ça, je suis passé par là et je sais que c'est pas agréable.

Il le relâcha et vint poser sa main sur sa joue avec un sourire encourageant, s'écartant pour laisser la place à Jennifer, s'accroupissant près de Hiver qui vint immédiatement recevoir sa dose de papouilles et de câlins de la part du Lieutenant qui leva pourtant ses yeux bleus sur l'offensé.

- Bon en tant que policier je te déconseille vivement de mettre ta menace à exécution cela dit, ce serait con qu'il demande une injonction contre toi parce que tu l'as harcelé suite à ce qu'il s'est passé.

Un sourire amusé étira les lèvres de James, marquant clairement qu'il faisait preuve d'humour même s'il y avait un fond de vérité : le harcèlement restait interdit, il ne fallait pas l'oublier, même s'il doutait que le jeune homme soit du genre à déconner.

- Et il a un nom ce briseur de cœur ?

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James Hodge
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James Hodge
James Hodge
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James Hodge
Ven 23 Avr - 13:37
" ça existe, un mode d'emploi ? "


Tu t’inquiète assez rapidement, lorsqu’un de tes proches semble être troublé. Surtout si c’est Alec, ou Sigurd. Ce dernier est tout autant ton petite frère que le premier. Et tu le ressens fort, maintenant, ce besoin de le rassurer, de lui demander de tout te dire pour pouvoir le réconforter. Alors une fois dans la pièce, tu t’appuies contre un des bureau et tu tentes de le convaincre de vous parler. Non pas qu’il en ait besoin, bien qu’il semble hésiter. Ton cœur se serre davantage. Si tu apprends que quelqu’un lui a fait du mal, tu risques de vouloir aller trouver cette personne et lui dire ta façon de pensée. Heureusement, tu sais qu’il en est de même pour James. Vous pourrez faire cette connerie ensemble.

Alors vient le récit de Sigurd. Et.. tu comprends ce qu’il veut dire. Tu n’es pas une spécialiste, en relation, vu l’échec de ton mariage. Tu es peut-être plus douée pour parler de relations à long terme que des rencontres dans un bar un soir. Depuis ton divorce, on pourrait croire que tu profites de ton célibat mais à part pour passer tes soirées seule avec Momo devant Netflix, ce n’est pas vraiment le cas. Mais tu peux comprendre, cette sensation qui nous envahit devant un parfait inconnu. C’est ce qui t’es arrivée avec ton mar.. ex-mari. Vos regards se sont croisés cette première fois et dès lors, vous vous êtres rapprochés. Deux parfaits inconnus qui ont ressenti quelque chose et qui ont agit en conséquence. D’un côté, c’est un sentiment merveilleux, d’un autre, effrayant de par son intensité.

Tu te lèves presque pour aller passer un bras autour de ses épaules, quand tu le vois avoir du mal à poursuivre. Mais tu es aussi fière de lui quand ses traits se font plus déterminé. Et si tes sourcils se froncent et que tu grimace fasse à ce qu’il te dit, c’est parce qu’il y a des claques qui se perdent et que l’autre type en mérite bien. Tu n’as pas le même point de vue que James, sur cette histoire. Et bien que l’empathie est ton point fort, tu ne peux t’empêcher de penser d’abord au fait que Sigurd a été jeté au petit matin comme un malpropre. Elle laisse s’échapper un rire en même temps que son binôme quand il leur sort ce qu’il lui a dit. Parfait ! Sigurd ne s’est pas laissé faire ! Vous vous rapprochez en même temps que lui, avec James, bougeant en concert comme bien trop souvent. Tu le laisse passer son bras autour des épaules de Sigurd alors que tu fais une petite grattouille à Hiver. Et puis vous échangez vos places. Tes mains se posent sur les joues de l’élémentaire.

« Moi aussi je suis désolée que tu aies dû vivre ça, même si je suis très fière que tu ne t’ai pas laissé faire ! »

Tu retires tes mains et serre l’une des siennes dans la tienne, attrapant le paquet de la boulangerie de l’autre que tu déposes sur le bureau. Les délicieux vont devoir attendre. Tu lances un regard amusé à James en haussant pourtant des épaules.

« Au pire des cas, on fait disparaître les preuves. »

Toi aussi, tu pars sur l’humour pour alléger l’atmosphère, pour espérer voir un petit sourire apparaître sur les traits du jeune homme. Et tu attends de vois s’il va vous donner le nom de ce malpoli, mais tu te doutes qu’il n’est pas dupe. Vous seriez capable d’aller le trouver.

« Tu peux ne pas nous le dire, chat, même si ça ma rassurait de le connaître. Au cas où. » ça sonne un peu comme s’il venait de rencontrer un potentiel tueur en série, ça, Jen ! « Enfin, je veux dire que ce serait intéressant de connaître son nom. » Pour une rencontre accidentelle, Jen, tais-toi ! « Et t’inquiète, tu sais, l’effet qu’il y a eu entre vous, ça arrive. Et c’est quelque chose d’unique, qui, à mon sens, mérite qu’on fasse l’effort d’en découvrir plus sur l’autre. »

Là, tu parles plus d’expérience. En espérant que ça ne mène pas Sigurd à un divorce dans dix ans.


code sleipnir.



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Sam 1 Mai - 15:21



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Jennifer & James & Sigurd
le 30 mars
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Ça existe un mode d'emploi ?
L’éclat dans les yeux de James alors que je raconte ce qu’il s’est passé avec Ace hier soir et le bras de Jennifer qui vient se poser sur mes épaules finissent de balayer mes doutes. Est-ce que je vois juste ce que j’ai envie de voir, ou est-ce qu’ils sont vraiment fiers ? J’ai l’impression que oui, et ça me réchauffe de l’intérieur. Bien sûr qu’il me reste des hésitations et que c’est encore douloureux, mais j’en suis sûr, maintenant : j’ai fait ce qu’il fallait. Ou, en tout cas, j’ai fait du mieux que j’ai pu, ce qui est déjà pas mal. Parce que bon, j’imagine qu’il y a toujours de meilleures façons de faire… Sauf qu’on peut pas les deviner. En vrai, ça me rassure énormément d’entendre que si Ace a couché avec moi, ce n’est pas juste par erreur ou comme ça, comme il le prétend, mais parce qu’il y avait effectivement quelque chose en plus. C’était ce que je voulais croire, mais avoir un avis extérieur, tout de suite, ça rend les choses plus concrètes, surtout quand il vient de personnes avec du recul et de l’expérience. Je sais que je peux faire confiance au jugement de James et Jen. Moi… je suis pas super objectif. En tout cas, ça me redonne espoir. Oui, je me suis fait tej au final, mais la panique, ça existe. Et ça signifie pas qu’on a pas droit à une seconde chance. Peut-être qu’il voudra me revoir, peut-être qu’il va regretter. Et même sans ça… S’il a craqué une fois, pourquoi pas deux ? Au fond, s’il m’apprécie assez pour changer de bord, c’est bien que je suis un tant soit peu spécial… Je sais que c’est sans doute présomptueux de penser ça, mais ce serait logique, non ? Puis j’ai envie d’y croire. Lui, il est particulier à mes yeux. Je voudrais que ce soit réciproque… J’ai pas inventé la façon dont il me regardait, hier. Cet éclat dans ses yeux, c’était pas un hasard. Alors je m’accroche à ce souvenir plutôt qu’au reste.

Je rigole en voyant James et Jen faire la grimace exactement au même moment tous les deux, reflétant sans doute ma propre expression. Parfois, on dirait presque des jumeaux, tous les deux, tellement leur façon de faire est naturelle. Comme s’ils étaient toujours en harmonie. Je les envie un peu, parfois, mais en vrai, je trouve ça trop cool de pouvoir être à ce point proche de quelqu’un qu’on adapte sa manière de faire comme ça. Je baisse les yeux, un sourire s’étalant sur une bonne moitié de mon visage quand ils confirment tous les deux qu’ils sont fiers de moi. C’est tout bête mais… ça me fait immensément plaisir. Comme si, je sais pas… j’étais devenu un petit plus adulte. Et puis, même si j’essaie de me moquer de l’avis des autres, ce que eux pensent de moi, ça a toujours été important à mes yeux.Je serre James contre moi quand il passe un bras autour de mes épaules, tentant de pas laisser les émotions m’envahir et déborder. Je leur suis tellement reconnaissant d’être là pour moi et de m’écouter… Et il suffit de quelques mots de leur part pour que toutes mes peurs, à défaut de disparaître totalement, se taisent assez pour me redonner du courage et de la confiance.

- Toi, t’es passé par là, James ? relevé-je, surpris. Y’a des mecs qui t’ont jeté dehors ?

Pour le coup, j’aurais pas cru. Comment on peut dégager quelqu’un comme lui ? Il est trop cool ! Et en plus, à la place de ceux qui l’ont foutu dehors, j’aurais pas fait mon malin, parce que de ce que j’ai entendu, il fait pas bon le mettre en colère ! Même si moi, je l’ai jamais vu s’énerver - par contre je l’ai déjà vu en train de ramener des criminels au poste et ça rigolait pas, c’est sûr. Je me demande si Jennifer a déjà vécu ça, elle aussi. J’hésite un instant avant de lui poser la question.

- Et toi, Jen ?

J’espère que si elle ne veut pas répondre, elle ne se sentira pas obligée. Je souris en voyant qu’Hiver a finalement sa dose de caresse et qu’elle a l’air contente, tournant autour de nous d’un air satisfait. Alors que mon amie prend le paquet de cookies pour le poser sur la table, mon sourire vacille à la plaisanterie de James. Merde… il a raison. J’y avais pas pensé… Et si en essayant de convaincre Ace de sortir avec moi, je m’attirais des ennuis ? A quel moment ça devient du harcèlement, au juste ? Quand même, si je me mettais à harceler quelqu’un, je le saurais, non ? L’intervention de Jen me rassure un peu. Bon, je me doute bien qu’ils iraient pas jusqu’à trafiquer des preuves pour moi - enfin… disons que j’espère surtout que j’en arriverai jamais jusque là - mais son ton amusé m’indique qu’il n’y pas grand-chose à craindre. De toute façon, je le ferai céder avant d’être accusé de harcèlement, voilà !

J’ouvre la bouche pour répondre à James quand Jennifer m’indique que je ne suis pas obligé de répondre. Je fronce légèrement les sourcils. Pourquoi j’aurais envie de pas leur donner son nom ? La tête de mon amie me met la puce à l’oreille et sa remarque suivante aussi. Oh. Ah oui, d’accord. Je comprends tout à coup que la question de James n’était pas si innocente que je le pensais. Il y en a qui ne perdent pas le nord ! Je rigole en réalisant que j’ai vraiment deux anges gardiens  qui prennent leur rôle très à cœur. En vrai, même si j’en ris, je trouve ça super mignon. Mais bon, quand même, s’ils pouvaient éviter de le retrouver pour lui expliquer leur façon de penser…

- Il s’appelle Ace. Il est grand et il a un regard super intense… Et je préférerais que vous alliez pas lui dire deux mots, s’il vous plaît, fais-je avec un sourire à la fois amusé et attendri. Vous inquiétez pas, hein. S’il joue au con, il aura droit à un coup de poing dans la figure, promis, mais ce sera de ma part, pas de la vôtre !

Je les adore hein, mais cette histoire, je préfère la régler seul, c’est important pour moi. Évidemment, de l’aide, ce n’est jamais de refus, et d’ailleurs c’est bien pour ça que je suis là. Pour leurs conseils, leur soutien et juste leur présence. Simplement, j’ai peur que ça arrange rien s’ils décident d’aller lui parler… Enfin, je leur fais confiance. Ils savent mieux que moi ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Je hoche la tête aux paroles de Jennifer. Je suis content qu’elle dise ça. J’aurais pas aimé entendre que je devais en rester là, que c’était juste une soirée à oublier. Moi aussi, je pense que ça vaut le coup de persévérer.

- De toute façon, même s’il a été con… J’ai pas envie de laisser les choses comme ça.

Je sens que je me mets à rosir mais je continue quand même alors que mon coeur semble flotter agréablement dans ma poitrine à cette idée :

- Je crois que… je suis vraiment amoureux… je sais, c’est idiot, je le connais pas mais…

Je ne peux pas m’empêcher de sourire un peu béatement. L’expression de Ace, et son sourire mutin, et ses cheveux blonds, et les muscles sous sa peau… et sa voix chaude, aussi. Et puis ses doigts… Et ses yeux clairs… Et puis…

- Il a dit que ma prothèse était sexy…

Et ça, c’est quand même vachement beau comme compliment. Plus que tout ce qu’il aurait pu dire d’autre, c’est le truc qui m’a complètement fait chavirer.


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Sigurd Hirtzfelden
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Lun 10 Mai - 16:53

Ca existe, un mode d'emploi ?

• feat. Sigurd & Jennifer & James


- Toi, t’es passé par là, James ? Y’a des mecs qui t’ont jeté dehors ?

Un léger sourire amusé et indulgent étire les lèvres du Lieutenant qui hoche la tête, acquiesçant positivement à cette question teintée d'une surprise touchante. N'importe qui pouvait se faire dégager de chez quelqu'un après une nuit torride, et ce peu importait l'alchimie des ébats qui n'entraient malheureusement pas toujours en ligne de compte. Certains étaient plus honnêtes que d'autres et, avant même de faire quoi que ce soit, les choses étaient mises au clair pour qu'il n'y ai pas de mauvaise surprise, mais certains au contraire n'assumaient pas -ou étaient juste de parfaits enfoirés- et faisaient miroiter bien des choses juste pour vous ajouter à leur tableau de chasse et ensuite vous dégager comme un indésirable. Bien sûr James pouvait les compter sur les doigts d'une main, mais c'était une expérience qui lui avait été utile malgré la douleur que cela infligeait sur le moment.

- Ne sois pas si surpris, ça arrive plus qu'on ne le croit.

« Et t’inquiète, tu sais, l’effet qu’il y a eu entre vous, ça arrive. Et c’est quelque chose d’unique, qui, à mon sens, mérite qu’on fasse l’effort d’en découvrir plus sur l’autre. »

Même si ça n'enlevait rien au côté désagréable de la chose. Jennifer s'exprima à son tour avant que Sigurd ne leur donne finalement le prénom du... Attends, quoi, Ace ?! Il s'appelait Ace ?! La suite des propos de son ami le laisse passablement abasourdi car, malgré la maigre description, le prénom n'est pas si répandu que ça à Chesscross et, aux dernières nouvelles, il n'y a qu'un seul homme de la connaissance du Méta qui s'appelle ainsi et... Nan, c'est impossible, ça serait vraiment une drôle de coïncidence à s'en coincer les doigts en fermant une porte.

- Si tu me dis que c'est un blond aux yeux bleus avec un air de voyou et qui porte la barbe, je vais te dire, ça nous fera encore plus marrer.

Parce que Jennifer aussi le connaît, ce blond-là que son coéquipier lui décrit, ils ont suffisamment eu l'occasion de le voir en cellule pour divers motifs pour ne pas connaître par cœur son visage et son nom, même si c'était principalement James qui s'occupait de son cas à chaque fois. L'air de rien, le Lieutenant s'amusait toujours beaucoup à le voir s'irriter pour un rien et monter sans cesse au créneau à la moindre remarque, s'en était même devenu un jeu à un moment, tout du moins jusqu'à-ce que le Méta ne réalise que le concerné n'était pas si mauvais que ça, mais qu'il était surtout doué pour très, très mal s'entourer, souvent contre son gré d'ailleurs... Non, vraiment, ça serait une ironie sans nom.

- De toute façon, même s’il a été con… J’ai pas envie de laisser les choses comme ça.

Oh merde, il le connaît ce regard-là et... il est en train de changer de couleur là non ? Le Méta jette un regard à Jennifer à ses côtés avant de reporter son attention sur Sigurd qui semble... vraiment accroc. Ben merde alors.

- Je crois que… je suis vraiment amoureux… je sais, c’est idiot, je le connais pas mais…

"Non. Non, non, non, non, mauvaise idée, très mauvaise idée ! Pour ton salut mon grand ne dis plus rien, on va arranger ça, on va..."

- Il a dit que ma prothèse était sexy…

La main de James se lève pour venir s'écraser sur son visage alors qu'il grimace en fermant les yeux, pressant sur son crâne avant de s'abaisser alors qu'il lève le nez vers le plafond avec un air presque théâtralement comique, n'eut été son air complètement abasourdi, comme si Sigurd venait de dire la plus grande connerie de tous les temps alors que... Non, il était "juste" amoureux, mais ça signifiait tellement de choses, ça allait occasionner un tel bordel, et en plus de ça voilà qu'ils étaient dans la confidence alors que, soyons honnête, si jamais le père du blond découvrait la situation et l'identité du possible futur-petit-ami-qui-ne-veut-pas-l'être-mais-que-son-fils-compte-bien-harceler-jusqu'à-ce-qu'il-accepte... Oh Karma tout puissant, viens-lui en aide ! Il faudra au moins une intervention divine pour éviter tout le drama qu'une telle situation va engendrer.

- Sainte Merde.

Lâcha soudain James avant de reculer pour s'appuyer contre le rebord de la table, ses mains s'y accrochant comme s'il manquait de force tout à coup, son cerveau tournant à plein régime pour tenter de trouver une solution temporaire qui puisse permettre d'éviter le plus gros de la catastrophe qu'il voyait se profiler à l'horizon.

- Je suis content pour toi Sigurd.

Lâcha finalement le Lieutenant avec un léger sourire, soupirant fortement en jetant un bref regard à Jennifer pour ensuite le reporter sur son ami.

- Tu t'attaques à un gros morceau si celui que tu aimes est bien celui que je crois, et ça sera pas de la tarte. Je veux bien t'aider au mieux, mais tu vas devoir faire très attention à ce que ton père ne l'apprenne pas avant d'avoir bien préparé le terrain.

Est-ce qu'on pouvait se prendre un blâme pour avoir aidé le fils du Commissaire à sortir secrètement avec un récidiviste ?

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